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Edito: Autant le savoir !

Publié le lundi 11 fevrier 2019  |  La Nation
Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche de l’opposition pour réclamer les élections
Jeudi 11 décembre 2014, l’opposition marche à Cotonou pour réclamer l’organisation des élections au Bénin
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Le propre de la masse (populaire) est qu’elle est frappée bien souvent d’amnésie. Surtout pour les choses fondamentales, elle manque d’avoir de la mémoire prise collectivement. Elle cède de ce fait facilement au miroir aux alouettes. Il n’est pas rare, partant, dans le cours de l’histoire, de voir les mêmes peuples qui ont crié haro sur le dirigeant hier l’aduler après coup, alors même que ce dernier se serait avéré leur pire bourreau! Au Bénin, l’opinion a la particularité de ne prêter oreille qu’aux faits sensationnels, aux racontars, à ceux qui amusent la galerie, et aux boutades qui prêtent à rire.

Cet état de fait n’est pas sans conséquence sur la conduite des affaires, la politique en général…Une telle conclusion, en toute humilité, peut certes s’avérer erronée, car reposant sur des déductions non scientifiques. Mais, quoi qu’il en soit, il y a matière à réflexion pour les sociologues sur la problématique, à savoir si les populations, la masse prête-t-elle oreille aux discours constructifs, notamment de ses dirigeants...C’est important, car c’est par son discours puis ses actions qu’on peut objectivement juger l’homme public.
L’historien du quotidien qu’est le journaliste, peut toutefois relever, avec un zeste d’observation, qu’une telle disposition structurelle des esprits, n’est pas la chose la mieux partagée, rien qu’au regard des récriminations qui fusent bien souvent au sein de l’opinion. Lesdites récriminations renseignent à satiété sur un tel état d’esprit. Mauvais! Il en est ainsi, en guise de preuve, des résultats des actions de l’actuel gouvernement à propos desquels, certains, au vu de leur propre agenda d’actions et vues de l’esprit, qui n’ont rien à voir avec les projections du gouvernement, dissertent sans disposer des puzzles nécessaires à l’analyse, tandis que d’autres glosent, voire gloussent, à tort !
A tort, car dans le lot, il y a les empressés, qui piaffent de voir on ne sait quoi sortir de terre comme par enchantement, comme des champignons dont il est attesté que ceux qui poussent le plus rapidement ne sont pas les plus comestibles. Il y a les critiques acerbes, juste pour le plaisir, en l’occurrence malsain, de critiquer, œuvre des laborantins de l’intoxication qui font valoir que les résultats produits par l’actuel gouvernement sont maigres. Ce qui, on s’en doute, est largement discutable. Encore que cela n’est pas vrai ! Et nul besoin de détenir la pierre philosophale pour le savoir, car la débauche d’énergie se lit, ne serait-ce que dans le relevé du Conseil des ministres qui recèle chaque mercredi de décisions, options et choix structurants. La vision dans l’action gouvernementale y est perceptible, on y note une certaine structuration peu vue ces vingt dernières années, et surtout une volonté de bien faire les choses et de tirer le pays vers de l’avant.
Du reste, «…J’ai dit à mes concitoyens pendant la campagne que c’est au bout de deux à trois ans qu’ils verront les fruits de mon action et savoir si j’ai été à la hauteur ou pas…», a fait savoir le président Patrice Talon, lors d’une interview. Et précisant, « Pour ma part, c’est le résultat qui compte. Je n’ai pas jugé nécessaire de dire à chaque fois à quoi je réfléchis, à quelle étape nous sommes dans la réflexion, à quelle étape nous sommes dans l’action…Mais j’ai vu que ça nous a causé certains torts, ça a cédé place à l’intoxication ». Cependant ne démordant pas, il reste convaincu que « …ce qui importe, c’est de trouver des solutions durables… », en raison de ce que, dit-il, «…c’est cela qui constitue les paramètres des décisions que nous prenons. Est-ce que la vison est pertinente ? Est-ce qu’elle permet d’atteindre les objectifs ? De créer de la richesse pour tout le monde et de manière durable ? ».
Voilà qui s’appelle de la méthode, de la structuration. Ce qui importe dans le pays n’est pas de faire au quotidien plaisir aux uns et aux autres sans résoudre les problèmes essentiels, argumente davantage le président Talon, pour réitérer la détestation dans laquelle il tient le populisme. Ce procédé, incompris au départ, est de plus en plus assimilé, et il faut se réjouir de ce que les opinons, entre-temps négatives, commencent par évoluer chez certains Béninois qui, habitués à d’autres façons de faire, intègrent de plus en plus l’approche, les nouveaux paradigmes prônés par le régime actuel.

Paul AMOUSSOU
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