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Adjinakou N° 2177 du 5/3/2013

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Année scolaire 2012-2013
Publié le mardi 5 mars 2013   |  Adjinakou




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Pas de subventions, écoles abandonnées (Les directeurs d'écoles et enseignants d'Abomey-Calavi et Sô-Ava expriment leur ras-le-bol)

Les directeurs d'écoles et enseignants de la circonscription scolaire 1, 2 et 3 d'Abomey-Calavi et Sô-Ava ont décidé de fermer les salles de classe et d'abandonner les apprenants pour protester contre le non-placement des subventions du gouvernement dans les différentes écoles. A la faveur d'une Assemblée générale qui a eu lieu hier matin, ces enseignants déterminés ont laissé entendre qu'ils n'ouvriront à nouveau les salles de classes que lorsque les subventions leur seront parvenues. Les écoles étant confrontées à de nombreuses difficultés, il y a de quoi s'inquiéter surtout que les examens de fin d'année pointent déjà à l'horizon.

A la date d'aujourd'hui, les écoles d'enseignement public n'ont pas encore reçu les subventions de l'Etat béninois pour faire résoudre les problèmes pratiques liés aux exigences pédagogiques écoulant des mesures de gratuité. Depuis la rentrée scolaire d'octobre 2012, ce sont les directeurs d'écoles qui se débrouillent pour assurer le fonctionnement de ces écoles. Pourtant, ces subventions ne sont pas une faveur mais plutôt un droit du fait même de la gratuité de l'école. Quand ce n'est la Société nationale des eaux du Bénin(Soneb) qui coupe l'eau, c'est l'électricité qui fait défaut ou carrément ce sont les gardiens engagés par l'école qui sont sans salaire pour ne citer que ces exemples-là. Ce sont autant de situations qui ont sorti les enseignants d'Abomey-Calavi et de Sô-Ava de leurs gonds hier.

Fatigués d'attendre, ils ont exprimé leur ras-le-bol en décidant de fermer les écoles tout simplement et de renvoyer les écoliers chez eux. Mais, puisque ces enseignants veulent à tout prix obtenir satisfaction de cette revendication qui est quand même légitime, ils ont organisé une Assemblée générale pour s'entendre sur la conduite à adopter.


Bras de fer
Comme on pouvait s'y attendre, la conclusion de cette Assemblée générale est la radicalisation de leur mouvement jusqu'à entière satisfaction. " Cela fait six(06) mois de cours sans un kopeck et ce n'est pas normal quand on sait les écoles ont de sérieuses difficultés. Donc, nous protestons contre le retard qu'accusent les subventions du gouvernement ", a fait remarquer un responsable syndical qui a énuméré les difficultés de certaines écoles. Au vu de ces constats, il est, on ne plus ferme " les écoles sont fermées et tant qu'on n'a pas les subventions, on ne les ouvrira pas ". Il dira par la suite que cette Assemblée générale est un signal fort à l'endroit du gouvernement afin qu'il prenne ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard. De toutes les façons, c'est un nouveau bras de fer entre le gouvernement et les enseignants et comme à leurs habitudes, les autorités attendront la dernière minute pour commencer par jouer au sapeur pompier alors que l'incendie pouvait être maitrisé depuis. Sinon, comment comprendre que depuis octobre que la rentrée des classes a démarré, les directeurs peinent à entrer en possession des moyens leur permettant le bon fonctionnement des écoles. C'est à croire que le gouvernement veut quelque chose et son contraire.


Il n'y a pas que les directeurs

En dehors des directeurs d'écoles qui ont donné de la voix, il y a également le Front d'actions des syndicats des trois ordres d'enseignement qui revient à la charge face au mutisme du gouvernement malgré leurs diverses luttes. Réunis à la bourse du Travail, les différents secrétaires généraux membres du Front ont opté cette fois-ci pour l'embargo sur les résultats des évaluations scolaires dans les écoles maternelles, primaires et secondaires jusqu'à nouvel ordre. Avec cette nouvelle décision, les enseignants viennent de durcir le ton pour contraindre le gouvernement à reprendre sans délai le dialogue avec eux. A en croire leur porte-parole, ils sont désormais décidés à en découdre avec le gouvernement qui ne veut pas appliquer le décret 2011-505 du 05 août 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l'Etat. De même, ils exigent la rétrocession immédiate et sans condition des défalcations opérées sur les salaires pour faits de grèves surtout que pour le mois de février2013, le gouvernement a opéré des défalcations suite à leur grève des 11 et 12 décembre 2012.

Ainsi, écoliers et élèves des établissements publics n'auront plus accès à leurs notes jusqu'à ce que le gouvernement décide de trouver une solution aux doléances des enseignants. Quand on sait qu'on est à trois(03) mois des examens de fin d'année, il urge que le gouvernement trouve enfin une solution définitive à cette situation qui n'a que trop perdurer. En attendant, les prochains jours risquent d'être mouvementés dans le secteur éducatif.

Edgar Gnimavo

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