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Chronique de Romuald Boko: Au nom de la paix, libérez la compétition électorale

Publié le jeudi 28 fevrier 2019  |  aCotonou.com
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© aCotonou.com par CODIAS
Second tour des élections présidentielles de 2016
Dimanche 20 Mars 2016. Cotonou. Quelques photos des bureaux de vote sillonnée dans Cotonou pour le compte deuxième tour des élections présidentielles au Bénin.
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L’organisation des prochaines élections législatives est porteuse de lancinants points de fragilité et discorde.
La tenue d’élections démocratiques et libre, consacrée tant par les instruments juridiques nationaux que communautaires, régionaux et universels, auxquels s’est engagé le Bénin, suscite malheureusement, contre toute attente, des réserves , des inquiétudes et des appréhensions , tant des parties prenantes que par des observateurs nationaux comme internationaux.
L’absence de consensus dans la négociation des règles du jeu électoral apparaît à tous égards comme un facteur de conflits et de crises en gestation.
Ces fulgurants constats, amènent vers une ingouvernabilité politique.
Déjà, des rues s’embrasent et s’enflamment. Des pneus sont brûlés un peu partout. Des barricades se sont érigées. Le peuple mécontent s’exprime. Ça gronde et grogne de partout. Des arrestations se sont observées.
Même s’il faut convenir avec Max Weber que l’État doit être le « détenteur du monopole de la violence légitime », il n’en demeure pas moins que la fonction première de l’État, selon la philosophie politique moderne, est d’assurer la protection de ses citoyens. Ni plus ni moins.

Mais depuis que notre pays le Benin s’est engagé sur la voie de renouveau démocratique, faut-il le rappeler, aucun président n’a empêché la compétition électorale.
En effet, la compétition électorale, instrument par excellence de la démocratie représentative, se voit biaiser malheureusement par des textes et lois qui, non seulement ne garantissent pas l’équitabilité du jeu démocratique, ne respectent pas non plus les lois communautaires tel que le Protocole Additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance.
La promotion de la paix et la stabilité dans le pays dépend du respect des instruments juridico-institutionnels avec des règles claires et solides acceptées de tous.
Alors au nom de la paix, libérez les quitus fiscaux des opposants;
Au nom de la paix, délivrez les certificats de conformité aux partis de l’opposition;
Au nom de la paix, libérez la compétition électorale.
Car, pour paraphraser l’auteur Russe, Dostoïevski qui, dans Les frères karamazov, disait que : « toute la science du monde ne vaut pas les larmes d’un enfant », je peux dire que : toutes les élections au Benin ne valent pas la vie d’un être humain.
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