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EDITO : Houngbédji et l’opposition, un destin inévitable?

Publié le mardi 12 mars 2019  |  Autre presse
Adrien
© aCotonou.com par DR
Adrien Houngbédji du Parti du renouveau démocratique, Claudine Afiavi Prudencio de l’Union pour le développement d’un Bénin nouveau et Valentin Houdé de Dynamique unitaire pour le développement
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S’il y a un politicien qui a le plus fait l’opposition au Bénin, c’est Adrien Houngbédji. Celui-là même qu’il convient d’appeler opposant historique a depuis un certain temps opté pour la mouvance quels que soient les régimes qui seraient en place. Ainsi, après avoir été opposant numéro un de Soglo de 1991 à 1996 et de Kérékou juste après son bref passage à la primature sous celui-là qui était appelé ‘’le caméléon’’, et ceci de 1996 à 2006 ; sous Yayi, il l’a également été, et c’est vers la fin du deuxième mandat de Yayi que l’homme d’Adjarra manifesta son désir d’appartenir désormais à la mouvance.
Mais cette nouvelle option de l’actuel président de l’Assemblée Nationale semble ne pas être conforme à sa nature intrinsèque. Car jusque là, le président Houngbédji ne s’est jamais senti à l’aise dans la mouvance. En témoigne le cuisant échec de son candidat Lionel Zinsou à l’élection présidentielle de 2016 face à l’actuel président de la République Patrice Talon. Cette situation poussait naturellement Houngbédji vers son marigot traditionnel qu’est l’opposition. Cependant, l’historique opposant du Bénin repoussa cette offre de la nature avec toutes ses forces, et se fit intelligemment incorporer dans la troupe du Président Talon par une acceptation presqu’aveugle des conditions d’appartenance au nouveau régime politique.

Après deux ans de mouvance malgré lui, les derniers événements politiques en cours dans le pays semblent donner raison à dame nature qui ne s’est jamais trompée sur le vrai destin de maître Adrien Houngbédji. Aujourd’hui tout prouve à suffisance, que le leader des Choco-choco n’est pas en odeur de sainteté avec le capitaine à bord du navire de la rupture et du nouveau départ. Si le président Houngbédji ne se voyait pas le dos au mur, il aurait déjà tourné officiellement de veste en rejoignant les actuels caïmans du marigot qu’il tente de fuir.

Désormais, avec le nouveau chapitre de sa vie politique qui tend à l’apogée de l’homme et son parti, sa déclaration officielle d’appartenir à l’opposition ne surprendra personne.

Edouard ADODE
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