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Controverse autour du rejet des candidatures des partis aux législatives: La Céna livre sa part de vérité, preuves à l’appui

Publié le jeudi 14 mars 2019  |  La Nation
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© La Nation par DR
Les nouveaux membres de la CENA installés
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Les membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) étaient face aux hommes des médias, hier mercredi 13 mars, au siège de l’institution à Cotonou. A l’occasion, ils ont balayé du revers de la main les allégations selon lesquelles la Céna aurait accordé un traitement de faveurs à certains partis politiques contre d’autres, dans le cadre de l’examen des dossiers de candidatures en vue des législatives prochaines.

« Au regard des décisions prises par la Commission électorale nationale autonome (Céna) nous ne voyons pas en quoi elle a fait preuve de favoritisme envers un parti politique au détriment des formations politiques comme le Parti du renouveau démocratique (Prd)…», a affirmé le président de la Céna, Emmanuel Tiando. Ceci, après avoir dévoilé étape par étape les conditions et critères d’examen des dossiers de candidatures des sept partis politiques ayant déposé leur dossier avant l’expiration du délai imparti à cet effet. « En réalité, c’est plutôt le Prd qui devrait se réjouir du traitement qui lui a été appliqué parce que certaines fautes n’ont pas été prises en considération dans la délibération de la plénière… », révèle le président de la Céna. Pour preuve, il affirme que 17 fautes ont été initialement relevées dans le dossier du Prd. De même, plusieurs fautes ont été identifiées au niveau des dossiers des autres partis politiques. Mais à l’arrivée, la Céna n’a considéré que les coquilles les plus graves.
« A la Céna, nous ne nous considérons pas comme des pères fouettards ni comme des préfets de discipline (…) Nous nous comportons comme des personnes qui comprennent les difficultés des partis politiques à surmonter toutes les exigences du nouveau code électoral… », martèle Emmanuel Tiando au cours de son propos liminaire. Pour clore ce sujet, le président de la Céna rappelle, une fois encore, que son institution n’est pas un « bourreau » des partis politiques, mais plutôt une institution « au service » de la nation.

Les non-dits de la convocation d’Emmanuel Tiando à la Brigade criminelle

Toujours au cours de la conférence de presse hier, le président de la Céna a évoqué des détails liés à sa convocation par la Brigade criminelle le mardi 12 mars dernier. A en croire l’intéressé, sa convocation n’a aucun rapport avec les documents confidentiels de la Céna qui se sont retrouvés aux mains des membres du Prd. En effet, c’est à la suite d’une plainte du sieur Acclassato contre le Prd que le président de la Céna a été entendu pour les besoins de l’enquête sur décision du procureur de la République, a laissé entendre Emmanuel Tiando.
« Je rappelle que le sieur Acclassato a été positionné comme candidat sur la liste du Prd. Il a saisi la Céna par exploit d’huissier d’une correspondance par laquelle il a appelé à l’attention du président du Prd, qu’il ne disposait pas de carte d’électeur, et donc qu’il ne pouvait pas être candidat aux législatives. Malgré cette requête, il a été positionné sur la liste du Prd dans la dixième circonscription électorale. C’est dans ce cadre qu’il a saisi la justice et aurait dit que sa candidature aurait été soutenue par une fausse pièce… », a expliqué le président de la Céna. C’est donc au regard de cette plainte que le procureur a ouvert une information judiciaire ayant conduit à la convocation d’Emmanuel Tiando avec une réquisition, notamment la transmission du dossier de monsieur Acclassato. Dans l’intention d’obtenir ce dossier, la vice-présidente de la Céna, Geneviève Boco Nadjo a appelé le commissaire Freddy Houngbédji qui détient les clés des cantines, afin de récupérer le dossier. Malheureusement, celui-ci a opposé son refus sous prétexte que c’est la plénière qui lui a confié les clés des cantines. Donc, il revient encore à la plénière de se réunir pour les lui retirer. N’ayant pas parvenu à faire reculer Freddy Houngbédji, le président de la Céna dit s’être rendu à la Brigade sans le dossier en question tout en notifiant le refus de son collaborateur aux enquêteurs. Ceci, « en attendant la suite qui sera réservé à ce dossier… ».

Ariel GBAGUIDI (Stag.)
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