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Décision du Chef de l’État pour des élections inclusives : L’option Parlement est-elle finalement la bonne ?

Publié le mercredi 20 mars 2019  |  Matin libre
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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Au regard de l’allure que prennent les débats aujourd’hui au Bénin, sortir de l’impasse électorale reste hypothétique, au point où beaucoup se demandent si l’Assemblée nationale reste la voie idéale pour lever les blocages pour des élections législatives inclusives ?

En mandatant le président Adrien Houngbedji et ses collègues députés, le 6 mars, à aller trouver au Parlement la solution pour une sortie de la crise électorale, le Chef de l’Etat était certainement dans la logique de faire les choses dans le strict respect des textes de la République. Mais aujourd’hui, c’est-à-dire deux semaines après cette rencontre du Palais avec ses soutiens, et au regard des tergiversations observées, n’y a-t-il pas lieu de se demander si la voie parlementaire choisie par Patrice Talon reste la meilleure? Autrement dit, ne pouvait-on pas faire confiance à un comité restreint de personnalités d’expériences et non parties prenantes des élections afin qu’elles recueillent les desideratas de tous les partis politiques et arrêter l’essentiel à soumettre à qui de droit pour une sortie de crise? Il suffira juste qu’après les propositions, les différentes parties engagées ainsi que le Chef de l’État fassent les sacrifices nécessaires pour y arriver. Mais avec le débat qui se mène aujourd’hui avec en ligne de mire l’amendement de la Constitution en son article 80, certains craignent que le Parlement ne change fondamentalement le calendrier électoral. En effet, avec toutes les contraintes qu’impose le Règlement intérieur du Parlement et les tiraillements qu’il pourrait y avoir lors des débats en plénière, aboutira-t-on, dans les meilleurs délais, à des lois dérogatoires acceptées de tous pour une suite apaisée du processus électoral ? Avec la guéguerre qu’on observe déjà sur la probable modification de l’article 80 de la Constitution pour proroger au pire des cas, le mandat des députés actuels, les choses ne vont-elles pas achopper à ce niveau surtout que subitement la mouvance présidentielle qui n’avait pas fait de propositions de sortie de crise, soutient fortement cette option discutable de révision?

À quand réellement la fumée blanche qui sortira de l’Hémicycle pour la délivrance du peuple béninois qui suit de très près cette situation qui menace gravement le processus démocratique? Difficile de le dire avec précision pour le moment.



Mike MAHOUNA
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