Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4218 du 31/10/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Rentrée judiciaire 2013-2014 à la Cour suprême : « La grève en milieu judiciaire », principal sujet d’intérêt
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Le Matinal


Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Batoko, le premier vice-président du CSM


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La rentrée judiciaire qui relance les activités juridictionnelles au Bénin est intervenue jeudi 31 octobre 2013 à la Cour suprême à Porto-Novo. Ouverte sous le thème « La grève en milieu judiciaire », elle a réuni la grande famille judiciaire en une audience solennelle présidée par le chef de l’Etat, Yayi Boni.

Membres du gouvernement, présidents d’institutions, invités de marque ont répondu présents à cette cérémonie. Abordant le thème de la rentrée judiciaire, le président de la Cour suprême Ousmane Batoko s’est interrogé sur les causes et les raisons qui conduisent le plus souvent le personnel judiciaire dans ses composantes, à exercer son droit constitutionnel de grève. A cet effet, pour étayer ses propos, il a évoqué entre autres la protestation contre les nominations jugées irrégulières par des magistrats, prononcées par le Conseil des ministres sur avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature ; la suspension de l’exécution des décisions de justice rendues en matière domaniale décrétée par le gouvernement en 2007 pour des raisons de politique sociale ; des revendications d’ordre matériel ou financier. Pour lui, la Cour suprême n’ignore point que l’exercice du droit de grève est garanti au Bénin par les dispositions de l’article 31 de la Constitution. Mais faut-il se demander si la noblesse de ce métier ne contraste pas avec certaines formes d’agitation, de fébrilité et d’impatience qui caractérisent les syndicats de la maison justice, a déclaré le président Ousmane Batoko. Certes la justice est un service public, mais elle n’est pas un service public ordinaire, a-t-il ajouté avant d’appeler les acteurs du monde judiciaire à prendre des dispositions nécessaires afin d’assurer la continuité du service public. « Nous devons prendre conscience de ce que nous animateurs de la justice, représentons un pouvoir et nous affirmer comme tel, en évitant de nous banaliser, de désacraliser notre fonction, en nous confondant au commun des agents de l’Etat », a déclaré Ousmane Batoko. A la suite du président de la Cour suprême, l’assistance a eu droit à l’intervention du chef de l’Etat, le président Yayi Boni. Dan son intervention, il a fait le lien entre la justice et la démocratie qui constituent l’épine dorsale d’un Etat de droit. Le premier magistrat a profité pour partager avec l’assistance l’expérience des grandes démocraties comme la France, le Sénégal, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays où l’exercice du droit de grève est refusé aux magistrats. Il les a enfin invités à y réfléchir.

 Commentaires