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Le Matinal N° 4218 du 31/10/2013

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Economie nationale : les incapables de la République !
Publié le lundi 4 novembre 2013   |  Le Matinal


Conférence
© aCotonou.com par DR
Conférence de presse sur le rapport Doing Business
Mercredi 30 Octobre 2013, Ministère de l’Economie et des Finances : Le Conseiller du Président de la République à l’Investissement Aurel Houngbédji donne une conférence de presse sur le classement du Bénin dans le rapport Doing Business Photo : M. Aurel Houngbédji, Conseiller du Président de la République à l’Investissement


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Le Bénin a encore régressé comme cela est devenu une habitude depuis 2006 que le pays fait l’amère expérience du régime dit du changement puis de la refondation. La dernière reculade en date est le triste rang qu’a occupé le pays de Béhanzin, de Bio Guerra, de Toffa et de Kaba dans le rapport « Doing Business » du fait de l’incapacité de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui.

Sur les 189 économies évaluées à travers le monde entier par la Société Financière internationale (Sfi), filiale de la Banque mondiale, le Bénin n’a occupé que la peu enviable place de 174ème. Quelle honte dans un pays où chaque jour on vous chante, urbi et orbi, des performances économiques réalisées ça et là ! Pas plus tard qu’il y a deux semaines, ils se sont activés à faire croire aux populations que le Bénin a fait des bons qualitatifs de performances économiques pour le développement humain dans les espaces Uemoa et Cédeao. Du trompe-l’œil que le rapport « Doing business » de la très prestigieuse Sfi a tôt fait de démentir pour ne pas laisser les populations béninoises dans l’illusion. Mais ramener à l’ordre ces incapables !
Ce minable rang qu’occupe aujourd’hui le Bénin et qui correspond à son niveau de développement économique, n’a fait que dégringoler chaque année depuis que le pouvoir en place a pris les rênes du pays. (Conférer tableau en annexe)
Alors qu’on croit que les choses allaient vraiment changer comme ils nous l’ont pompeusement annoncé en 2006, on constate aujourd’hui que nous allons du mal en pire ! Si bien que l’on se demande si le développement se conçoit par régression pour le régime en place. Sinon comment comprendre qu’en 2006 où ils ont pris le pouvoir, le Bénin occupait la place de 139ème sur 175 économies et qu’aujourd’hui, on en soit à 174ème sur 189 pays ? Quel effort de bonne gestion des affaires publiques ceux-là ont pu faire pour nous tirer vers le haut ? Si ce n’est pour détruire le tissu économique par un acharnement aveugle contre les grands hommes d’affaire du pays qui œuvrent pourtant à jouer leurs partitions par le renflouement des caisses de l’Etat. Comme si cela ne suffisait, c’est à une pression fiscale qu’on assujettit ces hommes d’affaires par une politique économique non attrayante ayant pour effet le découragement dans le rang des opérateurs économiques. Conséquence : depuis décembre 2011, soit près de deux ans, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Ccib) est sans gouvernail du fait de la politique de l’Autruche pratiquée par un gouvernement en panne d’inspiration et totalement sclérosé. Qu’est ce qu’ils attendent alors pour rendre leur tablier ? Le peuple les attend.



Tel père, tel fils !

Brandi telle une panacée, le « Baron d’Ararouna » créa au début de son premier quinquennat, le Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi). Après avoir fait asseoir cette structure par l’ex Directeur général du Port de Cotonou, M. Christophe Aguessy, il fit venir son fils nommé Nasser Yayi dont on proclamé les larges compétences d’économiste. On croyait qu’il était venu avec des solutions-miracles en poche pour booster l’économie du Bénin et la porter au haut niveau des grands pays développés. Ne nous avait-on pas proclamés que le Bénin sera un pays émergent, un dragon de l’Afrique ? Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Ce Conseil présidentiel de l’investissement n’a été qu’un tremplin pour le « Baron d’Ararouna » de caser son désœuvré de fils qui tel son père n’a pu sortir l’économie béninoise de l’ornière dans laquelle ils l’ont d’ailleurs plongée depuis 2006 où le peuple s’est trompé à les faire hisser à la tête du pays. Rien et rien du tout, ce Conseil présidentiel de l’investissement n’a pu véritablement faire pour permettre au Bénin d’occuper des rangs enviables dans les rapports successifs de « Doing Business » depuis 2006 à ce jour.
Puis comme pour démontrer toute leur vacuité, ils se placent derrière les rideaux pour envoyer sous les feux de la rampe le très malheureux Aurèle Houngbédji, Conseiller technique du Chef de l’Etat pour la promotion du Conseil présidentiel de l’investissement de son état pour aller se démerder sur les plateaux de télévisions toutes les fois que le Bénin pique du nez dans le rapport « Doing business » de la Sfi.
Ainsi, le dimanche dernier, le fils des Houngbédji n’avait pas trouvé mieux à dire en justifiant, comme il en a l’habitude, le mauvais rang du Bénin par le fait que c’est la lenteur exagérée dans la mise en œuvre des réformes qui explique que nous n’ayons pas occupé un bon rang. Et comme pour annoncer leur aveu d’échec, il déclare, toute honte bue, que « le Cpi n’a pas de pouvoir de décision. Il rend compte au Chef de l’Etat qui interpelle les concernés par la mise en œuvre des réformes ». Quelle apologie de l’incapacité !
Mais, pour très tôt emmurer leur vacuité constatée, M. Houngbédji s’est contenté d’énumérer les réformes qu’il faille rapidement mettre en œuvre pour que le Bénin ne patauge plus dans la gadoue. Alors, il cite pêle-mêle l’accès au crédit, la fiscalité de développement, la suppression de la lenteur dans la création d’entreprise, l’accès au permis de construire et les contrats.
Mais comment peut-on atteindre ces performances lorsque les banques ordinaires octroient des crédits à des taux prohibitifs du fait de très de peu de facilités économiques que leur offre le gouvernement ? Comment peut-on avoir une fiscalité de développement avec la pression fiscale qui est exercée quotidiennement sur les entreprises ? Comment peut-on véritablement ôter la lenteur dans la création des entreprises lorsque les fonctionnaires n’arrivent pas au bureau à l’heure ou même quand ils y sont, c’est pour papoter et n’attendre que la fin du mois pour toucher leur salaire ? Comment peut-on obtenir rapidement les permis de construire dans un pays où l’Etat ne fait rien pour réaliser à temps les lotissements et recasements afin de permettre à ses citoyens d’avoir leur chez soi ? Comment peut-on avoir des contrats pour pouvoir rehausser l’économie dans un pays où lorsque le Chef de l’Etat signe avec un opérateur économique un contrat, il se dépêche de le remettre en cause en ne reconnaissant même plus sa propre signature ?
Que peut donc faire Nasser Yayi là où celui qui l’a nommé a échoué ? Au pays de mes parents maternels à Grand-popo, il y a un dicton qui dit que le serpent « n’enfante » pas la carpe.

Emérico Adjovi

Encadré : Le Bénin dans le rapport « Doing Business » de 2006 à 2014

Années
Rang du Bénin
2006
139ème sur 175 économies

2007
137ème sur 175 économies

2008
151ème sur 178 économies

2009
169ème sur 181 économies

2010
172ème sur 183 économies

2011
170ème sur 183 économies

2012
175ème sur 182 économies

2013
175ème sur 185 économies

2014
174ème sur 189 économies

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