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Pressing à Cotonou : Un business qui marche

Publié le vendredi 5 avril 2019  |  Bénin24 Télévision
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© aCotonou.com par DR
Un Pressing au Bénin (Cotonou)
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Ouvrir un pressing nécessite un investissement relativement important et exige beaucoup de professionnalisme. Mais il s’agit surtout d’un business rentable qui attire de plus en plus d’investisseurs.

Les blanchisseries poussent un peu partout à Cotonou et environs. Cette poussée a été alimentée par une demande qui se manifeste avec force. Nombreux sont ceux qui, pris par le temps et les contraintes du quotidien, recourent de plus en plus aux services des pressings, surtout le repassage. Les autres prestations sont aussi demandées, notamment le nettoyage et la teinturerie, le nettoyage des couvertures et tapis… Et cela rapporte !

Pour maximiser leur rentabilité, certains opérateurs nouent aussi des partenariats avec des restaurants, cafés, hôtels, écoles et crèches qui drainent des volumes importants.

«J’ai ouvert mon pressing il y a six ans avec 350 000 FCFA. Aujourd’hui je ne regrette pas. Je fais un bénéfice de 800 000 FCFA par mois», explique Anani Rogatien.

En effet, ouvrir un pressing peut nécessiter un investissement de départ de près de 600 000 FCFA, si par exemple l’on opte pour un local dans un quartier résidentiel moyen. L’affaire peut rapporter en début d’activité un bénéfice annuel de plusieurs millions quand on sait s’y prendre.

Pour commencer, il faut choisir un quartier où il y a peu de blanchisseries et où l’affaire peut prospérer. Ensuite, il faut trouvet un local et procéder à son aménagement et son équipement.

Le matériel pèse sur l’investissement de départ

Peu importe que l’on ouvre sur un grand boulevard ou une petite ruelle. L’important est que l’on soit situé dans une zone à large affluence. Et il est préférable de louer un local bien situé. L’aménagement suppose d’établir des séparations entre la partie dédiée au lavage, celle du repassage, la zone de dressage des vêtements.

Pour cette dernière partie, il faut prévoir un convoyeur avec des cintres pour faciliter la recherche et la circulation des vêtements et permettre leur aération. Aussi, faudra-t-il penser à installer des conduites d’eau pour les machines à laver ainsi que des aspirateurs d’air lors du repassage.

Enfin, il faut mettre en place un comptoir à équiper d’une caisse…

Reine Gagnon est gestionnaire de cinq pressing.

Elle explique : «Une fois ces aménagements effectués, le propriétaire devra acquérir un certain nombre de machines dont la machine à laver à sec à, une machine à laver standard, un sèche-linge. Cela, en plus d’une table à détacher. A noter que bien des personnes recourent à la location de ces machines ou encore à l’achat au marché de l’occasion en vue de réduire le coût de l’investissement de départ et limiter les pertes au cas où l’affaire ne tourne pas».

En plus de ce coût d’investissement, il faudra supporter des charges récurrentes dont principalement le loyer et la masse salariale.

En effet, un local peut revenir entre 25 000 FCFA et 50 000 FCFA. Pour le personnel, il faut disposer au minimum de trois employés, chacun dédié à une tâche spécifique pour que le travail soit fluide (tri des vêtements et lavage, normal ou à sec, repassage et mise sur cintres, détachage), et ce, pour un salaire mensuel de 30 000 à 60 000 FCFA par personne.

Sur ce point, les gérants et propriétaires se plaignent de la rareté de la main-d’œuvre qualifiée à même de maîtriser le type de lavage et le degré de température adéquats à chaque type de vêtements, surtout quand il s’agit de tenues traditionnelles, de robes de soirées perlées, de costumes… A cela s’ajoutent les frais de service, de l’électricité.

A côté de ces charges, il faut prévoir d’autres dépenses liées aux produits consommables à l’instar des détergents en poudre et liquide.

«Il est conseillé de s’approvisionner en packs et en grandes quantités pour éviter de tomber dans le piège des dépenses irrégulières. Ainsi, tous les quatre mois, il faut renouveler son stock de détergents tant pour la machine à laver normal que pour la machine à laver à sec, en plus des liquides pour le détachage», conseille Louis Atinkpa, gérant d’un pressing à Cocotomey.

Cependant, il faut savoir que la concurrence dans ce domaine est rude et bien des blanchisseries qui marchaient il y a quelques années ont fini par fermer boutique.

Les propriétaires de pressings contactés ont insisté sur l’importance de bien gérer la relation avec la clientèle. Cela passe évidemment par des prestations de qualité et le respect des délais.

«Il suffit qu’une pièce ne soit pas bien repassée ou pas prête à temps pour qu’un client change de pressing», explique un gérant d’une blanchisserie à Kpota. Les prix doivent également être bien étudiés surtout en ces moments de vaches maigres sous la ‘’Rupture’’ où fait défaut.

Par Dorice DJETON
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