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Exclusion de l’Opposition aux Législatives : Yayi, démocrate malgré tout

Publié le lundi 8 avril 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
Cotonou le 16 janvier 2019. Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
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Les Législatives de 2019 sont les premières élections qu’organise le gouvernement de la Rupture. Et s’il est une certitude aujourd’hui, c’est qu’elles seront exclusives du fait de la non participation de l’opposition. Une première dans l’histoire du renouveau démocratique. Une telle situation ne s’était jamais produite auparavant, ni sous Soglo, ni sous Kérékou, encore moins sous Boni Yayi. En 10 ans d’exercice du pouvoir (2006-2016), et alors même qu’il a eu en face une des plus farouches oppositions, à part celle de 1991-1996, Boni Yayi a toujours fait en sorte que les élections soient ouvertes à toutes les sensibilités politiques du pays. Sous le régime défunt, le pays a connu trois élections législatives (2007, 2011 et 2015). A tous ces rendez-vous, l’opposition a participé et a obtenu des scores plus ou moins honorables. Par exemple en 2007, sur 36 députés Fcbe, l’Alliance Add, composée en son temps de la Rb, du Psd et du Madep, a obtenu une vingtaine de députés. En 2011, sur une quarantaine de députés Fcbe, l’Union fait la nation, la plus grande force de l’opposition d’alors, en a obtenu une trentaine. Egalement sous Yayi, le pays a connu deux élections communales et municipales (2008, 2015). A part le report intervenu en 2013 pour raison de non disponibilité de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), ce qui a fait que les élections municipales et communales ont eu lieu en 2015, à aucun moment, les citoyens n’ont été empêchés d’exprimer leur vote qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition. Que dire de la présidentielle de 2011 et de 2016 ? Même le K.O a polémique de 2011, l’a été alors que le président sortant (Boni Yayi) avait en face un candidat unique de l’opposition (Me Adrien Houngbédji, candidat Un). En 2016, Boni Yayi a même laissé rentrer un exilé, qui s’est ensuite présenté à la présidentielle contre son candidat, et qui a fini par remporter l’élection.

Alors que l’opposition au temps de Yayi, sous la bannière des mercredis rouges, ne manquait pas d’arguments pour appeler le peuple à descendre dans la rue afin de protester contre des atteintes aux acquis démocratiques, ses militants se sont toujours exprimés à chaque échéance électorale. Aujourd’hui, l’opposition d’alors est devenue la mouvance d’aujourd’hui et à la première échéance électorale, l’opposition d’aujourd’hui se voit exclue. Yayi était donc un démocrate, quoiqu’on dise.
M.M
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