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Adjinakou N° 2326 du 4/11/2013

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Tentative d’expropriation illégale de la Sodeco : Yayi toujours aux trousses de Talon
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Adjinakou


Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi


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Le gouvernement de Yayi Boni a toujours dans le viseur l’homme d’affaires Patrice Talon. Après avoir mis la main sur l’organisation et la gestion de la filière coton, le gouvernement poursuit son œuvre de sabotage en s’attaquant cette fois-ci aux entreprises de cet opérateur économique qu’il a transformé en ennemi public numéro 1 au Bénin.

Yayi Boni et son équipe continuent de mettre en œuvre la politique de destruction de l’économie nationale et des entreprises privées appartenant aux fils et aux filles du Bénin. En réalité, c’est à cette fin que le Conseil des ministres dans sa délibération du 25 septembre 2013 a décidé du « retrait pur et simple à la Scp des 17,5% d’actions de la Sodeco contre paiement de la contrevaleur de six milliards cent vingt-cinq millions (6. 125. 000. 000) de francs Cfa ». Comme peut le décrypter tout observateur de la scène sociopolitique nationale, cette décision n’est que la énième manifestation d’une dérive d’expropriation illégale de biens privés et d’une volonté inavouée de nationalisation pour règlement de comptes politiques en rupture totale avec les options fondamentales de la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990 et la Constitution qui en est issue.
De quoi retourne réellement cette situation ? Le 10 octobre 2008, l’Etat du Bénin a conclu avec la Société Commune de Participation (Scp) appartenant à M. Patrice Talon, une convention portant création de la Société pour le Développement du Coton (Sodeco) à l’issue du processus de privatisation des usines d’égrenage de coton de la Sonapra. Ladite convention a prescrit le désengagement total de l’Etat du capital de la Sodeco pour le 1er octobre 2013 au plus tard selon un planning bien établi.

Le gouvernement dans le faux

Au terme de la période de 12 mois, contrairement aux termes de la convention, l’Etat n’a pas pu céder les 17,5% d’actions Sodeco à travers la Brvm faute d’introduction de la Sodeco en bourse pour non satisfaction des critères de rentabilité requis. Les 17,5% ont donc été transférés à la Scp contre paiement de la somme de f Cfa 6.125.000.000 à l’Etat. Lors de cette cession qui a eu lieu le 24 décembre 2009, la Scp s’est engagée à rétrocéder, à travers la Brvm, les 17,5% aux investisseurs privés béninois et étrangers dans un délai de deux ans à l’occasion de l’introduction en bourse de la Sodeco. Cependant, il faut noter que la Scp a souligné dans sa lettre d’engagement que la rétrocession à travers la Brvm se ferait en fonction des conditions optimales du marché et que l’introduction de la Sodeco en bourse ne relève pas de sa responsabilité. Or il n’a été indiqué, ni dans la Convention ni dans la lettre d’engagement de la Scp, que la non rétrocession par cette dernière des 17,5% à travers la Brvm faute d’introduction de la Sodeco en bourse, serait sanctionnée par la remise en cause du désengagement de l’Etat et la reprise par celui-ci des 17,5%. Mais contre toute attente, le gouvernement qui évolue dans le faux, a pris la décision du 25 septembre 2013. On se rend compte que le gouvernement œuvre pour contrôler la majorité du capital de la Sodeco créée à l’issue d’un processus de dénationalisation et dont l’actionnaire privé majoritaire se trouve être un certain Patrice Talon. Ce que tente de faire Yayi Boni est l’illustration flagrante d’une dérive qui conduit l’Etat du Bénin à l’expropriation et aux nationalisations par la violation des contrats, des lois et de la Constitution de notre pays. Un acte illégal qui repoussera encore davantage les investisseurs étrangers.

Abdourhamane Touré

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