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Le Matinal N° 4220 du 5/11/2013

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Politique nationale : Yayi et les Soglo en instance de divorce
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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L’alliance célébrée entre Yayi Boni et la famille politique Soglo au lendemain des élections de 2011 est en train d’être enrhumée. Dire aujourd’hui que ce mariage politique scellé au détriment de l’Union fait la Nation est en instance de rupture est un euphémisme. Et pour cause…

Quel diantre vont-ils chercher dans la mouvance présidentielle constituée de toutes pièces et par force lors des élections de 2011 ? Qu’espèreraient la famille Soglo et compagnie en allant se lier pieds et mains à la barque de Yayi Boni ? Ils étaient sûrement à la recherche d’un mieux-être politique en faisant ce sal coup à leurs alliés d’alors, l’Union fait la Nation (Un). Malheureusement pour eux, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.

Ainsi, si Lehady Vinagnon Soglo doit être sincère avec sa conscience et surtout avec les militants de la Renaissance du Bénin (Rb), il doit pouvoir leur confesser qu’il a fait un mauvais. Un choix qui ne lui fait que du mal de jour en jour. Un choix qui le lui donne que du souci de jour en jour. Un choix qu’au lieu de lui procurer la joie, ne lui donne que des torticolis ! Sinon comment peut-il expliquer tout ce qui lui arrive aujourd’hui à la tête de la Rb dont il a la charge après les nombreux sacrifices consentis par ses parents pour la hisser haut ?
Lehady est-il heureux de voir que sur les neuf (9) députés dont la Rb dispose au lendemain des législatives de 2011, il ne lui en reste que six (6) ? Du coup, il n’a que ses yeux pour pleurer. Et oui, il ne pourra que pleurnicher car la traîtrise dans la culture béninoise a toujours son revers. Traîtrise, les responsables de l’Un en parleront volontiers. Eux, que Léhady et compagnie n’ont pas hésité un seul instant à abandonner en rade alors qu’ils étaient attendus sur le quai pour embarquer ensemble dans le bateau d’opposition au pouvoir de Yayi Boni au lendemain des élections de 2011.


Le cauchemar du mariage

Les autorités de la Rb ne sont aujourd’hui que les seuls responsables de la saignée qui atteint leur maison. Elles ont apparemment mal négocié le contrat de mariage avec Yayi Boni qui, comme d’habitude, savait qu’il menait en bateau Léhady et compagnie. Ayant mordu à l’appât du « Baron d’Ararouna », ils ont été conduits tels des bêtes de somme à l’abattoir de la refondation. Conséquence aujourd’hui : trois députés de la Rb ont claqué la porte et sont partis par fracas. Où ont-ils tous atterri ? Si Léhady peut le savoir et surtout le comprendre, il pourra tirer la meilleure conclusion de sa vie politique actuelle en se disant que son cocontractant abuse de lui.
Que se soit Parfait Houangni, Epiphane Quenum et Ali Camarou, tous ces députés élus sous la bannière de l’Un (!) sur proposition de la Rb ont atterri pieds joints à la mouvance présidentielle du « Baron d’Ararouna ». Comment peut-on être ensemble dans une alliance politique et que des députés de ma formation politique me quittent et prennent armes et bagages pour élire domicile chez mon ou ma compagne. Comment appelle-t-on cela dans la Cité historique d’Abomey ? Est-ce un mariage de raison ou celui de la déraison ? Ou encore sommes-nous dans un mariage où les devoirs sont accomplis par une seule partie et l’autre se contente de poignarder dans le dos son vis-à-vis ? Alors que dans un mariage, on s’engage pour le meilleur et le pire. Autrement, quelles que soient les situations, le pouvoir de Yayi ne doit jamais favoriser le départ des députés de la Bb vers son camp à lui. Mais, cette opération de « Séléka » (ndlr : destruction) conduite par la mouvance présidentielle n’a fait qu’annoncer le divorce entre Yayi et les Soglo. Dame Rosine Soglo, présidente du Groupe parlementaire Rb n’est-elle pas actuellement dépouillée avec les fesses presque en l’air et sans troupe ? Comment lui permettre de reconstituer son Groupe parlementaire pour pouvoir exister politiquement au Parlement ? That is the question ! Et bien malin sera celui qui le dira dans la maison Rb dont les responsables ont manqué de discernement pour voir venir les velléités destructrices du « Baron d’Ararouna » dans leur fazenda.

Le signe mal cerné

Et pourtant, la toute première alerte avait été donnée lorsque des élus municipaux Fcbe du Conseil municipal de Cotonou s’étaient rués dans les plumes du Maire Nicephore Soglo et ses Adjoints dont son fils Léhady en 2012 pour dénoncer, disaient-ils, la mauvaise gestion à la Mairie de Cotonou sans avoir apporté les preuves. En son temps, Papa et fils Soglo n’en croyaient pas leurs yeux et ont accouru vers le Palais du « Baron d’Ararouna » qui leur a passé le baume homéopathique en leur faisant croire que ce n’est qu’une étincelle qui fera long feu. C’était sans compter avec la duplicité du vis-à-vis qui, apparemment a réussi à trouver des moyens détournés pour les affaiblir politiquement de l’intérieur. La nouvelle trouvaille fut ainsi, l’élargissement de leurs députés au Parlement au profit de la mouvance présidentielle. Maman Rosine doit pouvoir aujourd’hui crier son ras-le-bol devant les tendances expansionnistes de Yayi Boni qui, certainement, ne reculerait plus sur les moyens pour poursuivre l’œuvre de la saignée à la Rb. Léhady qui croyait se garantir un 3ème mandat dans l’Exécutif de la Mairie de Cotonou en allant s’acoquiner avec Yayi devra ouvrir largement les yeux pour ne pas croire qu’il a affaire à un enfant de cœur.

Emérico Adjovi

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