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Le Matinal N° 4219 du 4/11/2013

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Blocage du financement du Cos/Lépi : le Prd "livre" Yayi à la communauté internationale
Publié le mardi 5 novembre 2013   |  Le Matinal


Charlemagne
© Autre presse par DR
Charlemagne Honfo
Porte parole du PRD ( Parti du renouveau démocratique )


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Lors de l’émission ‘’Zone Franche’’ de Canal 3 Bénin, dimanche 03 novembre 2013 le porte-parole du Parti du Renouveau démocratique (Prd), Charlemagne Honfo, membre du Cos/Lépi, a ouvertement dénoncé la mauvaise foi du gouvernement dans le financement de la correction de la Lépi en vue de l’organisation des prochaines élections communales, municipales et locales. Une telle position atteste clairement devant la communauté internationale la responsabilité du Chef de l’Etat dans le retard qu’accuse la correction de la Lépi.


« Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (Onu), mon ami, Ban Ki-Moon m’a demandé pourquoi les élections ne sont pas organisées. C’est pourquoi je vous ai invités ici pour qu’ensemble, on trouve une solution à la situation (Ndlr)…. », a déclaré le Chef de l’Etat, le Président Yayi Boni, le 14 octobre 2013 au palais de la République. C’était lors de la rencontre avec les membres du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) et de plusieurs acteurs sociopolitiques impliqués dans la correction de la Lépi. Ce jour-là, il a affiché sa détermination à corriger cet outil électoral dans les meilleurs délais, car il estimait que le Cos/Lépi doit organiser les élections, avant la fin de 2013. Qui pouvait imaginer qu’après cette réunion, le Cos/Lépi manquerait de moyens matériels et surtout financiers pour mener ses activités ? Personne. Selon les déclarations du député, Charlemagne Honfo, c’est seulement 600 millions FCfa que le gouvernement a débloqués au Cos/Lépi sur les 13,5 milliards FCfa nécessaires pour la correction de la Lépi, outil indispensable pour l’organisation des élections communales, municipales et locales. Ce qui fait que l’équipe de Sacca Lafia est en manque de ressources pour atteindre son objectif. Ainsi, c’est la responsabilité du Chef de l’Etat que le Prd semble établir en annonçant les fonds déjà versés au Cos/Lépi. Tout porte à croire que Yayi Boni veut d’une chose et de son contraire. Il annonce vouloir convoquer dans un délai raisonnable le corps électoral pour les communales, municipales et locales. Mais il ne libère pas les fonds devant permettre à l’organe chargé de la correction de la Lépi d’accélérer le processus en cours. En optant pour ces choix, le président de la République se discrédite et offre au Prd les armes pour l’accabler devant la communauté internationale. L’autre conséquence de ce retard est que la tenue des communales, municipales et locales semble être renvoyée aux calendes grecques. En tout cas, les commentaires vont bon train. Et pour les plus alarmistes, on tend vers le couplage des communales et des législatives de 2015.

Le Bénin dans
le viseur…

Comme l’a confirmé le Chef de l’Etat, la situation politique au Bénin est suivie de près par la communauté internationale. Elle sait que le retard orchestré autour de l’organisation d’une élection constitue une menace pour l’Etat de droit dans un pays. La crise politique, sous le régime du Président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, en dit long. Est-ce une violente crise postélectorale qui guette le Bénin ? On ne saurait le dire. Mais, lentement mais sûrement, tout le monde constate que la démocratie béninoise a de plus en plus du plomb dans l’aile. La preuve est que la non-tenue des élections communales, municipales et locales suscite déjà de remous dans l’opinion. Le gouvernement est accusé de vouloir les coupler avec les législatives de 2015. Pourquoi ? Des observateurs avertis de la vie politique nationale soutiennent que c’est une stratégie du régime en place pour maintenir en fonction les maires, afin de l’aider à conquérir le terrain en 2015. Ce faisant, ceci permettra à la mouvance d’avoir la majorité qualifiée pour passer comme une lettre à la poste le projet de révision de la Constitution, un passeport pour rester au pouvoir en 2016. A cette allure, le Bénin risque de se retrouver dans le viseur de la communauté internationale avec ses conséquences économiques, sociales et politiques. Malgré ces inquiétudes, le gouvernement est toujours dans sa logique. Dès lors, la Société civile, les partis politiques et surtout à la communauté internationale doivent prendre la mesure de la gravité de la situation.


Jules Yaovi Maoussi

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