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Refus de l’extradition de Komi Koutché par la justice espagnole : Encore un désaveu pour la Rupture

Publié le mercredi 24 avril 2019  |  Matin libre
Komi
© aCotonou.com par DR
Komi Koutché, ministre des finances, de l’économie et des programmes de dénationalisation,
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(La Criet à nouveau au banc des accusés)

Les signaux sont désormais au vert pour Komi Koutché. Et pour cause, il ne sera pas extradé vers le Bénin. Cette décision motivée de la justice espagnole qui a été rendue publique hier soir, renseigne davantage sur le jeu flou du gouvernement dans la gestion de ce dossier, et égratigne la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

L’ancien argentier national peut désormais et en toute quiétude quitter le sol espagnol. Après cinq mois de bataille judiciaire entre le gouvernement béninois et lui dans l’affaire dite de mauvaise gestion au Fonds national de microcrédit (Fnm), lorsqu’il était Directeur général, Komi Koutché a fini par prendre le dessus sur la procédure d’extradition qui planait sur sa tête comme une épée de Damoclès, depuis son interpellation à Madrid le 14 décembre 2018. Comme mobile ayant motivé le refus du juge espagnol de livrer l’ancien Ministre de la Communication aux autorités béninoises, on note en bonne place la non validité comme l’a révélé votre journal dans sa parution du 8 janvier 2018, du mandat d’arrêt international envoyé clandestinement par le Bénin le 28 décembre de la même année, après que Komi Koutché a été arrêté et gardé à vue. Mieux, d’après la même décision, il n’est point question de considérer les faits reprochés à l’homme comme étant un crime et de ce fait, l’argument de la double incrimination est dans ce cas tout, sauf tenace et ne peut être considéré par aucune juridiction de droit. La justice espagnole toujours dans ce verdict, n’a pas à l’instar de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) dans l’affaire Sébastien Ajavon, manqué de remettre en cause l’indépendance de la Criet qui, alors que Komi Koutché était encore en détention en Espagne, a déjà programmé son procès au Bénin. L’autre raison majeure caractérisant le délibéré du juge espagnol, c’est le côté politique dans cette affaire, qui rappelons-le, était devenu un secret de polichinelle. En clair et à l’aune de cette décision, le Bénin s’est offert en spectacle à Madrid. Même la possibilité pour ses autorités de faire appel de cette décision est quasi inexistante.



Janvier GBEDO (Stag)
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