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Violences suite aux législatives: Bruno Amoussou appelle les anciens chefs d’Etats à renoncer à leur projet de vengeance

Publié le lundi 6 mai 2019  |  L`événement Précis
Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Amoussou était au domicile de Sébastien Ajavon
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Au cours de la conférence de presse animée par les anciens présidents de l’Assemblée nationale, Antoine IdjiKolawolé, Bruno Amoussou et Mathurin Nago, en milieu de la semaine écoulée, ceux-ci ont invité les anciens chefs d’Etats, figures de proue de l’Opposition, à plus de sagesse pour préserver la paix. Dans ses analyses, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Bruno Amoussou est revenu sur les vrais motifs de la situation de crise qui prévaut dans le pays à l’occasion des législatives 2019. Il s’agit selon lui, des conséquences des contentieux personnels opposant les anciens présidents de la République et l’actuel locataire de la Marina. Un état de chose qu’il fustige et défie quiconque lui prouvera le contraire.



Lire ci-dessous l’intégralité de son intervention

« Nous avons décidé d’échanger avec vous sur le regard que nous portons sur la situation politique actuelle de notre pays. Nous le faisons parce que les derniers développements nous amènent à nous interroger sur le rôle qui doit être celui des anciens responsables d’Institutions constitutionnelles de notre pays. Quel doit être leur rôle et qu’est-ce qu’ils peuvent faire lorsque surviennent des situations de crispation comme c’est le cas actuellement. Il nous a paru utile de faire entendre notre appréciation de la situation et ceci d’autant plus que pendant plusieurs mois, nous nous sommes investis ensemble dans la recherche de solutions à cette crispation, surtout que nous sommes encore membre de l’Assemblée nationale et qu’il était utile de rechercher consensus au niveau de l’Assemblée nationale et de la classe politique, les solutions politiques pour arriver à des élections qui posent moins de problèmes possibles. Nous savions que la mise en place des réformes entraînerait quelques difficultés et donc, lorsque ces tensions sont intervenues, nous nous sommes investis en tant qu’anciens présidents de l’Assemblée nationale dans la recherche de consensus et puis chemin faisant, en dialoguant avec les autres, nous sommes parvenus à trouver un consensus. Cela n’a pas été facile au sein de l’Assemblée nationale, parce que les députés de la majorité et ceux de la minorité, nous nous parlons. Et grâce à ce dialogue, nous sommes arrivés progressivement à trouver un consensus à travers le travail qu’un comité technique a eu à élaborer. Nous sommes parvenus à trouver un consensus consigné dans trois documents qui modifie la charte, le code électoral et qui modifie également la Constitution pour permettre qu’une solution consensuelle soit trouvée pour que nous puissions aller aux élections de façon apaisée. Certes, nous nous sommes beaucoup réjouis d’être parvenus à ce résultat-là, parce que la classe politique en son sein, a pu, en dialoguant dégager un consensus, signer cela, consigner et là nous sous sommes dits qu’on peut aller aux élections de façon pacifique et de façon inclusive. Malheureusement, après que la classe politique ait trouvé cette solution, sont entrées en jeu, d’autres forces incarnées essentiellement par les deux anciens présidents de la République. Ces forces sont entrées en jeu et ont amené nos collègues avec qui nous avons conclu l’accord politique à se dédire et à remettre en cause, ce que nous avons convenu. Il est apparu clairement en ce moment-là que les deux anciens chefs d’Etats avaient d’autres objectifs que la seule recherche de solution à la question électorale. C’était clair à notre niveau et nous avons pu le constater à plusieurs reprises et les derniers développements nous confirment dans les analyses que nous avons faites en ce moment-là. Il est apparu clairement que les deux anciens chefs d’Etats avaient un contentieux particulier et familier avec l’actuel chef de l’Etat et donc poursuivaient des objectifs qui n’ont rien à avoir avec les élections et qui étaient essentiellement axés sur comment écourter le mandat de celui qui est là ou lui pourrir le mandat si on ne peut pas l’écourter. Comment réussir cela ? Et toute la stratégie qui a été développé à consisté à empêcher la conclusion d’un consensus, qu’une solution soit trouvée afin que nous nous retrouvions dans une situation de crise que l’on peut utiliser à des fins autre que les questions électorales. L’essentiel de ce que nous souhaitons que vous reteniez, c’est que nos anciens présidents de la République ont décidé à leur niveau de privilégier la stratégie consistant à créer un blocage institutionnel qui permet de remettre en cause l’ordre constitutionnel actuel. Et tout le reste a été construit autour de cela. Et lorsque vous regardez des personnes qui posent des actes dont vous n’arrivez pas comprendre la cohérence, ça veut dire que vous ne connaissez pas encore les motivations réelles. Lorsque vous connaissez les motivations réelles, la cohérence des actes apparait et c’est le cas lorsque l’on analyse, on dit pourquoi ils disent ça. Mais si on sait où ils veulent en venir, tout devient clair et cohérent. N’embarquons pas notre peuple et notre jeunesse dans n’importe quelle aventure. Ne faisons pas cela pour des intérêts qui n’ont rien à avoir avec les intérêts du peuple béninois. Qu’il y ait des récriminations personnelles entre dirigeants, gérez-les à votre niveau, réglez vos problèmes, mais ne les mêler pas à la question du pays. »



Transcription : Laurent D. Kossouho (coll.)
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