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Les deux touristes français enlevés au Bénin libérés, deux militaires tués dans l’opération

Publié le vendredi 10 mai 2019  |  Sud Ouest
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© aCotonou.com par DR
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Quatre otages ont été libérés par l’armée française au Burkina Faso, dont les deux touristes français enlevés le 1er mai au Bénin

L’armée française a libéré quatre otages, dont les deux touristes français enlevés le 1er mai au Bénin, en menant une opération militaire dans la nuit de jeudi à vendredi au Burkina Faso dans laquelle deux officiers mariniers ont été tués, a annoncé l’Elysée.

"Outre les deux otages français, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont également été libérées", a ajouté la présidence dans un communiqué.

Les deux Français, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, avaient été enlevés le 1er mai dernier lors d’un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l’insécurité en Afrique de l’Ouest, où opèrent de nombreux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique.

Deux officiers tués, "émotion et gravité"
Le corps du guide béninois des deux enseignants français avait été retrouvé samedi dans le parc national de la Pendjari. Leur véhicule avait ensuite été retrouvé dans l’est du Burkina Faso, pays voisin confronté à une dégradation de la situation sécuritaire sur son sol depuis 3 ans, avec une accélération alarmante ces derniers mois.

Au cours de leur libération, "deux militaires ont trouvé la mort au combat, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales", qui supervise les forces spéciales françaises, précise l’Elysée.

Le président Emmanuel Macron "s’incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens" et "adresse ses sincères condoléances à leurs familles".

"C’est avec émotion et tristesse que j’adresse mes pensées aux familles des deux militaires décédés, à leurs proches, à leurs frères d’armes et à l’ensemble des commandos marine", a réagi la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué séparé.

Opération audacieuse
La ministre félicite par ailleurs "l’ensemble des forces ayant mené cette opération complexe, ainsi que tous ceux qui y ont contribué", en saluant notamment "le précieux soutien de nos alliés américains dans la conduite de cette opération" et la "coopération" des "autorités béninoises et burkinabè".

"Cette opération audacieuse" a été "rendue possible par la mobilisation des moyens de Barkhane (force française de 4500 hommes déployée au Sahel, ndlr), l’implication des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement", précise le chef d’état-major français, le général François Lecointre, dans un autre communiqué.

"Je salue avec émotion le sacrifice des deux militaires français engagés dans cette opération", a renchéri le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en adressant également des "pensées aux proches du guide béninois sauvagement assassiné lors de l’enlèvement de nos deux compatriotes".

Au Burkina, 90% des attaques ne sont pas revendiquées. Elles sont pour la plupart attribuées à Ansaroul Islam, au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou à l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), mais une dizaine d’autres groupes, "plus petits et sans doute moins structurés" sont également actifs, selon International Crisis Group (ICG).
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