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8e législature : Les hommes à éviter à la tête du parlement béninois

Publié le mardi 14 mai 2019  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
Le général Robert Gbian
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En prélude à l’installation des députés de la 8e législature, Maitre Ibrahim Salami, dans une tribune intitulée « Quel président pour la 8ème législature ? », et qui fait le tour de la presse et des réseaux sociaux depuis ce dimanche, dresse le portrait-robot du futur président de l’Assemblée nationale du Bénin. Au regard de la situation sociopolitique tendue dans le pays, le professeur de droit public juge important que le successeur de Adrien Houngbédji soit non seulement issu du septentrion, mais qu’il ait aussi des valeurs de probité et d’intégrité indispensables à permettre une atmosphère de confiance entre le peuple et le parlement.

Selon le professeur Ibrahim Salami, le principal critère qui doit présider au choix du prochain président de l’Assemblée nationale devrait être celui de l’équilibre régional. Et au-delà de ce profil, il recommande la combinaison d’autres critères que sont le charisme, l’intégrité morale et celui d’homme de consensus. A l’en croire, réussir ce virage, réduirait déjà grandement la méfiance qu’une partie du peuple entretient vis à vis du nouveau parlement. Et pour le professeur, s’ils sont nombreux les députés du Nord à satisfaire le critère d’équilibre régional, celui d’homme de consensus, de probité et d’intégrité disqualifie un certain nombre d’entre eux.
Des hommes à éviter



Dans sa tribune, le professeur Ibrahim Salami attire l’attention des députés sur les dangers du choix d’hommes « indésirables » pour diriger le parlement béninois. Ainsi, avertit-il, pour l’image de la 8ème législature, voire du Bénin, les députés commettraient une grave erreur à choisir un Président de l’Assemblée nationale qui traine derrière lui des casseroles, ou dont le management dans ses précédentes fonctions laisse à désirer.

En tête de liste de ces « indésirables », Ibrahim Salami place Sacca Lafia, qui selon ses propos, est devenu tristement célèbre à la faveur du scandale Maria-Gléta. Un crime économique orchestré au moment où il était Ministre de l’Energie sous Boni Yayi, qui a coûté plus de 40 milliards de francs CFA aux contribuables béninois et qui est resté impuni à ce jour. « Il a été clairement pointé du doigt et est devenu dès lors, un personnage très controversé. Et les législatives de 2019 n’ont pas amélioré l’image de l’actuel Ministre de l’intérieur », déplore le professeur. Par ailleurs, poursuit-il, sa gestion de la sécurité intérieure dans la période et ses propos peu responsables qui lui ont valu de vives critiques, ont été également sanctionnés dans les urnes. « En effet, il a subi un échec personnel dans sa circonscription électorale. Battu dans sa petite commune de Pèrèrè dans la 8ème circonscription électorale, il n’a été élu que parce qu’il était tête de liste et a récolté le fruit du travail de ses colistiers dans les autres communes. Un Président de l’Assemblé nationale de ce type souffrirait de légitimité », fait-il savoir.

Ibrahim Salami ne s’est pas arrêté en si bon chemin. A ces dires, comme Sacca Lafia, le Général Robert Gbian a été pendant longtemps, un fidèle de Boni Yayi et n’a pas non plus, un passé qui plaide en sa faveur. Entre autres, c’est lui qui a géré le dossier de l’avion présidentiel sous Yayi, qui s’est révélé un scandale financier de plusieurs milliards. « Sa décision de siéger déjà en 2015 au parlement alors qu’il nourrissait des ambitions présidentielles, a été analysée à juste titre comme un moyen de se soustraire à la justice et de ne pas répondre de cette nébuleuse », fera-t-il remarquer. Le professeur n’a pas occulté le cas André Okounlola, avec le scandale « Machines agricoles » ou encore Barthélemy Kassa et son dossier « PPEA2 ».



Mike Mahouna
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