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Démission du Parlement de tous les ministres élus députés: Talon repousse à plus tard le remaniement ministériel

Publié le jeudi 6 juin 2019  |  l'évenement précis
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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Les élections législatives donnent souvent lieu à un remaniement ministériel subséquent auquel s’attèle tout chef d’Etat. Beaucoup de béninois s’y attendent en tout cas, à la suite du scrutin du dimanche 28 avril dernier, maintenant que la nouvelle législature est installée. La configuration politique étant quelque peu renouvelée, l’évidence voudrait que le président de la République reforme son gouvernement pour relancer l’action publique de plus vrai. D’aucuns espèrent sans doute, cette opération gouvernementale mais devront s’armer de patience encore, selon certaines indiscrétions. Patrice Talon a mieux à faire pour en ces moments de remous socio-politiques qui peinent à se calmer. Il y a aussi à observer que les 6 ministres du gouvernement élus députés à l’issue des dernières législatives ont choisi de ne pas siéger au parlement, laissant place à leurs suppléants respectifs déjà installés. Ils restent donc au gouvernement jusqu’à nouvel ordre, un peu comme pour rassurer le chef de l’Etat de leur détermination à poursuivre les nombreuses actions engagées avec lui jusqu’au jour où il lui plaira de les remplacer. Procéder à un remaniement dans ce cas, ne parait donc pas nécessaire pour un Patrice Talon attaché à une certaine fidélité vis-à-vis de ses collaborateurs qui demeurent respectueux des lignes qu’ils se sont tracées dès le départ. Depuis trois ans, qu’il est au pouvoir, cet ex prospère homme d’affaires, a d’ailleurs rarement remanié son gouvernement, une seule fois véritablement.
La seconde raison majeure qui exclue toute éventualité de remaniement est liée au contexte politique un peu tendu du moment. Un contexte créé par les législatives 2019, auxquelles, les partis de l’opposition n’ont pas pris part, pour diverses raisons. Les uns n’ayant pas pu constituer toutes les pièces exigées dont les deux à polémique : le certificat de conformité et le quitus fiscal ; les autres ayant vu leurs dossiers rejetés par la Cena pour doubles candidatures avec d’autres listes en compétition. Patrice Talon, dans un récent et ultime message à la nation a dû leur tendre la main, annonçant pour bientôt des « dialogues francs et directs » avec toute la classe politique. Certaines forces politiques de l’opposition et autres partis de la mouvance également écartés des législatives 2019 l’accueillent déjà favorablement comme Fcbd du Professeur Soumanou Toléba ou encore Udbn de Claudine Prudencio. D’autres par contre, Fcbe de Boni Yayi, Rb de Nicéphore Soglo, Re de Candide Azannai, plus radicaux disent catégoriquement « non », conditionnant un quelconque dialogue politique avec Talon à la dissolution pure et simple de la 8ème législature ainsi qu’à l’abrogation de toutes les lois à controverse, dont la nouvelle charte des partis politiques et le nouveau code électoral. Comment procéder à un remaniement ministériel ces temps-ci donc, sans calmer au préalable les ardeurs en réussissant cette difficile réconciliation ? Ne serait-il pas plus opportun au chef de l’Etat de franchir d’abord l’étape de son projet de « dialogues politiques », avant de reconstituer un nouvel appareil gouvernemental pour mieux appréhender l’avenir ? Autant de questions qui justifient sans doute le peu d’intérêt qu’accorde visiblement Patrice Talon à un quelconque remaniement ministériel en ces lendemains des législatives 2019.
De plus, Patrice Talon a le large avantage aujourd’hui de disposer d’un parlement entièrement à son solde, les 83 députés élus étant tous membres des deux grands partis soutenant son pouvoir, Union progressiste et Bloc républicain. Rien ne semble donc lui dicter un remaniement ministériel pressant pour influer une quelconque configuration politique parlementaire qui pourrait lui être défavorable.
Il reste que Patrice Talon pourrait , dans la foulée, pourvoir au remplaçant du ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Barnabé Dassigli, limogé depuis plusieurs semaines, pour une affaire de bradage de domaine public à Cotonou , dont l’intérim est assuré à ce jour par son collègue en charge des infrastructures et du transport, Alassane Séidou. Mais il s’agirait ici d’un simple remaniement technique qui ne tient a priori, d’aucun calcul politique en rapport avec les dernières législatives.
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