Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Bénin /politique : menaces sur l’accord de paix de nouveaux appels à l’insurrection depuis la France

Publié le lundi 24 juin 2019  |  les pharaons
Sacca
© aCotonou.com par DR
Sacca Lafia,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique
Comment


De nouveaux appels à l’insurrection depuis la France

C’est la confusion et l’indignation à Cotonou. Moins de 24 heures après les rencontres qui ont permis de dégeler la crise politique au Bénin, et favoriser le retour au calme, la tension monte à nouveau.

Après le départ précipité de Boni YAYI qui a rejoint la capitale Togolaise pour se rendre en France plus tard, divers communiqués des leaders de l’opposition appellent à la résistance depuis la France. Poursuivis pour la plupart pour corruption et des scandales financiers, ils demandent l’annulation des élections législatives, dont les résultats ont été validés par la cour constitutionnelle.

Quelques jours avant la tenue des élections législatives du 28 avril 2019, les acteurs de l’opposition se basant sur une interprétation « controversée » (selon l’Union Progressiste) de l’article 66 de la constitution, ont organisé des soulèvements populaires dans plusieurs villes du Bénin. Une stratégie qui s’est soldée les 1ers et 02 mai, et à la mi-juin 2019, par des morts, des blessés civils et militaires.

Après les tragiques évènements de Savè et de Tchaourou, les chefferies traditionnelles ont sollicité en urgence une audience présidentielle et promis à la rencontre, l’arrêt des violences et des soulèvements armés dans leurs communes.

En effet, des chasseurs avaient ouvert le feu sur l’armée régulière à Tcahourou, et des rebelles armés ont tenté de stopper un convoi militaire à Savè. Agissements condamnés avec la dernière rigueur par les sages des deux localités, qui ont affirmé que ces actes étaient une première dans ces communes réputées pacifiques.

Les différentes factions protestaient contre l’arrestation des meneurs des violences du 28 avril qui ont fait d’énormes dégâts humains et matériels, principalement à Tchaourou dans la commune de l’ancien président Boni YAYI. Des maisons ont été incendiées, le matériel électoral, le commissariat de la commune, brûlés.

Les agents électoraux et les journalistes molestés et agressés. Toutes ces attaques ont été revendiquées par “les web activistes” proches de la résistance sur leur page Facebook.

Le comité de 05 membres mis en place au Palais de la Marina après la rencontre du 20 juin, pour le suivi des propositions de sortie de crise, a du pain sur la planche.

Selon le Ministre Sacca LAFIA, ce comité a obtenu du gouvernement l’autorisation de lever le dispositif militaire à Cadjehoun contre la promesse d’une paix dans les deux localités concernées.

Les appels tout azimut à la résistance et à la reprise des élections sonnent comme de nouvelles incitations à l’insurrection. Un début difficile pour le comité. Mais selon Boris KOUNOU analyste politique, et spécialiste de la crise au Bénin, les violences ne pourront reprendre dans la partie méridionale encore moins la zone septentrionale.

Les chasseurs ont démenti avoir été recrutés par les leaders de l’opposition comme annoncé par le ministre de l’Intérieur Sacca LAFIA. « Trouver des gens pour se soulever sera un véritable défi pour les opposants qui sont tous en France, déconnectés des réalités actuelles » a-t-il terminé.
Commentaires