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Bénin : l’opposition pourrait-elle obtenir la reprise des élections législatives ?

Publié le lundi 24 juin 2019  |  beninwebtv
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© Autre presse par DR
Bénin Réformes politiques et institutionnelles: ` Le président veut faire un passage en force` selon Valentin Djènontin
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Après la levée de siège du domicile de Boni Yayi, assigné à résidence depuis bientôt deux mois, l’opposition met le cap sur la reprise du scrutin législatif du 28 avril dernier. Quelles sont les chances de l’aboutissement de cette exigence ?
‘’Boni Yayi était une parenthèse. Maintenant la reprise des élections législatives inclusives. Annuler l’assemblée scélérate, libérer les prisonniers politiques, conditions sine qua non pour le retour de la paix’’, ce sont-là quelques propos des internautes au lendemain de la levée du dispositif policier autour du domicile de l’ex-président de la République. Tout comme des internautes manifestement opposés à la gestion des affaires de la cité, le parti Force cauris pour un Bénin émergent est monté au créneau, ce samedi 22 juin au soir pour exiger des tenants du pouvoir l’organisation des assises nationales en vue de l’abrogation des lois scélérates et la reprise pure et simple des élections législatives du 28 avril dernier, la libération de tous les détenus politiques, le retour des exilés etc. Le parti de Boni Yayi estime que c’est dans la prise en compte de ces exigences que le Bénin retrouvera son titre de pionnier de la démocratie.

Pour le parti, la libération du domicile de Boni Yayi est une victoire de tout le peuple béninois qui doit motiver davantage les forces démocratiques à resserrer leurs rangs pour exiger du pouvoir de la rupture la restauration de l’Etat de droit dans le pays. Appréciant également les dernières actualités du pays, Eric Houndété, dira sans surprise que ‘’la prochaine étape doit être la restitution au peuple souverain de son Parlement’’. Il y a quelques jours, Nourou Dine Saka Saley, surnommé opposant ‘’tchigan’’ a tout comme les adversaires politiques du chef de l’Etat, préconisé la dissolution pure et simple de l’actuelle Assemblée nationale.

équation difficile

Tel un colosse au pied d’argile, cette exigence des forces de l’opposition pourrait se heurter à la fermeté des tenants du pouvoir. Les faits qui se sont succédé et ayant eu pour finalité l’installation de la 8è législature en disent long. Et comme l’opposition ne veut pas lâcher du lest, elle est revenue à la charge, motivée par la libération du domicile de Boni Yayi. D’ailleurs, elle se réjouit de ce dénouement tout comme le commun des béninois et semble s’enorgueillir. Espérant avoir gain de cause sans analyser les deux contextes, l’opposition veut prendre le gouvernement au collet ignorant ou feignant d’ignorer toutes les implications.

Si Patrice Talon cède à cette requête, ce qui n’est pas exclu, alors il va devoir saisir la Cour constitutionnelle pour l’annulation du scrutin législatif du 28 avril, ensuite convoquer le corps électoral pour la reprise effective des élections avec toutes les incidences financières possibles. Toute chose qui pourrait créer des frustrations dans le camp de la mouvance présidentielle notamment dans le rang des députés et faire naître de vives réactions dont personne ne peut présager de l’issue.

Et comme tout résultat obtenu dans la violence ou dans le sang constitue un échec, l’opposition devra prioriser la voie du dialogue. La preuve, la levée du mur policier aux alentours du domicile de Boni Yayi est la suite de plusieurs entrevues notamment celle tenue à Abuja entre Patrice Talon et son homologue Muhamadou Buhari et celle au palais de la Marina avec les sages et cadres de Tchaourou et Savè.
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