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Le Confrère de la Matinée N° 0916 du 11/11/2013

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Justice béninoise : Cour d’Appel de Cotonou : Sale temps pour le procureur général !
Publié le lundi 11 novembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto


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L’affaire en cours est celle libellée « Patrice Talon ». Patrice Talon, car l’homme est accusé de deux infractions : la première est une tentative d’empoisonnement, et la seconde, une tentative de coup d’Etat. Deux tentatives orientées vers une seule personne : Boni Yayi. L’actuel procureur général près la Cour d’Appel de Cotonou, Gilles Sodonon, est le magistrat debout qui venait de succomber à la suite de la décision de confirmation des deux ordonnances du juge Angelo Houssou.
Et comme le veulent les normes, c’est qu’après le pourvoi formé, le dossier soit transmis aux juges de la Cour Suprême. Mais pour quelle raison, ceci n’a été fait que trois (3) mois après la formation du pourvoi et, sous la forte pression des avocats des personnes détenues dans le cadre de cette affaire. Un dilatoire réussi peut-être, mais qui a déjà pris fin. Et son auteur, fût-il l’initiateur ou l’exécutant d’ordres d’une certaine hiérarchie politique, est désormais appelé à répondre de ses actes, lui et lui seul. Le débat a été ouvert par la Cour Suprême le vendredi dernier par la reconnaissance de la recevabilité de la plainte portée à l’encontre du Procureur par les détenus.
Gilles Sodonon rappelle bien le souvenir encore très récent de celui qui, avant lui, dans l’affaire Talon, a fait la pluie et le beau temps. Justin Gbenamèto, suspendu depuis peu de ses fonctions, et contraint de tout faire pour laver son nom des accusations qui pèsent contre sa personne dans cette affaire immobilière. Un peu plus loin en arrière, se cache le souvenir d’un autre magistrat debout.
Georges Constant Amoussou, procureur Général près la Cour d’Appel à l’époque de l’affaire ICC Service, écroué pour avoir été mis en cause dans ladite affaire. Pour l’histoire, avant de subir ce sort, l’homme avait aussi été un fidèle serviteur du régime du changement.
Gilles Sodonon, Georges Constant Amoussou, et Justin Gbenamèto semblent être des symboles d’une béninoise qui a encore du chemin à faire pour porter ses marques. Le lien hiérarchique entre le procureur et son ministre de tutelle est-il si pesant pour que ces derniers, au-delà de la limite « La plume est serve, la parole est libre », ne puisse trouver aucune échappatoire et être obligés de se soumettre aux désidératas de l’autorité de tutelle ?
Seule certitude, c’est que quand ça tourne au vinaigre, chacun répond personnellement de ses actes. L’autorité de tutelle n’est jamais au courant de ce qui se passe. Et ce sont les collègues que l’on assemble contre soi.
Mastiano Bernard DAVID

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