Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 0916 du 11/11/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Santé

Régime d’assurance maladie universelle : Trop de folklores autour de l’opération (Des Béninois redoutent une opération d’escroquerie)
Publié le lundi 11 novembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la Santé, le Pr Dorothée Kindé Gazard


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Lancé depuis le 19 décembre 2011, le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) est entré depuis le 18 mars 2013 dans sa phase opérationnelle, suite à la signature de conventions avec les acteurs impliqués. Mais l’attente des Béninois est malheureusement comblée par l’organisation tous azimuts de concerts en lieu et place de l’instauration des structures de mise en œuvre de l’opération.
Son annonce a suscité auprès des Béninois les plus défavorisés l’espérance et l’espoir d’adhérer aux soins de santé à moindres coûts. Le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) a été lancé le 19 décembre 2011 par la signature des conventions entre l’Agence Nationale d’Assurance Maladie (ANAM) et les différents acteurs impliqués dans l’opérationnalisation du RAMU. L’objectif du Régime d’Assurance Maladie Universelle est de venir au secours des plus défavorisés en cas de maladie avec la prise en charge à hauteur de 80% des frais médicaux. Ce qui inclut les frais de consultation, d’hospitalisation, de soins, de médicaments, d’examens, de vaccins obligatoires, sans oublier les frais d’appareillage, de transport de malades d’une formation sanitaire à une autre. « Tout est pris en compte par l’Etat », a laissé entendre le ministre de la santé, Dr Dorothée Kindé GAZARD, le jour du lancement du RAMU.
Pour le président Boni Yayi, ce projet traduit la volonté de son gouvernement de soulager la peine des Béninois les plus défavorisés. Un projet ambitieux qui a par ailleurs bénéficié de la bénédiction des Partenaires Techniques et Financiers. Par la voix de leur représentant, le Dr Youssouf GAMATE, ces derniers ont exprimé lors du lancement, leur détermination à ne ménager aucun effort pour contribuer à la réussite de l’opérationnalisation du RAMU.
A partir de cette période, tous les paramètres structurels et organisationnels sont censés être prêts et les Béninois les plus défavorisés devraient bénéficier des avantages du RAMU. Dès lors, les médias publics et privés sont rentrés dans une vaste opération de sensibilisation à travers des communiqués, des reportages, des entretiens, des débats… Et de l’autre côté, même dans les hameaux des soixante-dix-sept communes du pays, les Béninois sont presque harcelés à travers des sensibilisations interminables sous la houlette du chef de l’Etat, de ses ministres et par certains directeurs généraux des institutions étatiques.
Pendant ce temps, les Béninois les plus défavorisés meurent chaque jour dans les hôpitaux, dans les cliniques et dans les maisons à cause de la piqûre de l’anophèle femelle et de la moindre toux. L’innovation dans la communication gouvernementale dans le cadre de la mise en œuvre du RAMU est l’organisation des concerts de musique à travers les soixante-dix-sept communes du Bénin. Malheureusement, l’attente et l’espérance des dix millions de Béninois s’allongent et se rallongent face à l’inertie des autorités chargées de l’opération. Ce méli-mélo pourrait discréditer le bien fondé du Régime d’assurance maladie et donné, à coup sûr, de la graine à moudre à ces hommes politiques qui ont déjà annoncé la mort de l’opération au lendemain de son annonce. Elle fait naître déjà un scepticisme au sein de la population. Ceux-là qui soutiennent cette allégation estiment que l’avènement du Régime d’assurance maladie universelle serait une autre forme d’escroquerie de certains Béninois. Face à ce désarroi du peuple Béninois, il revient au gouvernement de tenir sa parole.
Jean-Luc DAGAN

 Commentaires