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Candide Azannaï à propos du nouveau groupe parlementaire : « La première action : bloquer la révision de la Constitution… » (Yayi Boni n’aura jamais le quorum des ¾)
Publié le mardi 12 novembre 2013   |  actubenin.com


Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï
Président du parti « Restaurer l’Espoir »


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Le président du tout nouveau groupe parlementaire dénommé ‘’Cohésion nationale et paix’’, Candide Azannaï était, hier dimanche 10 novembre 2013, l’invité de l’émission ‘’Cartes sur table’’ de la radio ‘’Océan Fm’’. Dans son propos, il a précisé que le blocage de la révision de la Constitution est la mission première de son groupe. Pour lui, il sera difficile, en tout cas à l’étape actuelle, au Chef de l’Etat de réunir les ¾ de députés pour atteindre son objectif. D’autres sujets comme la correction de la Lépi, l’affaire Sodéco ont été abordés. Lire ici transcrite, toute l’émission, hormis l’intervention des auditeurs.

Océan Fm : Vous avez dit à qui veut l’entendre qu’il vous a été révélé depuis l’école primaire que vous êtes né pour concilier les antagonismes. Qui est Candide Azannaï et pourquoi le dites-vous ?

Candide Azannaï : je ne sais pas quand est-ce que j’ai eu à le dire. Avant de commencer, je voudrais dire un bonjour très sincère et très affectueux aux auditeurs. Je voudrais aussi saluer le peuple béninois et dire qu’il n’est pas totalement juste et ça je l’ai relevé dans votre introduction, de parler de G9 par rapport au nouveau groupe parlementaire aux destinées duquel je préside. C’est une confusion ou un commentaire un peu trop tiré des journalistes qui ne reposent pratiquement sur rien ni sur l’analyse numérique de la composition du groupe, ni sur les objectifs. Le groupe parlementaire est dénommé Cohésion nationale et paix (Cnp). Et puis même si certains veulent parler de G, nous n’avons pas donné cette dénomination à notre groupe parlementaire qui est bel et bien Cohésion nationale et paix. Il ne faut donc pas photographier cela dans la mémoire des gens. Par rapport à moi-même, il est difficile de parler de soi parce que nous nous révélons à nous-mêmes. L’homme est une découverte de l’homme. Nous sommes à la découverte de nous-mêmes tous les jours. Donc je ne peux pas parler de moi-même, c’est d’autres qui parleront de moi.

Mais on sait tout de même que Candide Azannaï est un homme politique ?

Tout à fait. Je suis un homme politique. J’ai voulu faire de la politique très jeune parce que j’ai vu mes parents faire de la politique très jeune surtout mon feu père. Il est un acteur de la politique. J’étais tout petit et je suivais ce qui se faisait sur ses genoux dans notre maison et autour de nous. J’ai eu la chance d’être parrainé, chouchouté et puis affectionné par beaucoup de ses camarades, ses amis d’antan auprès de qui j’ai vu et appris beaucoup de choses. Et puis il y a aussi les événements politiques de haut niveau de mon époque de jeunesse qui m’ont motivé à croire qu’il faut aujourd’hui entrer dans la politique et faire de la politique pour en faire une activité principale. Parce que contrairement à ce que les gens disent, la politique est une activité très noble. Maintenant si vous voulez faire de la politique en étant mafieux, vous allez voir que ce n’est pas une activité normale ; et si vous placez un peu d’éthique au cœur de l’action politique, vous allez vivre quelque chose de magnifique et d’extraordinaire.

La politique est une activité noble selon vous. Peut-on continuer à faire confiance à Candide Azannaï ?

Je vais vous surprendre. Ne faites plus jamais confiance en aucun homme.

Pourquoi ?

Parce qu’il est écrit dans la bible, malheur à l’homme qui place sa confiance en l’homme. Et puis l’homme est changeant, ondoyant et divin. Ce sont les situations qui font l’homme. Vous ne pouvez faire confiance en personne, sauf en Dieu même pas en vous-même. Parce qu’il aura des situations qui vont faire que vous allez vous renier vous-même. Imaginez un peu la veille de la Scène, Jésus-Christ avec ce célèbre disciple dont je tais le nom et sur qui heureusement l’Eglise a été fondée mais qui a renié Jésus-Christ. Imaginez aussi l’autre qui a douté et dont je ne veux pas appeler le nom. « Cet homme là, il faut qu’il s’approche pour que je mette mes doigts dans ses côtes ». Le monde est ainsi fait. L’humain ne peut pas avoir confiance en lui-même. Donc n’ayons aucune confiance en nous-mêmes. N’ayez aucune confiance en moi. Mais évaluez ce que je vais dire et soumettez tout ce que je dirai à votre propre raisonnement. Et puis si dans ce que je dis, vous voyez qu’il y a des preuves irréfutables et solides, prenez-en compte. Mais si vous voyez en ce que je dirai des fissures et des failles, rejetez. Je ne suis pas un dogmatique. Je suis un homme libre par essence. J’adore la liberté et l’indépendance. Donc je ne peux dire de croire en personne, même pas en moi.

D’aucuns estiment que candide Azannaï est un transhumant politique. Que leur répondez-vous ? On vous a vu aux côtés de Rosine Soglo. Par la suite vous avez milité à l’avènement de Yayi Boni avec le concept tchékéé. Aujourd’hui vous tirez à boulet rouge sur l’Exécutif.

Je vais prendre votre question sur trois volets. Le premier aspect vous parlez de transhumance. Le deuxième aspect vous parlez de concept tchékéé et le troisième, quelqu’un qui tire à boulet rouge sur le Chef de l’Etat et son gouvernement.
Sur la transhumance, la notion de transhumance est une fausse notion qui ne peut s’appliquer à l’humain parce que le mot transhumance est un vocabulaire animalier propre dans le concept de l’agriculture, des agronomes. Donc un homme ne peut pas être transhumant. Dans le cadre de l’humain, on peut parler de nomadisme. En tant que tel, je ne vois pas en quoi c’est péjoratif et dangereux. Ça n’a aucune signification morale que les gens disent il est ici aujourd’hui et ailleurs demain. L’homme ne peut pas être moins intelligent que l’animal.
Je veux vous dire, lorsque vous prenez un homme qui a fait une école. Croyez-vous qu’il est plus expérimenté que quelqu’un qui a fait deux, trois ou quatre écoles ? Lorsque vous prenez l’abeille. Croyez-vous que l’abeille qui a butiné une fleur est plus intelligente que l’abeille qui a butiné mille fleurs ? Croyez-vous que lorsque l’abeille parcourt une seule fleur et que l’autre abeille parcourt mille fleurs. Au niveau des miels qu’elles vont produire, quelle est l’abeille qui va produire le miel le plus doux, le plus riche et le plus dense ?
La vie est une expérience. Qui a fait plusieurs écoles a plus d’expériences. Rien ne s’appelle transhumance. Je parle plutôt de nomadisme politique. Et le nomadisme qu’est-ce qui a de mauvais dans le nomadisme ? Si vous chassez quelqu’un d’une maison (en fon on dit quitte ma maison ne veut pas dire quitte mon pays). Au nom de quoi ? Moi je n’ai pas été militant de la Renaissance du Bénin (Rb). J’ai été co-fondateur. Tant du point de vue de l’apport intellectuel, que conceptuel, que de l’effectif numérique humain. J’ai apporté à la Rb. N’oubliez pas que nous étions en 1992 et que certaines personnes notamment la première dame n’avait pas tellement de popularité. Vous savez de tous les noms dont on l’affublait. Vous vous soutenez des métaphores de certains qui parlaient de ci et de ça. Je ne veux pas entrer dans les détails. Alors qui sont ceux qui étaient les hommes de l’ombre et de terrain, qui ont construit cette formation ?

C’était Candide Azannaï ?

Ce n’était pas moi seul. Ce serait prétentieux de ma part de le faire. Mais j’avais une place prépondérante. Qui suis-je alors pour avoir été Secrétaire administratif, Secrétaire exécutif et Secrétaire général adjoint, Conseiller politique, Vice-président du groupe parlementaire ? Est-ce que ce sont les Soglo qui m’ont amené à la Conférence nationale ? Je ne les connaissais pas. Je suis un acteur politique qui a commencé la politique avant les Soglo. Nos routes se sont croisées. Nous nous sommes séparés et nous continuons. Nous pouvons nous revoir. La vie, c’est une affaire d’aller et de retour.

Donc vous ne regrettez pas votre départ de la Rb ?

Un homme ne regrette pas les expériences. Il y a un auteur qui a dit : l’expérience ce n’est pas ce qui nous arrive. C’est ce que vous faites de ce qui vous est arrivé. Je profite pour clarifier une fois pour toute. Lorsque les gens parlent de nomadisme pour avoir quitté la Rb, ils ont la mémoire très courte. J’ai été chassé de la Rb.

Comment avez-vous été chassé ?

J’ai même intenté un procès contre la Rb que j’ai gagné. On m’a dit de réintégrer. Alors le parti s’est retourné à Ouidah pour faire un Congrès expéditif et le Congrès a décidé de m’exclure. Les faits sont là. Lorsque je suis stratège et je suis commandant en chef de l’Exécutif de cette formation et puis on me pousse illégalement et injustement dehors, vous croyez que je vais leur faire des parfums ? Je dois les mater sérieusement. C’est la règle du jeu en politique. J’ai eu à dire une fois avec le président Idji Kolawolé : ce n’est pas la question de l’échec ou de la victoire qui importe dans la vie. C’est la qualité des coups que vous donnez, la dignité et la hauteur que vous avez à subir les coups qu’on vous donne. C’est sans état d’âme et moi je n’ai pas d’état d’âme. La politique est un rapport de force. Il faut que les naïfs et ceux qui craignent la virginité ou qui tremblent ne viennent pas en politique. C’est l’autre Général qui a dit que la politique n’est pas un dîner de gala ni un banquet de bambins. C’est une affaire de costauds. Donc cette affaire est réglée une fois pour de bon.

Par rapport au slogan tchékéé de 2006

Non. En 2006 ce n’était pas le slogan tchékéé. C’est en 2011. En 2006, je sortais d’un système politique où on était en fin de règne du président Kérékou. Nous tous nous cherchions l’oiseau rare.

Vous étiez-allé chercher le messie ?

Je n’aime pas ce mot. Nous sommes allés cherchés quelqu’un en qui on portait un espoir. N’oubliez pas que j’ai créé une formation politique avec d’autres braves que j’ai appelé « Restaurer l’espoir ». Donc c’est toujours à la recherche du mieux-être des populations. Mais n’oubliez pas que je suis le 1er homme politique en juillet 2006 alors que Yayi Boni est venu en 2006 et qu’en avril 2004, j’avais déjà commencé l’aventure avec lui. Il avait son projet. Mais n’oubliez pa aussi et rendez moi témoignage qu’en juillet 2006, je suis le 1er à dire non, ce Monsieur serait un dictateur. Ceci lorsque Séfou Fagbohoun a été arrêté illégalement et injustement. Et lorsque le président Issa Salifou, plus tard a été attaqué injustement, je suis sorti et j’ai attaqué le système Yayi et j’ai soutenu mon attaque. J’avais même dit en son temps, une phrase célèbre : si le Changement était en conflit avec la démocratie, j’abandonnerai le Changement pour aller au secours de la démocratie car c’est la démocratie qui a produit le Changement et non le contraire. Cela m’avait valu ce que ça m’avait valu. J’ai eu beaucoup d’inconséquences de la classe politique. C’est pourquoi je dis l’expérience, ce n’est pas ce qui nous arrive mais ce que nous faisons de ce qui nous arrive. Je fais grâce de tout. Nous en sommes arrivés en 2011. Que s’est-il passé ?
Nous avons fait le constat que le changement n’était pas bien. En discutant, et que je devais appuyer l’action du Chef de l’Etat pour une nouvelle fois, on n’a plus parler du Changement mais de la Refondation. Ce qui veut dire que nous avons eu à faire le point des échecs et insuffisances du changement. Nous sommes attendus pour rectifier, pour corriger et calibrer le changement sur les faits de l’Etat de droit et de la démocratie. Sur cette base, nous avons dit qu’il faut donner une base morale et éthique à l’action politique. Il y a eu des affaires Cen-Sad et plusieurs autres affaires macabres que je ne veux pas évoquer. Nous avons à partir de là dit qu’il faut la Refondation. Nous devions donc tout faire pour faire triompher ce nouveau concept. Là, j’ai joué un rôle majeur. Mais lorsque j’ai constaté que le rôle joué n’est pas ce qu’on a dit, et que c’était simplement une ballade et une anesthésie générale donnée à toute l’équipe pour reprendre les méchancetés, les coups bas et les perversions du Changement, au point même de vouloir transformer notre démocratie en "démocrature" alors j’ai dit non. Vous savez que la démocratie n’est pas la "démocrature". C’est ainsi que nous avons dit qu’il faut prendre nos responsabilités et marquer la rupture.

Vous regrettez votre soutien à Yayi Boni ?

Je ne regrette rien. Nous avons fait quelque chose. C’est la politique et c’est comme la bourse des valeurs. Comment pouvez-vous conclure un engagement à 8 heures. A 10 heures l’homme à lui seul modifie l’engagement de façon souveraine sans consulter personne. Il change l’engagement en contre-engagement. Dans ces conditions, on veut que vous souteniez la modification, la falsification de l’engagement. Il n’y a d’accord, de constance et de soutien que par rapport aux engagements. Lorsque vous modifiez un engagement que j’ai pris avec vous d’une virgule, je suis délié de cet engagement. Là, je reprends ma liberté de vous combattre puisque la modification que vous avez apporté gène mon éthique, ma vision, ma dignité et l’intérêt général.

Candide Azannaï, un homme pétri d’expériences en politique ?

Pas du tout. J’avance armé de la bonne foi et de la dignité. Aussi, je fais tout pour garder mon autonomie et ma liberté.

Pourquoi ne partagez-vous pas l’idée de révision de la Constitution ?

Pour comprendre ce qui se passe, il faut partir de 1990. Le président Yayi Boni n’était pas dans la salle de la Conférence. En tout cas je ne l’avais pas vu dans la salle, ou du moins il ne faisait pas partie des hommes de relief, au cours de la Conférence nationale. Moi je faisais partie de la jeunesse militante et clandestine sous le Prpb. J’ai été délégué à cette Conférence. A cette assise, des engagements ont été pris en mettant fin à la République populaire du Bénin tout comme il avait été mis fin à la République du Dahomey par le Prpb en 1975.
Donc 1er aspect en 1990 au cours de la Conférence nationale, nous avons tué la République populaire du Bénin. Nous avons créé et fondé une nouvelle République qui est la République du Bénin et qui a commencé par entrer en vigueur le 1er mars 1990. C’est au nom de cette République que nous avons pris des engagements et fait des professions de foi. Parmi ces professions de foi, il y a une phrase importante qui a scellé le pacte de la Conférence nationale : l’option de la démocratie plurielle. Nous avons mis un terme à la République populaire du Bénin, qui est fondée sur la dictature militaro marxiste-léniniste, la pensée unique à haute dose. C’est contre cette dictature que nous avons mis en place la République du Bénin fondée sur la démocratie plurielle. Il se passe aujourd’hui quelque chose de bizarre. La démocratie a triomphé pour mettre en déroute la dictature. Maintenant, il semble que le président Yayi Boni vient pour tuer la démocratie. Il semble qu’il y a des éléments pour venir prendre vengeance sur la démocratie plurielle. C’est cela le premier élément sur lequel il faut faire attention.
Si vous prenez l’idée même de révision de la Constitution, vous devez vous demandez : quels sont les phrases et les propos que le président Yayi Boni tient. D’abord, il traite notre démocratie de Nescafé. Il dit que notre démocratie n’est pas vertueuse. Elle est responsable de tous les maux dont nous souffrons. Pour lui, notre démocratie ne peut pas nous permettre ni d’atteindre la prospérité partagée, ni l’émergence. A un moment donné, son entourage et lui sont allés jusqu’à mettre les contre-performances économiques sur le compte de la démocratie. Même dernièrement avec l’incident sur le pont de Porto-Novo, le président est allé dire devant tout le monde, « c’est cela la démocratie ». Nous voyons que le président et son entourage deviennent des laudateurs de la dictature. Ils voient en la démocratie toute une perversion, une incapacité à faire du peuple béninois un peuple capable de vivre la liberté. On va même jusqu’à faire de l’auto-flagellation pour dire que tous les Béninois sont mauvais.
Le 3ème aspect de l’enjeu, c’est lorsqu’on parle de la révision elle-même-même. J’ai dis sur ma page Facebook que la révision de la Constitution a trois aspects : l’opportunité, la procédure et le fonds. L’aspect de l’opportunité. Est-ce c’est opportun à deux ans du mandat du président ? Quels sont les questions précises sur lesquelles nous devons dire qu’il y a nécessité de réviser la Constitution ?

Mais le président et son entourage ont été clairs ?

Imprescriptibilité des crimes économiques, création de la Cour des comptes et constitutionnalisation de la Céna ; tout ça c’est du pipeau. C’est de l’errance. On a mis ça devant. Mais on n’a pas dit que l’Assemblée nationale sera dépouillée de tous ses pouvoirs. On n’a pas dit que lorsque l’Assemblée nationale reçoit les dossiers sur les ratifications et vous savez pourquoi avec les dernières affaires avec la Boad, les accords qu’on a signé et tout le gouvernement s’est réuni. On a fait des prêts commerciaux pour faire du développement à des taux de l’ordre de 7,8%. Vous allez comprendre pourquoi on vous ment ; parce que si une Assemblée nationale décide et que c’est la Cour constitutionnelle qui va se substituer à l’Assemblée pour décider, c’est grave. Si le juge décide et que c’est la Cour constitutionnelle qui va se substituer, vous voyez que c’est grave. Quand vous prenez la justice, lorsque les juges vont prendre une décision, et même la Cour suprême, la Cour constitutionnelle viendra taillée la décision. Quand vous voyez la dernière structuration de la dernière Cour constitutionnelle, vous comprendrez là où on veut en venir. Si vous analysez aussi les propos du professeur Théodore Holo, qui a eu le courage d’aller assister à une réunion dite de présidents d’Institutions et d’en être le porte-parole, vous allez mieux comprendre.

Mais il a été désigné par ses pairs ?

Il ne peut pas. Il doit refuser. Parce que la loi organique sur la Cour constitutionnelle lui interdit de faire cela, les articles 7, 8 et 11 plus précisément. Il ne peut pas prendre une position publique sur aucun sujet susceptible d’être connu par la Cour. Il est allé jusqu’à dire que sa fiche de paie s’est améliorée. Donc il raisonne sur les statistiques.

Mais le professeur Holo n’a pas pris position ?

Bien sûr. L’article de la Loi organique sur la Cour constitutionnelle dit : « un décret pris en Conseil des ministres sur proposition de la Cour constitutionnelle définit les obligations imposées aux membres de la Cour constitutionnelle afin de garantir l’indépendance et la dignité de leur fonction. Ces obligations doivent notamment comprendre l’interdiction pour les membres de la Cour pendant la durée de leur fonction de prendre aucune position susceptible de faire l’objet de décision de la part de la Cour ou de consulter sur les mêmes questions ». Il ne peut donc pas. Et si vous allez plus loin, l’article 8 stipule : « tout manquement à ce serment constitue un acte de forfaiture et sera puni. Si vous allez à l’article du serment, il est dit : « il jure de bien fidèlement remplir leur fonction et de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le respect des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la Cour. Alors qui dit mieux ?
Toutes les questions sur à la révision de la Constitution relèvent de la compétence de la Cour qui doit juger. A partir de ce moment Monsieur le journaliste, Holo Théodore ne peut prendre aucune position publique sur aucun sujet. S’il le fait, il est sous le coup de la loi. Le Président va même jusqu’à dire sa compréhension du consensus. Et si j’ai bonne mémoire, il disait quoi ? Il disait oui, nous allons apprécier l’effort de réalisation du consensus. Il y a danger parce qu’ici, l’effort de faire quelque chose n’est pas la chose. A la conférence nationale en 1990, nous avions abouti à un consensus qui est le résultat et c’est sur ce résultat que nous avions fondé la nouvelle République qui est la République du Bénin. Donc, la conférence nationale ne s’est pas achevée sur un effort. Si on avait fait un effort, on n’allait pas faire une conclusion et il n’aurait pas eu de résultat. Donc, si vous voyez ce qui se passe aujourd’hui lorsqu’on vous parle de l’imprescriptibilité des crimes économiques, c’est du pipo. Pourquoi c’est du pipeau ? Dans la mesure où vous venez de voter une loi contre la corruption et les infractions connexes et dans cette loi, il est déjà dit l’imprescriptibilité. Si vous prenez la Cena, nous avons le Code électoral qui est voté et qui comprend la Cena qui est déjà pérenne. Et c’est là que se pose la question de l’opportunité. Aucun des arguments ne tient.

Par rapport à cet aspect, le Chef de l’Etat a répondu devant micros et caméras que les lois peuvent disparaître mais pas la Constitution

Moi, je ne suis pas un spécialiste du Droit constitutionnel, mais je dois vous dire que si on devrait tout mettre dans la Constitution, on ne devrait plus avoir de loi. La Constitution fixe les grands principes. Il y a des choses qu’on ne doit pas mettre dans une Constitution. Le Projet de Constitution n’existe nulle part parce qu’une constitution est un ensemble de principes qu’on peut harmoniser. Alors, on prend les principes anglo-saxons qu’on mélange avec les principes vénézuéliens, de la Corée du nord, de la Suisse et on fait un méli mélo, on trouve même des éléments des ‘’Djihadiste’’, des terroristes, dedans, tout est mélangé dans ce que Boni Yayi et son équipe font, parce que, je vous dis la vérité, le désir de quitter le pouvoir n’est plus là. On ne veut plus quitter le pouvoir. Et on veut passer par des stratégies, d’abord pour endormir les populations. Comme on a remarqué que les gens s’éveillent, on veut tenter la ‘’Waddisation’’. On voit que c’est difficile, on a le schéma de ‘’Poutinisation’’ et j’ai mis sur ma page Facebook un ancien du Palais, un général qui aurait eu un accord pour jouer le rôle de Dimitri Medvedev. Vous voyez les photos de ce général là qui circulent un peu partout. Et quand on voit qu’on est coincé on passe par un troisième schéma. On veut faire l’alternance pareille, c’est à dire ‘’je mets mon successeur là, tout en ayant l’œil sur mon passage en force. Nous ne pouvons pas accepter. En tout cas, en résumé, il ne peut pas y avoir la révision de la Constitution et quand nous parlons de ces choses là, nous devons revenir sur les questions de procédure et les questions de fonds. Et par rapport à la question de procédure, il y a deux aspects de la procédure. Il y a un premier aspect dont parle les articles 54 et 55 de la Constitution, les questions de quorum, de majorité qualifiée ¾, pour que la décision du Chef de l’Etat soit prise en compte et 4/5 passés au vote, mais aussi il y a une condition, le consensus national sans lequel il ne peut pas avoir révision qui n’est pas établi.
Vous présidez désormais aux destinées du groupe parlementaire cohésion nationale. Pourquoi la création de ce groupe.

Vous savez dans un système démocratique, ce qui est très important c’est le dialogue. Aux Etats-Unis, en France et un peu partout, il y a toujours un dialogue. Mais ici, il y a comme une majorité trop puissante, trop étouffante, très écrasante, qui peut se passer d’une minorité extrêmement étouffée à mon humble avis. Ce déséquilibre criard entre la majorité et l’opposition n’est pas dans l’intérêt de notre pays et de notre démocratie. Cela nuit même au développement de ce pays. Et cela hypothèque la paix et la cohésion nationale car souvenez-vous que lorsque les éléments de cette majorité mécanique écrasante veulent parler, marcher, ils ont droit à toutes les facilités. Mais lorsque les éléments de cette minorité veulent parler, ils n’ont droit à rien. On les muselle, on leur scotche la bouche. J’ai trouvé un argument très grave au sommet de l’Etat ; l’argument qui consiste à dire « oui, ils veulent marcher mais la veille nous avions appris que les terroristes vont venir par les frontières et qu’il y a des armes et c’est pourquoi on a interdit les marches ». C’est grave. Pour sauver la démocratie, il faut rééquilibrer les donnes au sein du Parlement. La première action, c’est de rééquilibrer les donnes au sein du Parlement. Faire en sorte qu’aucune force politique ne peut se lever à elle seule pour aller faire des choses qui peuvent nuire à l’intérêt général. C’est si simple que cela. Donc, si vous observez très bien, si nous n’avions pas fait cette action, c’est qu’un matin vous allez vous lever, une loi va venir à l’Assemblée, et la majorité mécanique va voter cette loi malgré que ce soit une loi mauvaise. Un exemple amusant. Ces derniers temps. On a convoqué une session extraordinaire et pour cette seule session extraordinaire, on a programmé 12 demandes de ratification alors que les députés étaient en vacance parlementaire. Donc, le Parlement est devenu quoi ? Le Parlement est devenu un Parlement de godillots. Et un Parlement de godillots ne fait pas bon ménage avec la démocratie. Donc, les hommes politiques de ce pays et pas les moindres ont vu le danger et ont dit qu’il faut que nous nous constituons pour préserver la cohésion nationale et la paix. Parce que la révision de la Constitution, s’il y a des dictateurs, des forcenés qui veulent faire avaler cela aux populations, ils vont faire les grimaces, les forums de consultation et transformer les consultations en accords des populations. Ils vont rester quelque part et dire qu’ils ont pris en compte les observations des populations. Et ils viendront au sein du Parlement pour solliciter le vote des ¾ sans lesquels l’initiative ne peut pas être réussie. Donc, la première visée de notre action, c’est le découragement numérique, l’échec numérique de l’aventure de la révision au sein du Parlement. Avec ce que nous avons fait, il n’est pas possible de réunir les ¾. Et si on ne réunissait pas les ¾, voilà ce que la Constitution dit en son article 154. L’article 154 de la Constitution dit ceci : « L’initiative de la révision de la Constitution appartient au Président de la République après décision prise en Conseil des ministres et aux membres de l’Assemblée nationale. Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des ¾ des membres composant à l’Assemblée nationale. Donc, si Yayi Boni et son équipe sillonnent tout le pays, vont par monts et vallées, rivières et océans, vent et sécheresse, ouragan et pluies et qu’ils viennent au sein du Parlement, ils nous trouveront au sein du Parlement. S’ils empêchent de parler dans les villages, dans les contrées et viennent au Parlement, ils nous verront. S’ils prennent les rois et font tout ce qu’ils veulent avec eux, s’ils les charment, ils les tourmentent, ils vont nous trouver. Et quand ils vont nous trouver, ils vont nous trouver avec quelle norme ? Avec quelle stratégie qui va empêcher Yayi Boni et son équipe d’avoir les 3/4. S’ils n’ont pas les ¾ c’est que leur initiative n’est pas sérieuse et l’affaire est terminée. Si par hasard et par un miracle cela se passait, il leur faut avoir les 4/5, pour faire passer la révision. Et c’est lorsqu’ils n’ont pas les 4/5, qu’il leur faut aller au référendum. Donc la stratégie qui consiste à mettre la charrue avant les bœufs, et à dire on va faire, on ira au référendum, est fausse. Il n’aura aucun référendum sur aucune révision au Bénin. Yayi Boni n’aura jamais à l’étape actuelle le quorum des 3/4.

Votre Groupe parlementaire…

Ce n’est pas notre groupe parlementaire. Notre groupe parlementaire n’est rien dedans. Il faut remercier le groupe Prd et remercier le président Adrien Houngbédji. Parce que si le Prd avait accepté entrer dans le gouvernement, on ne serait pas en train de parler de sauver notre démocratie aujourd’hui, parce que s’il était parti là-bas, ce serait grave. Donc, il y a une clairvoyance, il y a des étincelles de génie qui ont permis au Prd en prenant cette position de refus mais en exigeant un concept qu’ils ont appelé le dialogue politique inclusif, ils ont mis fion au débat. Donc, le président Yayi Boni voulait contourner. Il voulait anesthésier le Prd en faisant ce petit jeu. Bon, tu es homme d’Etat, on te passe la pommade et on glisse. Comme le poisson silure, le Prd lui a filé entre les doigts. Imaginez que Yayi Boni a suspendu le gouvernement pendant quatre jours. Et au bout de quatre jours, voilà ce qu’il a formé comme gouvernement. Selon l’article 154 de la constitution, un pays ne peut pas rester sans gouvernement en temps de paix. Je suis en train de vous donner les raisons. Il faut rendre hommage à la persévérance et à la perspicacité des députés de l’Union fait la nation qui ont gardé le temple. Quel que soit ce qui s’est passé, ils ont gardé le temple. Donc, c’est sur le travail, sur les efforts de ces députés de l’Union fait la nation et du Prd que nous avons pensé créer un système léger pour décourager, car nous sommes 83 députés à l’Assemblée nationale. Si nous prenons les ¾, il faut simplement que le groupe majoritaire de l’Assemblée soit au-delà de 63 députés. Quand on viendra au 4/5, on verra ce qui va se passer. La première action, c’est de bloquer la révision. La seconde action comme on l’a dit dans notre déclaration, c’est de créer les conditions pour que le dialogue soit possible et que tout le monde soit contraint au dialogue. La troisième chose qu’on puisse dire, c’est qu’il faut nécessairement le dialogue. Parce que sur la question de la richesse nationale, il faut un dialogue, il faut un débat, car aujourd’hui, le gouvernement de Yayi se lève pour faire croire à ses enfants de la maternelle ou de la martenité lagune que c’est aujourd’hui qu’on on a découvert l’or, on a découvert le pétrole, on a découvert l’uranium. Attendez ! Depuis 1969, l’Etat a découvert les richesses minières. C’est une société allemande qui a fait ce qu’on appelle la levée aéroportée. Et même le pétrole dont on parle, c’est un gros mensonge. Lorsqu’on fait un forage, personne ne peut extraire 100 % du pétrole. Donc, ce sont les restes de Saga Pétrolium et on vous fait croire qu’on a découvert du pétrole.

Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour mettre sur pied ce groupe parlementaire parce que d’aucuns estiment que c’est Patrice Talon qui est derrière la création de ce groupe.

Le pauvre Patrice Talon. J’aimerais bien être à sa place. Vous savez le Parlement est le temple des combinaisons politiques. C’est en fonction du danger qui pointe qu’il y a une recomposition des choses. Donc, nous sommes là. Les noms qu’on vient de citer ce sont des noms d’expérience. Donc, la déclaration liminaire du groupe est claire. D’abord avec les histoires sur la Lépi, il est aujourd’hui clair que l’élection de Yayi Boni de 2011 est suspecte. La légitimité de Yayi Boni est infectée de suspicion du fait même que lui-même lorsque la délégation de l’Oif est venue, ils n’ont pas été en mesure de donner la Lépi à la délégation de l’Oif. Le séminaire d’auto-évaluation de la Lépi juste à la fin de l’élection présidentielle a conclu que le logiciel de porte-à-porte n’est pas adapté de même que de la cartographie. Lorsqu’on a paramétré le logiciel avec les logiciels du terrain, il y a eu des villages qui sont perdus. Il y a des villages qui se sont retrouvés dans la mer. A partir de ces deux constats, la légitimité de Yayi Boni même si la Cour constitutionnelle l’a déclaré président, sa légitimité pose problème. Le deuxième problème, le climat des affaires aujourd’hui, la persécution des hommes d’affaires pose problème. On ne peut pas faire le développement en chassant les fils du pays, en les persécutant. Fagbohoun en 2006, Amadéo Adotévi est l’un des premiers transitaire du pays. On l’a détruit complètement, on l’a secoué, on a même volé ses projets. Ne parlons pas de Issa Salifou. On l’a secoué comme un cocotier partout. A un moment donné, il est allé même faire allégeance. Plus près de nous, regardez ce qu’on fait d’Ajavon. Le premier août 2012, le président de la République est allé jusqu’à traiter Ajavon de faussaire de grande facture de l’économie béninoise. Ne parlons pas de Patrice Talon, il a été obligé de prendre la poudre d’escampette, de quitter le pays. Ce climat n’est pas bien. Et puis, ce qui est grave c’est que pendant qu’on fait cela aux nationaux, ce sont les étrangers qui viennent. Le Chef de l’Etat les embrasse, les tapote dans le dos et leur dit qu’ils sont les bienvenus. Les affaires procèdent de la même manière dans tous les pays. Aucun opérateur économique étranger n’est plus vertueux que les nationaux. Les affaires sont les affaires partout. Et les affaires du capital privé, c’est le profit. L’homme qui fait du business commercial veut du profit. Et le rôle de l’Etat, c’est la régulation. Dans quelle démocratie, seul un bloc parle et qu’en violation de l’article 147 de la Constitution, on ne permet pas aux citoyens d’utiliser les moyens publics et d’information de communication mis à sa disposition. Par rapport à tout cela, il fallait réagir. Donc, dire aujourd’hui que c’est la main d’un homme d’affaires, c’est un mensonge. Et même si c’est le cas, quel mal il y en a. le même Yayi Boni et tous ceux qui l’entourent pour réussir ont eu du soutien. Personne d’entre eux ne peut se lever aujourd’hui et dire qu’il n’a a pas eu de soutien. Nous avons fait une action indépendante et libre. Nous ne sommes sous le contrôle de personne. Nous ne sommes sous le contrôle et financés par personne.

Au sein de votre groupe figure votre ancien allié, l’actuel président du Rdr, l’ancien député de la Rb. Ce dernier vous auriez dribblé. Est-ce que vous ne craignez pas qu’il y ait effritement du groupe. Un scénario exemplaire.

Le danger de ce peuple, c’est de trouver des brindilles pour ne pas voir le tronc. Ce qui est important lorsque je veux construire une maison, ce sont les troncs d’arbres, ce ne sont pas des brindilles. C’est un débat que vous ne maitrisez pas. Le meilleur des combats, c’est celui que je mène aujourd’hui. Demain viendra avec ces difficultés. J’adore le syllogisme de la Rome antique. Il y a des choses qui dépendent de moi. Je les assume sans état d’âme. Il y a des choses qui ne dépendent pas de moi, je les mets sous le coup de la providence et je continue parce que je ne peux pas faire tout aujourd’hui et éternellement. Je peux faire ce qui est à l’instant. Nous avons découvert qu’il y a un danger qui plane sur la République, nous nous sommes concertés et les hommes braves et courageux au détriment de leur avantage matériel immédiat, nous nous allons nous mettre ensemble et dire non à la dérive et construire ce pays. Quel chemin vous pouvez parcourir sans essuyer de poussière. Si vous ne voulez pas avoir de poussière restez chez vous. Mais si voulez marcher sur des pistes, si vous rentrez à la maison, prenez un torchon blanc et essuyez la poussière qui s’y figure. Parce que c’est sûr que votre chaussure aura été salie. Donc ce n’est pas seulement dire non à la révision de la Constitution mais c’est agir pour que ce qui se fait aujourd’hui ne se fasse plus jamais, car j’ai suivi à la télévision meurtri que des économistes aillent faire des prêts commerciaux à des taux de plus de 7 %, environ 8% pour faire du développement. Vous avez 7 % à payer. C’est de la manipulation, de la tricherie. A deux ans de la fin de son règne, il va faire des prêts commerciaux à la Boad de 7% sur des milliards pour faire du développement alors qu’il y a des fonds que nous pouvons prendre à un taux de 1 % avec des éléments don de 35% de taux concessionnels, cela veut dire quoi ? Et le ministre a eu l’outrecuidance d’expliquer que c’est hors Fmi et que c’est la zone Uemoa, le Fmi et autre peuvent accepter. Vous allez revoir ces fonds dans les sociétés de parents, de cousins, de tonton, et des parentés de sociétés des hommes d’affaires. Il y a des parentés linguistiques ethno linguistiques qui vont reprendre ces fonds et qui seront en train de bouffer le Bénin pendant que les petits fils du Bénin vont payer cela sur des années. Ce n’est pas bon

Alors Honorable Candide Azannai, jeudi dernier en même temps que vous constituez votre groupe parlementaire, il y avait celui de l’honorable Rosine Vieyra Soglo je veux parler du groupe Nation et développement qui recevait un coup de main. Quel est votre regard sur la nouvelle composition du groupe présidé par Rosine Vieyra Soglo.

Je ne dis rien parce que c’est stratégique et je ne suis pas venu ici pour parler de toutes les questions stratégiques. Je suis un responsable. Je ne peux dire que ce que la population va savoir et qui peut aider à aider la population. Mais je ne peux pas me mettre à dire tout. Plus vous connaissez, moins vous devez parler.

Transcription Serge Adanlao
Hospice Alladayè
Claude Ahovè

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