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Mono: Menaces sur des espèces protégées et l’environnement

Publié le jeudi 18 juillet 2019  |  La Nation
Brouille
© Autre presse par DR
Brouille entre les populations et les responsables du centre de recherche agricole de plante pérenne de Pobè
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Par Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo

Le site de la végétation flottante et refuge des sitatunga, espèce animale protégée, n’est plus un cadre sûr à Lokossa dans le Mono. Outre l’activité de braconnage qui s’y développe, le département subit des prélèvements illicites de sable marin et fluvial à Grand-Popo, une ville déjà en proie à d’énormes problèmes environnementaux.

Le braconnage, proscrit au Bénin par la loi-cadre sur l'environnement et la Convention locale de gestion de l'aire communautaire de conservation de la biodiversité du lac Toho, à Lokossa, est pourtant devenu le sport favori de certains chasseurs. Du fait de leur indélicatesse, on dénombre cinq sitatunga, espèce animale protégée, tués pour le compte de ce mois de juillet 2019. « La situation est grave et va de mal en pis », se désole le directeur départemental en charge du Cadre de vie. « A notre visite du vendredi 05 juillet 2019, deux brigadiers, un pêcheur et un élu local, ont confirmé aussi les faits et se déclarent impuissants face aux indélicats »,
appuie Gabin Acclombessi. Alertant sur la gravité de la situation, il souhaite l’implication de tous pour faire cesser la forte pression des braconniers qui défient et l'association en charge de la gestion du site (AcvTosso) et les forestiers.
« L’Inspection forestière et les forces de sécurité sont invitées à prêter main forte à la Police environnementale et à l’Ong en charge du site pour la gestion de cette situation », lance-t-il.

Prélèvement illicite de sable

A Grand-Popo, c’est une activité illicite de prélèvement de sable qui se développe. Effectués généralement, selon des témoins, entre 5 heures et 7 heures du matin, ces prélèvements couvrent environ une longueur de 15 m sur une largeur de 5m et une profondeur moyenne de 0,3m, soit approximativement un volume de 22.5 m3 de sable prélevé, à en croire des sources de la direction départementale en charge du Cadre de vie. « Le mardi 2 juillet dernier, nous avons été alertés que du prélèvement de sable se fait au niveau de l’embouchure à Avlo dans la commune de Grand-Popo.
Les investigations et visites de terrain effectuées conjointement avec l’Agence du développement du Lac Ahémé (Adelac) d’une part et avec le chef service environnement de la mairie de Grand-Popo d’autre part, confirment les faits qui se produisent aux abords de la lagune côtière de Grand-Popo, à l’entrée de l’embouchure », soutient le directeur départemental, Gabin Acclombessi.
Dans la même commune, au niveau du village de Gbèfa, c’est le sable fluvial qui se prélève pour une activité de fabrication de briques sur place. Gabin Acclombessi et ses collaborateurs se sont également rendus sur les lieux en compagnie des agents de la mairie de Grand-Popo. La délégation a pu constater l’effectivité de cette activité et les récentes briques sur les bords de la lagune au niveau du village Gbèfa Agonninkanmin. « Nos investigations sur place ne nous ont pas révélé les mis en cause. Néanmoins, le chef du village d’Avlo plage a été instruit afin de procéder à l’identification des contrevenants », poursuit-il.
Face à ces activités qui constituent de nouvelles menaces sur l’environnement de sa juridiction territoriale, le maire de la ville entend prendre ses responsabilités.
A la direction départementale en charge du Cadre de vie, le maire Anani Hlondji a promis de mettre tout en œuvre pour la sensibilisation des riverains et contribuer à appréhender les auteurs du prélèvement de sable. Les sites sur lesquels se pratiquent ces activités de prélèvement sont pris en compte dans le cadre du Programme de gestion du Littoral ouest-africain (Waca). L’exécution des travaux envisagés dans ce cadre sur financement de la Banque mondiale pourrait connaître des difficultés si les prélèvements se poursuivaient, avertit le directeur départemental.
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