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Examen en commission du budget général de l’Etat gestion 2014 : L’essentiel de ce que les ministres ont dit
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  24 heures au Bénin




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Le ballet des ministres du gouvernement Yayi a démarré depuis lundi dernier au Palais des gouverneurs à Porto-Novo pour l’examen en commission des budgets sectoriels des ministères. A cet effet, cinq ministres ont planché devant les députés pour le compte de la journée du lundi 11 novembre 2013. La journée du mardi a été totalement consacrée au même exercice avec l’étude du budget de six autres ministères ainsi que celui de la Cour Constitutionnelle.


PROPOS DES MINISTRES A L’ISSU DES TRAVAUX EN COMMISSIONS DU LUNDI 4 NOVEMBRE 2013

Jonas Gbian de l’économie et des finances

J’ai présenté le budget sectoriel du ministère de l’économie et des finances qui a fait l’objet de discussions avec les honorables députés. Globalement ressort à 30 milliards FCFA contre 29 milliards en 2013. Ce qui est noté par les députés, c’est que le taux d’exécution au 30 septembre était à un niveau appréciable. Ils ont relevé la baisse des charges salariales au niveau du ministère de l’économie et des finances liés aux nombreux départs à la retraite qui se préparent en 2014. Ils se sont inquiétés pour dire qu’il est urgent, qu’à partir 2014 qu’on puisse prendre des dispositions pour remplacer les départs qui seront observés pour maintenir les performances au ministère. Les honorables députés ont beaucoup regardé les PIP du ministère.

Et dans ce PIP, il est prévu beaucoup de construction de postes de recettes, de douane, de l’impôt sur toute l’étendue du territoire nationale. Les honorables députés ont voulu qu’on puisse aller dans les détails. Ce qui a été fait pour que ces projets avancent. Mais ils ont noté que les taux d’exécution sont très bons et qu’on puisse renforcer ces régimes (…) En dehors du PIP, les députés sont revenus également sur le fonctionnement des services.
Ils ont noté qu’au niveau du budget du ministère de l’économie et des finances, il y a des dépenses qui sont prises en charge et qui relèvent d’autres ministères. En ce qui concerne les factures d’électricité et d’eau, ils ont noté que le ministère de l’économie et des finances a payé en 2013 les charges d’eau et d’électricité
pour tous les ministères. Ils ont souhaité qu’on puisse désormais répartir par ministère les dépenses relatives à ces charges- là. Ce qui est en réalité déjà fait. Mais ce qui a été payé en 2013, ce sont les arriérés des années antérieures. C’était un bon départ qui n’a pas posé de problèmes

Martial Sounton de la fonction publique et de la réforme institutionnelle



Nous venons de présenter aux députés les grandes orientations que le ministère chargé de la fonction publique et de la réforme administrative et institutionnelle et du dialogue social s’est fixées au titre de l’année 2014. C’est un budget qui prend en compte la stratégie globale des réformes administratives dans la fonction publique. Il s’agit des questions de rémunération, des questions de modernisation de l’administration publique, les questions de l’éthique et de la bonne gouvernance et celles de recrutements dans la transparence. Et ce sont des questions qui ont préoccupé les honorables députés et auxquelles nous avons essayé d’apporter quelques clarifications. Les questions de la gestion axée sur les résultats et autres ont été également évoquées et nous avons rassuré les honorables députés de ce que les ressources qu’ils voudront bien mettre à notre
disposition au cours de l’année 2014, seront gérées avec beaucoup de transparence, avec efficacité et efficience. Nous leur avons également promis que les dispositions seront prises pour prôner une gouvernance ouverte dans tout ce que nous allons faire pour le bonheur de l’ensemble du peuple béninois. C’est de cela qu’il a été question.

Notre budget s’élève à 6.998 millions francs Cfa que le gouvernement va mettre à notre dispositions pour l’année 2014 et qui sera essentiellement consacrée aux questions de réformes et pour le règlement de la lourdeur administrative au niveau de l’administration publique. Soit une réduction extrême de 9%. Le budget est en moins sauf que le gouvernement a mis un milliard à notre disposition pour faire face aux réformes administratives


Martine-Françoise Dossa en charge de l’économie maritime et infrastructures portuaires


Je suis programmé ce jour pour présenter le projet de budget exercice 2014 du ministère de l’Economie Maritime et des infrastructures portuaires. Quand on dit Ministère de l’Economie Maritime et des infrastructures portuaires, on voit toute suite le Port autonome de Cotonou, le poumon de l’économie nationale. Le Port autonome de Cotonou est en développement, le Port est en réforme grâce aux initiatives courageuses du Chef de l’Etat.

Donc je puis vous dire que le projet de budget exercice 2014 a pour avenir et a pour base les activités, les réformes courageuses du Port autonome de Cotonou d’abord, ensuite les autres structures sous tutelles. Il y a la Sobemap, le Cncb, la Cobenam. La société Cobenam qui a des difficultés, mais je crois que dans les tous prochains jours, nous allons impulser les activités de cette société pour qu’elle puisse retrouver ses lettres de noblesses sur le plan national. C’est un ministère jeune qui à un budget jeune aussi, donc je me garde de vous le dire le montant ici

Djemba Djemba de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle


Notre budget est passé de 52 milliards de Fcfa à 54 milliards de Fcfa ; mais 78% de ce budget sert à payer les salaires. C’est un budget qui essaie de booster un temps soit peu, l’enseignement technique et la formation technique et professionnelle. Au niveau de l’Etat béninois, le gouvernement fait un effort puisqu’au niveau de l’investissement, nous passons à plus de 3 milliards de Fcfa et quelque en 2013 à plus de 4 milliards de Fcfa en 2014. Donc au niveau du Programme d’investissement public (Pip), il y a un accroissement. Cet accroissement va nous permettre sans doute, d’investir pour la capacité des infrastructures. Ensuite, un effort a été fait dans le sens du recrutement des enseignants. Nous devons recruter 1500 enseignants d’ici Janvier. Enfin, il y a l’exonération des frais de scolarités des jeunes filles qui a été maintenue .On peut dire que c’est une grande victoire parce que c’est désormais exclusivement à la charge du gouvernement Béninois parce que les partenaires nous ont lâché.

Donc 2 milliards et quelque que l’Etat doit débourser pour exonérer les jeunes filles. Et comme vous le savez dans tout système éducatif et de formation, ce qui est prioritaire, c’est l’emploi. Des possibilités nous ont été offertes pour renforcer les capacités ; c’est-à-dire créer des lycées techniques agro-pastoraux, créer des centres d’incubation et d’initiation à la création de l’entreprise ; c’est-à-dire aller vers l’auto-entreprenariat. Nous avons eu assez de soutiens (…) Le Bénin fait partir des pays qui ont le taux de scolarisation très élevé ; plus de 92%. L’Université d’Abomey-Calavi compte plus de 110 mille étudiants. Cette année, je reçois 182.000 Béninois qui viennent du Cm2 pour commencer le collège. Le gouvernement m’a autorisé à recruter des enseignants. Aujourd’hui que pouvons nous espérer face à ces chiffres (…) La dis-qualité a gagné notre système éducatif.

L’apprentissage a pris un coup. C’est pourquoi Ban Ki-Moon, parle de l’éducation avant tout. Ça veut dire qu’il faut donner priorité à l’éducation dans nos budgets, dans nos politiques. Actuellement, les trois ordres de l’éducation consomment plus du tiers du budget national, plus de 30%. C’est déjà un effort. Le recrutement ne se fera pas ex-nihilo.

Nos Ceg sont envahis par les vacataires, qui nous aident à régler le problème de la quantité. Près de 42.000 vacataires, mais ça ne règle pas le problème de la qualité. Le gouvernement forme déjà 11.000 reversés. Le recrutement que nous allons faire d’ici là, 1500, ce serait les gens titulaires du Bapes, du Capes ; donc des professionnels. N’est pas enseignants qui veut, mais enseignant qui a le profil et qui peut. Nous ne pouvons pas lutter contre les échecs massifs, si ceux qui sont chargés d’enseigner eux-mêmes n’ont pas le minimum de formation requise. C’est pourquoi je dis bien que l’école doit être au service de la communauté.

L’école est devenue l’affaire de tout le monde. Nous ne créons pas les Ceg n’importe comment. Nous créons les Ceg en tenant compte de la volonté des populations. Il faut rapprocher l’école de l’apprenant, parce qu’on n’a pris des internats partout.

Nous avons 850 Ceg aujourd’hui que nous gérons et qui fait une population de plus de 1.000.000, alors que dans le privé, nous avons près de 1200 collèges privés qui ne gère que 100.000 apprenants. Face à cela, l’effort doit être non seulement de l’Etat, mais aussi de tout le monde. Il faut aller aussi vers le secteur privé. Nous formons des gens dans l’enseignement technique professionnel. Les lycées techniques ne sont plus des centres d’enseignements et d’éducation, mais des unités de production.

Et comme toute usine qui produit jus d’ananas, jus de fruit ; mais quand vous produisez qui va consommer. Donc les lycées techniques et les centres de formations vont produire les techniciens titulaires du Bat du Dat, mais qui va les consommer, c’est le secteur privé. Il faut renforcer notre tissu industriel, pour que l’adéquation entre la formation et l’emploi soit une réalité. Nous formons des gens dont l’entreprise privée a besoin. L’Etat seul ne peut plus être employeur. Il faut faire appel au secteur privé. Les députés ont soutenu à 99,99% le ministre de l’enseignement secondaire, parce que nous ne voulons pas former des bombes à retardement.

Quand l’Université Nationale compte plus de 110.000 étudiants pour une population de 9.000.000 d’habitants, quand la fonction publique béninoise compte plus de 83.000 agents permanents contractuels pour une population de 9.000.000 d’habitants. Quand le Niger qui a 15.000.000 habitants contre à peine 35.000 Ape, quand le Mali qui a près de 16.000.000 habitants contre à peine 25.000 APE et le Bénin 9.000.000 habitants 83.000 Ape, c’est-à-dire, il faut aller vers la rupture. C’est pour cela que nous allons au forum de l’éducation d’ici mars. Il faut que nous préparions tout jeune Béninois à la création, à la fabrication, à la production.


Nous consommons beaucoup, mais nous ne produisons pas. L’écart est énorme entre notre capacité de consommer et notre capacité de produire. L’écart est inquiétant entre la demande et l’offre alors que la jeunesse béninoise constitue près de 55 à 60% de la population. Est-ce que nous créons assez ? Est-ce-que nous produisons assez ? Les lycées techniques peuvent lutter contre l’exode rural, contre le chômage. Les lycées techniques peuvent permettre de fixer les
populations dans leur milieu naturel, grâce à la création dans toute nos communes, des centres de formations professionnelles, des lycées techniques agro-pastoraux. Mais l’éducation n’a pas un prix, ça un coup. Nous remercions tous les députés qui effectivement à travers leurs questionnements nous ont montré la passion qu’ils ont pour l’éducation.

Antonin Dossou chargé de l’évaluation de l’action publique

Je voudrais rappeler que le ministère est un ministère nouveau. C’est vraiment maintenant que nous sommes en train de mettre en place les éléments pour travailler. Le budget n’est rien d’autre que l’expression financière de la politique générale. Il nous a été donné d’expliquer aux membres de la commission le sens donné à l’action du ministère pour 2014. Il s’agit de deux grands volets. Premièrement, il s’agira de renforcer l’évaluation de politiques publiques. Vous savez les politiques publiques, lorsqu’elles sont mise, elles le sont pour le bien être de la nation, pour accroître le bien être. Il faut bien qu’il y ait une structure pour s’assurer que les objectifs initiaux ont été bien atteints sans gaspillage, de façon efficiente. Il y a un volet de notre action qui va être consacrée à l’appréciation de ces politiques- là.

Le deuxième grand volet est lié aux actions que nous allons conduire dans le cadre des programme de dénationalisation. Nous avons dit qu’il faut aller au-delà de la dénationalisation en elle- même pour passer aux réformes structurelles. Il s’agit de modifier l’appareil de production de sorte qu’on crée plus de richesses dans le pays. Troisième volet qui est vraiment de façon accessoire, nous voulons montrer qu’il est possible d’avoir une administration de développement dans notre pays. Nous nous sommes engagés à conduire un certain nombre d’actions qui nous mettent en phase avec les usagers qui se fassent que tous ceux auront à traiter avec le ministère trouvent satisfaction. Tout cela pour un montant de 3.435.000.000 FCFA


Propos recueillis par Nicaise AZOMAHOU



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