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La Presse du Jour N° 2010 du 12/11/2013

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Fait de société au Bénin : Mystérieuse mort d’un jeune cadre béninois
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  La Presse du Jour




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l y a des morts qui étonnent. Très bien en forme la veille, ce jeune cadre décède le lendemain, au grand étonnement de la grande sœur de sa femme à qui il a rendu visite quelques heures plus tôt.

C’est un jeune cadre béninois. Ou alors, c’était un jeune cadre béninois. Il exerçait dans une société bancaire de la place dont nous préférons taire le nom. Mais il a subitement rendu l’âme alors que ses proches ne s’y attendaient point. Il n’était pas souffrant. Il n’a pas eu un accident quelconque. Son épouse est inconsolable. En effet, c’est un fait de société qui ébranle. Comme nous le disions plus haut, c’était un jeune cadre béninois exerçant dans une société bancaire de la place. Il a été retrouvé mort chez lui il y a quelques jours. Ses proches n’arrivent toujours à s’expliquer cette mort brutale qu’ils qualifient d’ailleurs de mystérieuse. Seulement, depuis quelques jours, des réflexions les portent vers une piste qui pourrait être plausible. En effet, depuis ses études secondaires, il lui a été signifié qu’il est le prochain sur le trône de chef de famille au niveau de sa collectivité. Mais n’ayant pas encore l’âge requis pour porter une telle responsabilité, il lui avait été accordé un sursis. Occasion pour lui, qui n’en voulait d’ailleurs pas, de quitter sa ville et de continuer ses études dans une autre ville du Bénin. Il l’a fait à dessein, juste pour s’échapper. Mais c’est peut-être sans compter avec la persévérance des parents, lorsqu’il s’agit du respect des us et coutumes. Plusieurs années après, le jeune écolier obtient son Baccalauréat et continua ses hautes études à l’Université d’Abomey-Calavi, la plus grande du Bénin. Il en sort avec un diplôme qui lui ouvre les portes de’ l’emploi. Depuis trois ans environ, il a été recruté par une société bancaire. Il vivait avec son épouse et leur enfant. Sexe masculin. Mais depuis l’université, les parents n’ont cessé de lui rappeler qu’il sera bien obligé de revenir régulièrement assumer ses responsabilités au village en attendant de s’y installer, selon les vœux des aïeux. Fatigué par le tour de passe-passe, il finira par opposer un non catégorique à l’offre. Il s’est même rebellé. Alors, depuis cette mort mystérieuse, ce refus a commencé par hanter les esprits de ses proches. Ils se demandent si cela n’est pas la cause de son décès, sachant bien le risque que leur fils courait. Auront-ils un jour la réponse à leur interrogation ? Ce qui est évident, c’est que les parents se font de plus en plus l’idée que ce refus de prendre la responsabilité de chef de famille est à prendre au sérieux. Des faits de société de ce genre, des localités béninoises en connaissent régulièrement. Le respect des us et coutumes est sacré. Pour les dégâts que cela engendre, ils sont incommensurables. Ils ont noms : décès mystérieux, abandon de poste (pour ceux qui craignent pour leur vie) et des pertes de bras valides pour le pays.

Athanase Dèwanou

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