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Adjinakou N° 2333 du 13/11/2013

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Campagne cotonnière 2012/2013 : Plus de 12 milliards d’impayés aux égreneurs
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  Adjinakou




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La campagne cotonnière 2012- 2013 s'est déroulée dans un environnement qui n'a pas permis d'atteindre tous les objectifs assignés à la campagne. Hormis les résultats très peu convaincants au niveau de la production, les égreneurs doivent encore souffrir le martyr avant de rentrer en possession de leurs dus.

Pourquoi tant d'incertitudes autour du payement des égreneurs de la campagne cotonnière 2012-2013? C'est ce que murmurent les égreneurs qui attendent toujours de rentrer en possession de leurs sous. En effet, en 2012, les Sociétés d'égrenage de coton (Sec) se sont vues imposer un montant de F CFA 50 083 HT par tonne de coton graine égrenée en contrepartie de la prestation d'égrenage à façon par l'Etat. Lors d'une réunion tenue au palais de la République le 23 décembre 2012, le président de la République a promis procéder à une amélioration du prix de la prestation suivant les résultats de la campagne analysés et validés par le Comité interministériel ad-hoc des ministres en charge du suivi de la campagne cotonnière présidé par le ministre Marcel de Souza. A la fin de la campagne 2012-2013, non seulement le montant de la prestation n'a permis de couvrir que 63% des charges des Sec, mais également l'Etat, à travers le Ministère des finances, n'a pas fini de payer les Sec et reste devoir encore, à la date d'aujourd'hui, plus de 12 milliards FCFA issus des diverses prestations.


Détails
En effet, la dette de 12 milliards se décompose comme ainsi que suit : les factures de prestation sont évaluées 1.287.355.664 FCFA, les frais de stockage à 409.024.654 FCFA, les frais de traitement de semences à 42 488 947 FCFA. Quant aux crédits de Tva, ils sont de l'ordre de 3.104.292.029 FCFA. L'admission temporaire est estimée à 322.144.504 FCFA u moment où la non couverture des charges de structure est de 6.971.815.796 FCFA. Soit un total de12.137.121.594 FCFA qui est demeuré impayé à ce jour. Pourtant, des engagements de paiement diligent ont été pris par le Comité présidé par Marcel de Souza, sans être jamais respectés. Le bilan officiel de la gestion de la campagne 2012-2013 par le gouvernement n'a jamais été fait et c'est un engagement non respecté, surtout à tenir compte des conditions dans lesquelles l'Etat avait pris les choses en main, sous le prétexte d'une crise et des dysfonctionnements improvisés dans la filière.


Menaces sur des emplois…
Le point des dysfonctionnements et conséquences techniques, financiers et économiques de l'opération d'égrenage à façon a été présenté par les Sec au Comité interministériel ad hoc. Et depuis plus de 6 mois, le gouvernement est resté sourd à l'appel des Sec malgré plusieurs courriers. Du coup, de graves menaces pèsent sur la continuité d'exploitation des sociétés. Plus de 20.000 emplois sont également menacés cette même situation. Les Sec demandent donc que diligence soit faite pour le payement rapide de leur solde par le Ministère des Finances, le respect des engagements du gouvernement, la reddition de tous les comptes de la campagne 2012-2013, la mise en place des intrants au paiement des différents acteurs. Par ailleurs, les prévisions de la campagne 2012-2013 entièrement conduites par le gouvernement étaient de 500.000 tonnes et le rendement à l'hectare était annoncé pour atteindre 1,500 tonnes, d'où des subventions d'environ 18 milliards FCFA mises en place par le gouvernement sur la base de ces prévisions. Mais il se fait que finalement la production nationale 2012-2013 n'a été que de 240.022 tonnes, ce qui correspond à un rendement de 683Kg/ha, soit un écart négatif de près de 260 000 tonnes. Autant de faits sur lesquels les explications du gouvernement sont attendues. Puisque pour ce qui est du cas " Sodéco ", on sait désormais que le gouvernement n'est pas prêt pour la contradiction. Son absence injustifiée sur le plateau de télévision Canal 3 le lundi dernier en est une belle preuve.

Gathum Gbaguidi

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