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Chantier du siège du Parlement : La face cachée du scandale
Publié le mercredi 6 mars 2013   |  Visage du Bénin




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Un éléphant blanc, mort, aux défenses inutisables

Pour beaucoup d’observateurs, les cadres du Ministère de l’Urbanisme, ceux de Serhau.sa, et les propriétaires d’entreprises privées, emprisonnés dans le dossier du chantier du nouveau siège de l’Assemblée nationale et les anciens ministres Noudégbessi et Lawani poursuivis par et devant la Haute Cour de Justice, tout ce beau monde est inquiété parce qu’au 30 septembre 2012, 14 607 510 414F CFA (plus que le budget initial du projet) ont été décaissés pour un niveau de 48,72 % de réalisation des travaux. La même logique voudrait laisser penser que pendant que les présumés coupables répondent devant la justice, si les 12 600 000 000 F CFA recherchés étaient trouvés, le chantier pourrait être achevé, livré et occupé par les parlementaires ( députés et personnel administratif). Et c’est justement là la grande illusion ! « Oui c’est un éléphant mais je ne connais pas encore la couleur » a répondu un député Fcbe invité à dire si ou non il s’agit d’un éléphant blanc.

En effet Rosine Soglo Candide Azannaï, Samari Bani rapporteur de la Commission des lois de l’Assemblée nationale l’ont dit et avant eux, le député de la 5ème Législature, Ismaël Tidjani-Serpos : Le chantier de construction du siège du Parlement tel que conduit, est un piège à hommes. Des débats menés récemment en plénière lors de l’examen de la demande de poursuite de Noudégbessi et Lawani, il ressort que le chantier souffre d’énormes défaillances techniques. Le député Samari Bani a, à ce sujet, invité à la mise en place d’une commission internationale pour vérifier la qualité des travaux menés. C’est le député Fcbe Souley Sabi Moussa qui donnera des précisions sur les défaillances techniques. Interrogé sur le sujet il fera savoir que les études préliminaires au début des travaux ont indiqué qu’il faut 80 mètres de profondeurs pour l’implantation des fondations des bâtiments sur ce sol marécageux. Mais les enquêtes ont montré que c’est seulement à 30 mètres environs que les fondations ont été implantées. Le député Fcbe ajoutera que la diplomatie parlementaire pourra aider le Gouvernement à boucler le reste du financement. Seulement, il a fait savoir qu’il sera très risqué d’intégrer un pareil bâtiment et qu’il sera même plus coûteux de reprendre les travaux sur ce site. Selon lui, la meilleure solution est de penser déjà un autre financement pour un autre chantier sur un autre site.

On retiendra in fine des propos des députés toutes tendances confondues, que 14 607 510 414F CFA ont été engloutis dans du marécage, et que ce qui est sorti de terre et visible à l’entrée de la ville de Porto-Novo, est un gros éléphant mort dont on ne peut pas même pas se servir des défenses.

Francis Z. OKOYA

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