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Noël Chadaré, Sg Cosi-Bénin : ‘’On doit dégager les faux diplômés et rassurer davantage les enseignants pour la réussite de l’évaluation’’

Publié le lundi 5 aout 2019  |  Fraternité
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.
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A la rencontre avec le Chef de l’Etat la semaine dernière, nous avons dit qu’il faut publier les audits sur le reversement. Parce qu’un audit a été diligenté. On ne donnera pas caution à des faux diplômes, s’il y en a éventuellement. S’il y a des dossiers qui sont compromettants, on ne pourra pas couvrir cet état de chose. Mais il ne faut pas sacrifier le grand monde. A la rencontre avec le Chef de l’Etat la dernière fois, nous avons tous insisté que le Gouvernement rende publics les audits sur les reversés de 2008. Si les dossiers sont avérés douteux, si on arrive à une situation de faux et usage de faux, nous n’allons pas défendre ce qui est faux. On ne peut pas défendre des gens qui font du faux, qui ont violé les procédures, qui ont posé des actes pas très orthodoxes. Mais si c’était le cas, il faut leur donner la possibilité de pouvoir se justifier. S’ils arrivent à se justifier, on prendra acte de ce qu’ils n’ont pas fait les choses selon les règles de l’art.
Mais, s’il y a des dossiers qui sont avérés faux, nous ne pouvons pas soutenir cela. D’abord, il faut mettre en demeure ceux qui ont perçu jusque-là. Il faut donner la chance à ceux qui sont sortis des universités avec des diplômes qui ne font l’objet d’aucune suspicion. Si les gens ont fait du faux, il faut les dégager.
Je suis prêt à soutenir le nettoyage. Les gens qui ont des diplômes sulfureux, qui posent des actes dont la morale est attentatoire, il faut les dégager. Mais, il ne faut pas qu’on crée trop de casses avec des gens qui travaillent depuis un certain temps. Le vrai problème que les collègues reversés ont aujourd’hui, ce n’est pas qu’ils n’ont pas envie d’aller composer. Ils ne sont pas contre l’évaluation. Mais à les écouter, ils ont peur de l’exploitation qui sera faite des résultats de cette évaluation. Quand bien même le chef de l’Etat a donné oralement l’assurance aux secrétaires généraux qu’il n’y aura pas de victime à l’issue de cette évaluation, il faut des actes qui aillent au-delà des paroles. Un directeur est mort la dernière fois suite à une crise cardiaque à cause de l’évaluation dont on parle. Il y a des gens qui sont prêts à mourir, s’il y a évaluation. Il y a une psychose généralisée. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement doit beaucoup communiquer, doit rassurer, donner des gages. Les gens n’ont pas peur d’aller composer. Mais ils n’ont pas confiance. Il faut donc une communication pour que l’opération soit réussie. Mais si le gouvernement ne communique pas, l’opération va échouer. Parce que quand je vois tout ce qui se passe, il y a matière à craindre. On m’a même traité de tous les noms d’oiseau. La balle est dans le camp du Gouvernement, il faut qu’il communique assez.
Réalisation : Adrien TCHOMAKOU
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