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Le Matinal N° 4225 du 13/11/2013

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Après la campagne cotonnière 2012-2013: Les sociétés d’égrenage restent impayées
Publié le mercredi 13 novembre 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
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Le Ministère de l’économie et des finances n’a pas payé jusque-là les Sociétés d’égrenage du coton (Sec) par rapport à leurs prestations au titre de la campagne cotonnière écoulée. On annonce une ardoise d’environ douze (12) milliards de FCfa.
Mauvaise foi ou volonté de nuire ? Jusque-là, personne n’arrive à comprendre ce qui pousse le gouvernement notamment le ministère de l’économie et des finances à ne pas vouloir payer les dettes de l’Etat.


Cela fait déjà plusieurs mois que les sociétés d’égrenage de coton attendent le paiement de leurs prestations pour le compte de la récente campagne cotonnière. Les responsables de ces sociétés disent avoir rempli toutes les formalités requises mais jusque-là rien. Ils auraient même relancé l’argentier national par courrier, maintes fois sans suite favorable depuis plus de 6 mois. Le montant total de ce qui est dû pour cette campagne dépasse 12 milliards FCfa, selon les responsables des Sec. Une somme qui, en réalité, ne couvre que 63% des charges ; puisque l’Etat a fixé unilatéralement un montant de 50 083FCfa/tonne de coton égrené par façon. Non seulement la procédure ne répond à aucune norme, mais il y a aussi que le tarif ne correspond pas à la prestation. A l’époque, le gouvernement avançait les arguments selon lesquels « la filière est en chute et qu’il faudrait prendre ces mesures pour aller vers de bons résultats ». Finalement, le résultat a été ce que tout le monde a constaté avec des dettes impayées. Pire, les sociétés d’égrenage ont roulé à perte dans cette expérience du gouvernement. Il en est de même pour des producteurs et des transporteurs qui attendent d’ailleurs le règlement de leurs factures. Pourquoi refuse-t-on de rembourser les prestataires alors qu’on annonce à toutes les occasions qu’on a réalisé des bénéfices sur la campagne gérée par le gouvernement ? La situation risque de tourner mal ; car les sociétés d’égrenage après avoir été victimes de l’opération d’égrenage à façon, n’entendent plus poursuivre le partenariat tant que le gouvernement ne respecte pas ses engagements. Dans ce cas, c’est plus de 20 mille emplois qui sont menacés. Une responsabilité que le régime Yayi devra endosser.

Une vérité reste cachée, nécessité de rendre compte

Dans cette affaire, il y a quelque chose que Yayi Boni et ses ministres manquent de dire au peuple béninois. C’est ce que la campagne écoulée a réellement coûté et ce qu’on en a vraiment gagné. Tenez ! Avant l’immixtion tête baissée du gouvernement dans la production et la commercialisation du coton, des prévisions se faisaient et c’est en fonction de la superficie à emblaver et le tonnage attendu que le gouvernement apportait sa subvention. C’est d’ailleurs à ces motifs qu’on avait chanté sous tous les cieux à l’époque que les résultats ne sont pas à la hauteur des prévisions et donc que les subventions étaient perçues injustement. Mais pour cette campagne que le gouvernement, lui-même a géré, une prévision de 500 mille tonnes a été faite avec un rendement de 1,5 tonne à l’hectare. Et à cet effet, un montant de 18 milliards FCfa avait été dégagé pour subventionner la campagne. La production n’a pas pu franchir la barre de 250 mille tonnes, soit la moitié de la prévision. Comment a-t-on géré alors les 18 milliards Fcfa et pourquoi ne fait-on pas le point au peuple béninois ? Si les prétextes avancés par Yayi Boni et son gouvernement à l’époque pour reprendre la filière en main sont justifiés, on doit pouvoir retourner dans les caisses du Trésor la somme de 9 milliards FCfa, correspondant à la moitié des prévisions. En clair, un jeu se fait au niveau du gouvernement.

Félicien Fangnon

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