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Fonctionnement au parlement pour l’année prochaine: Le budget de l’Assemblée adopté à l’unanimité

Publié le vendredi 9 aout 2019  |  L`événement Précis
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Les députés
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Le projet de budget 2020 adopté à l’unanimité des députés présents et représentés hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo est de 13 milliards 928 millions 749 mille 880FCFA. Il s’agit d’un budget en diminution comparativement à celui de 2019 qui s’élevait à 15 milliards 551 millions 889milleFcfa. Contrairement aux législatures précédentes, le projet de budget, gestion 2020 de l’assemblée nationale a été personnellement présenté par le Président Louis G. Vlavonou assisté du premier questeur Boniface Yèhouétomè et du deuxième questeur André Biaou Okounlola. Cette présentation est conforme aux dispositions des articles 141, 143, 144, 145, 149, 150, 151 du règlement intérieur de l’assemblée nationale. Lesquels articles ont d’ailleurs été lus à l’entame de la présentation du budget.
Abordant les raisons de la réduction substantielle du budget 2020 du parlement, le Président Louis G. Vlavonou a précisé que cette diminution est due essentiellement aux suppressions des dépenses exceptionnelles qu’exige la fin de la législature. En guise d’exemple, il a cité la suppression des primes de sevrage des députés non réélus, celui du personnel contractuel sortant, les membres de la conférence des présidents et des responsables politico-administratifs. De plus, le renouvellement du matériel roulant des membres de la conférence des présidents et l’acquisition des attributs et du matériel informatique aux députés de la 8ème législature ne seront plus d’actualité dans le budget 2020 voté hier à l’unanimité des députés. Tout ceci combiné explique la réduction du budget 2020 de l’Assemblée nationale. Abondant dans le même sens que le Président, le deuxième questeur André Biaou Okounlola va renchérir « Nous avons fait l’option de prioriser le fonctionnement. Les gros investissements reviennent à l’Etat. C’est ce qui explique la diminution. »
Du côté des députés, cette diminution du budget est plutôt la preuve du pragmatisme et du réalisme qui caractérisent l’actuel président de l’institution parlementaire. Au-delà, les députés Sina Gounou, Gildas Agonkan et Augustin Ahouanvoèbla voient à travers ce budget l’engagement de l’actuelle administration parlementaire sur le chemin des réformes.
Répondant aux diverses préoccupations soulevées, le premier questeur, Boniface Yèhouétomè a rassuré ses collègues de ce que des démarches sont amorcées pour l’informatisation de la gestion financière de l’assemblée nationale. Quant aux clauses des contrats d’assurances qui ne sont guère à l’avantage des députés, il a rassuré qu’ils seront renégociés. En ce qui concerne les frais d’animation de campagne non payés et les primes revenant aux députés non réélus, le questeur Yèhouétomè a donné l’assurance que tous ces font seront payés. « Ce que les collègues appellent dettes, ce ne sont pas des dettes, mais plutôt des retards qui seront payés avant la fin de l’année. », a ajouté le 2ème questeur.

Des clarifications sur le saut d’humeur du personnel parlementaire
En effet, le personnel parlementaire a manifesté ce lundi avec bandeau rouge au front contre une certaine suppression des primes qui leur revenait de droit et une certaine institution de salaire aux suppléants des députés dans le budget 2020 en élaboration. Ces contre-vérités ont été démontés un à un lors du débat sur le projet de budget 2020 de l’assemblée nationale. Des clarifications idoines sont apportées au cours de ce débat sur le mouvement d’humeur du personnel parlementaire du lundi dernier. Il ressort qu’aucun avantage du personnel parlementaire n’a été touché et tout ce qui leur revient est maintenu. Mieux, il n’a jamais été institué dans le budget 2020 une quelconque rétribution en faveur des suppléants des députés de la 8ème législature.

Ils ont dit

He Sina Gounou: « Le budget a pris en compte, la situation de tous ceux qui sont à l’Assemblée nationale »

« Au niveau du parti UP, nous soutenons ce budget. Lorsque vous le lisez vous constater qu’il a été élaboré dans le sens de professionnalisme et dans les conditions de réformes. Nous soutenons ce budget parce qu’il a pris en compte la majorité des préoccupations des élus députés. Le budget a pris en compte, la situation de tous ceux qui sont à l’assemblée nationale, les travailleurs, civils et militaire. C’est au regard de cela que le budget a été élaboré et nous ne pouvons que l’appuyer pour aller de l’avant. »

He Augustin Ahouanvoèbla: « Je tire un coup de chapeau particulier à nos deux questeurs »

« …Le budget 2019 en cours d’exécution est d’un montant de 15milliards 551 millions 889 mille Fcfa. Aujourd’hui avec l’accompagnement des questeurs, nous sommes passés à 13 milliards 928 millions c’est une prouesse. Sans toucher aux intérêts du personnel et de tous les travailleurs, nous vous disons merci. En tout cas l’union progressiste vous dit merci. On nous chante qu’il n’y a pas d’argent à l’assemblée nationale, alors que l’Etat central a joué son rôle. Qu’est ce qui s’est passé ? On doit des sommes importantes à des députés sortant. Je tire un coup de chapeau particulier à nos deux questeurs. Ils sont rentrés dans la dynamique de réforme. Vous savez que les députés sont des assistants sociaux. Je vous invite à serrer les ceintures. Payez toutes les dettes dues à l’administration parlementaire. Il y a des primes de 51 millions de francs cfa dues aux députés, il faut les payer. Je sais que vous en êtes capables. Nous ne sommes pas en sécurité, n’importe qui rentre. Les visiteurs rentrent au parlement et sont capables de se retrouver nez à nez avec la porte du président de l’assemblée nationale. Il y a des zones de l’assemblée nationale auxquelles tout le monde n’a pas accès parce qu’ils ne sont pas autorisés…. »

He Agonkan Gildas: « Vous avez été bon, cohérent et pragmatique »

« On peut dire que depuis que vous êtes à cette noble place. C’est la première fois que vous rentrez véritablement dans un vrai débat. On peut déjà dire par rapport à ce document que vous avez été bon, cohérent et pragmatique. Vous êtes resté dans le contexte de rigueur et de sacrifice pour le développement de notre pays. Je lis dans ce budget que tout en voulant améliorer les conditions des députés, des travailleurs du parlement, vous avez tenu compte de la ligne des réformes. Je constate que le tintamarre et le vacarme du lundi n’étaient que du bluff. Les avantages qui sont ceux des fonctionnaires parlementaires n’ont pas été brimés. Nous avons entendu que vous avez voulu donner de l’argent gratuitement à nos suppléants qui n’ont pas une fonction légitime, mais à la lecture de ce budget, nous n’avons pas vu ça. Il faut qu’on le dise pour que l’opinion le sache. Je voudrais vous interpeller pour que vous fassiez le lobbying pour que nos camarades qui n’ont pas pu revenir ici, les dettes qui sont les leurs soient payées. Si on avait un logiciel de gestion budgétaire, il n’aurait pas de dépassement sur des rubriques et on ne parlerait pas de dettes. »

He Gounou Abdoulaye: « Je suggère fortement qu’une commission d’enquête soit mise en place pour vérifier cette situation »
« Je remercie les deux questeurs pour leur sens de dévouement. Je trouve le budget équilibré conformément aux principes qui veut que le budget soit équilibré en ressources et en charges. Je note beaucoup de rigueur parce qu’il y a eu de réalisme. Les prévisions sont détaillées et chaque crédit est affecté à un besoin bien identifié. La première observation c’est par rapport à la diminution du BESA jusqu’à moins 53% alors que même dans nos bureaux nous manquons même des papiers pour tirer les rapports. Je voudrais que les questeurs me résument les mobiles du recul de ces prévisions. Depuis Juin 2018, il y a eu beaucoup de restriction par rapport à ce qui nous revient de droit. Je suggère fortement qu’une commission d’enquête soit mise en place pour vérifier cette situation qui nous a fait souffrir depuis 2018. La charité bien ordonnée commence par soit même. Pourquoi ne pas fait une mission d’autocontrôle ?Pour savoir vraiment à quel niveau ça a péché. »

Fidèle KENOU
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