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Filière coton : Cette manne créatrice d’emplois

Publié le mercredi 14 aout 2019  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
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De nombreux acteurs de la filière coton tirent profit de sa relance. De milliers d’emplois sont générés par la production de l’or blanc.

Or blanc tel que dénommé, le coton reste pour le Bénin une spéculation à forte valeur ajoutée. Il en tire des profits qui impactent indubitablement la vie de milliers de citoyens. La filière coton génère en effet directement ou indirectement plus de 40% des emplois en milieu rural et fait vivre près de 50 % de la population. Selon l’Institut national de la Statistique et de l’Analyse économique (Insae), elle contribue en termes de valeur ajoutée pour 13 % à la formation du Produit intérieur brut (Pib).
La culture du coton crée divers emplois et se retrouve par voie de conséquence très bénéfique pour les producteurs, égreneurs, transporteurs, manutentionnaires, transitaires, contrôleurs, sans compter les petits artisans et fabricants de matelas de fortune. Cette filière naguère en crise qui connaît progressivement sa renaissance tient une place de choix dans l’économie nationale et dans l’employabilité des populations. Culture à fort rendement, le regain qu’il a connu ces deux dernières années n’est pas étranger au nombre de plus en plus croissant d’agriculteurs intéressés par sa production et d’autres acteurs impliqués dans son développement.
Ainsi, avec une quantité globale de 597 373 tonnes de coton graine livrée aux usines d’égrenage pour la campagne 2017-2018, c’est globalement 6 mois de travail de saison pour des milliers d’ouvriers avec des salaires payés, 155,34 milliards F Cfa de revenus bruts pour les producteurs, 91,27 milliards de F Cfa de revenus nets versés au profit des producteurs, 1,61 milliard de F Cfa versé aux organisations au titre de frais de prestation pour la gestion d’intrants et la commercialisation du coton graine, 46,60 milliards de F Cfa versés aux transporteurs pour le transport des différents produits (intrants, coton graine, balles de coton fibre, graines huilerie et semences) et 9,52 milliards de F Cfa au titre de prestations diverses (manutentions sur produits, frais de transit à l’exportation, frais de contrôle à l’exportation).
La transformation du coton représente environ 60 % du tissu industriel du Bénin à travers dix-neuf usines d’égrenage avec une capacité annuelle totale de 600 000 tonnes, cinq unités de textile, trois unités de trituration des graines de coton et une usine de fabrication de coton hydrophile. Des unités de transformation dont les activités ne sont pas sans incidence sur la vie des communautés.
Les activités d’égrenage à elles seules, au cours d’une campagne d’environ six mois, génèrent plus de 3500 emplois au plan national. Si les usines d’égrenage tournent à plein régime et sont pourvoyeuses d’emplois, l’industrie textile demeure la grande absente, faute de problèmes structurels jusque-là non surmontés. La relance des activités des usines textiles pourrait nourrir également le sous-secteur de l’emploi.

La production du coton profite par ailleurs aux autres acteurs du secteur de l’agriculture. Ainsi, grâce aux sommes perçues de la commercialisation de ce produit de rente, les producteurs arrivent à s’approvisionner en engrais pour les cultures vivrières. De ce fait, il est noté un accroissement concomitant de la production vivrière. De quoi induire des gains substantiels aux paysans et une forte main d’œuvre autour des travaux champêtres au niveau des exploitations agricoles

Kokouvi EKLOU
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