Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Yayi Boni a-t-il encore des soutiens francs et sincères ?
Publié le vendredi 15 novembre 2013   |  24 heures au Bénin


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Au fur et à mesure que l’on s’approche de 2016, le Chef de l’Etat perd ses soutiens. Il a à dos l’opposition, ses partisans, la Société civile, les opérateurs économiques, les syndicats et pourquoi pas la communauté internationale pour non organisation des élections communales, municipales et locales.


C’est la descente, lentement mais sûrement, aux enfers d’un Président de la République qui a érigé l’oppression en système de direction pendant des années.
Le Président Yayi Boni a-t-il encore aujourd’hui des soutiens francs et sincères ? Pas sûr. Il n’y a pas ce domaine où il ne fait pas l’objet de vives contestations. Au sein de l’opinion publique, la côte de popularité du Chef de l’Etat a considérablement baissé. Le peuple est déçu de la mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat avec conséquence, la mévente due à l’amenuisement du pouvoir d’achat des populations.
Dans les marchés, buvettes ou autres milieux d’affaires, la crise économique se fait sentir avec acuité.

« Il n’y a pas d’argent… », crient les uns et les autres. Que fait le gouvernement du Président Yayi Boni pour sortir le pays de cette situation calamiteuse ? Rien.
Au lieu de proposer des solutions idoines à la crise économique dont les effets sont de plus en plus insoutenables, le régime de la refondation se dresse comme un fauve blessé contre les opérateurs économiques nationaux pourvoyeurs d’emplois et gros payeurs d’impôts. C’est le cas de Patrice Talon, Issa Salifou, El Hadji Sasif à Parakou et consorts qui, pourtant, l’ont soutenu pour sa réélection en 2011. D’autres tels que Sébastien Ajavon, Séfou Fagbohoun,sont persécutés par les éléments du Pouvoir en place.

Dans un pays sérieux, déclare-t-on la guerre aux créateurs de richesses ? Si le puissant homme d’affaires nigérian Dangoté et Vincent Bolloré en France étaient malmenés dans leurs pays respectifs, le Chef de l’Etat pourrait-il les appeler à venir investir au Bénin ? Non.
La preuve, selon certaines informations, le Bénin est devenu une zone à risque en matière d’investissements. Ce qui fait que bon nombre d’opérateurs économiques fuient le pays pour aller s’installer dans la sous-région. Doing business l’a mentionné dans son dernier rapport sur le Bénin.

Dans le domaine politique, c’est encore la catastrophe. La division au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a atteint son paroxysme. A Porto-Novo, Zè, Abomey-Calavi et dans d’autres localités, il y a tension au sein de la majorité présidentielle au point où le Président Yayi Boni n’arrive plus à discipliner sa troupe. De plus en plus, l’opposition se retrouve son équilibre. La Renaissance du Bénin (Rb), le Parti du renouveau démocratique (Prd) et l’Union fait la Nation (Un) commencent par se parler. Qu’est-ce qui explique cette crise entre Yayi Boni, ses partisans et l’opposition ? La pomme de discorde est bel et bien la révision de la Constitution du 11 décembre 1990.

Beaucoup de ténors politiques ne veulent pas porter la croix d’une révision opportuniste de la loi fondamentale et en répondent demain devant la tribune de l’histoire. En prenant une telle position, ils sont conscients des risques de leurs actes. Mais, il vaut mieux sauver leur honneur quelles que soient les conditions.
Grande porte

Il importe au Président Yayi Boni de faire sien le dialogue inclusif à lui proposé par Me Adrien Houngbédji, lors de la dernière université de vacances du Prd à Sèmè-Podji. En effet, il est obligé de réunir tous les acteurs de la vie sociopolitique pour trouver une porte de sortie de crise.

D’où la nécessité de dialoguer avec les uns et les autres, parce que la révision de la Constitution est déjà étouffée dans l’œil. C’est ce que le Général Mathieu Kérékou avait fait après 17 ans de gestion calamiteuse de la chose publique pendant la période révolutionnaire (1972 à 1989) en convoquant la conférence nationale de février 1990. On attend de voir comme Yayi Boni gèrera la situation qu’il a créée lui-même de fait.

 Commentaires