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Commerce de fruits et légumes à Cotonou : Pas d’affluence dans les marchés malgré la baisse des prix

Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Fraternité
Des
© Autre presse par DR
Des fruits et des légumes
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En ce mois d’août, les fruits coûtent moins chers dans les marchés contrairement aux périodes de ramadan et de carême où les prix flambent. Néanmoins, l’affluence n’est pas au beau fixe dans les marchés de fruits à Cotonou, capitale économique du Bénin.
Au marché de Godomey, à la sortie de Cotonou, les étalages de fruits se succèdent et n’attendent que des preneurs. Dans la matinée de ce mardi 27 août 2019, Dame Alice, la quarantaine est occupée à laver les carottes après avoir disposé les régimes de bananes. Ici, nous confie-t-elle, contrairement au mois de ramadan, les fruits sont moins chers mais elle espère toujours des clients pour livrer ses marchandises : « Cestemps-ci, les fruits sont moins chers. Par exemple, la carotte, le concombre, l’orange, la papaye et l’ananas sont moins chers. Nous sommes dans la saison de l’abondance.Les petites bananes sont vendues quant à elle, trois pour 200F au lieu de deux au même prix. La banane plantain qui était vendue trois pour 250f peut être vendue à 150 ou 200 Fcfa ».
Non loin, un autre étalage attire l’attention. Maman Béa se plaint également de la mévente malgré la chute des prix. « Les fruits et les légumes sont moins chers en cette période. Mais pour nous les habitués, même si c’est cher on est obligé de le prendre », a rassuré une cliente trouvée sur place.
Du côté du marché de fruits Fifatin à Cadjèhoun, la carotte, le chou, la salade, la tomate et les fruits sont davantage plus à la portée de tous. Sous une pluie diluvienne qui laisse la circulation fluide,le constat est le même.Il n’y a pas d’affluence autour des étalages. Maman Sylvie confirme que les produits sont disponibles et moins chers mais il n’y a pas d’acheteurs.« S’il faut comparer la période de Carême à ce mois-ci, il n’ya pas de différence car nous avons actuellement de difficulté pour l’écoulement des fruits », confie-t-elle avant d’ajouter que leurs clients en cette période sont ceux qui respectent un régime donné et qui sont un peu nantis. La morosité économiquecontribue aussi d’une part à cette mévente.

Des pertes liées à la mévente
Dans les marchés de fruits parcourus, les vendeuses sont d’une manière ou d’une autre inquiètes. Le verrouillage de la frontière du Bénin avec le Nigéria vient en rajouter à la morosité économique. « Normalement, lorsque notre pastèque d’ici est bon, ce sont les nigérians qui viennent nous l’acheter car nous ne pouvons pas tout consommer ici. Et quand pour eux aussi est bon nous allons là-bas acheter. Mais le verrouillage de la frontière fait qu’ils ne peuvent plus venir acheter pour nous », déclare Dame Alice.
S’il y a mévente,il y a forcément perte quand il s’agit des fruits. Dans le contexte béninois, la conservation des légumes et des fruits est d’abord la première difficulté qu’affrontent les bonnes dames.Elles sont donc obligées de prendre les marchandises en petite quantité afin de diminuer le risque.« Nous sommes obligées d’aller acheter les bananes du Nigéria, car elles sont plus résistantes que pour nous. Ceux que vous voyez, je les ai prises il y a trois jours si c’était pour ici, je serai obligée de les céder à vil prix », renchérit-elle.
Jephté HOUNNAGNI (Stag.)
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