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Gouvernance sous Talon: Adambi expose les grands exploits relatifs à l’accès à l’eau pour tous

Publié le lundi 16 septembre 2019  |  L`événement Précis
4ème
© Présidence par DR
4ème gouvernement du Président Patrice TALON
Mercredi 11 septembre 2019. Bénin. Les ministres, membres du 4ème gouvernement du Président Patrice TALON . Photo : Seïdou ADAMBI - Ministre de l`Eau et des Mines
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Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal3 Bénin, ce dimanche, le ministre de l’eau et des mines, Samou Seidou Adambi a fait le point des grandes réalisations déjà à l’actif du gouvernement du président Patrice Talon pour l’accès de tous les béninois à l’eau potable, où qu’ils se trouvent sur le territoire national.Si l’échéance pour relever ce défi est fixée à 2021, il se réjouit de ce que le gouvernement est à 95% de son objectif. Le secteur des mines aussi n’est non plus négligé, selon l’invité de Canal 3 qui a évoqué plusieurs actions en cours pour le rendre plus dynamique et plus bénéfique au développement du Bénin.

« Je voudrais rappeler qu’en 2016 au moment où le Président Patrice TALON prenait le pouvoir, il était difficile d’avoir de l’eau potable disponible même à Cotonou. Aujourd’hui, nous n’allons pas dire que tout est bon mais il y’a une nette amélioration. Que ça soit à Djougou, à Parakou, à Abomey-Calavi , à Cotonou, à Sèmè ou Porto-Novo, dans ces grandes zones de concentration, nous nous sommes fixés comme objectif, que d’ici 2021 l’eau soit ce qui a de plus disponible. Si vous notez parfois des coupures d’eau dans certaines de ces zones comme Abomey-Calavi, c’est que des travaux sont en cours et ces travaux sont prévus pour être terminés au plus tard fin mars 2020 pour la première phase.Pour La seconde phase, l’appel d’offres est lancé. Les ressources sont mobilisées. Il reste le volet extension. Pour Cotonou, c’est très rare qu’il ait coupure de plus de 24h et c’est dû aux problèmes liés aux travaux en cours au niveau du ministère du cadre de vie et du ministère des infrastructures également. Parce que quand les casses interviennent, il faut les identifier et les réparer.Parfois cela prend 24h. D’ici 2021 réellement, les grandes agglomérations à savoir le grand Cotonou et Porto-Novo, le plateau d’Abomey à savoir Abomey, Bohicon, Agbangnizoun, Za-kpota, Djidja et Zogbodomey, l’ensemble de ces communes vont sortir de ces difficultés. » C’est un ministre de l’eau et des mines, visiblement heureux qui s’exprimait ainsi ce dimanche sur l’émission «Zone Franche» de Canal 3 dont il était l’invité. Il se dit d’autant plus heureux, que : « Aujourd’hui pour tous ceux qui sont abonnés à la Soneb, ils vous diront qu’ils ont l’eau 24h/24 parce que nous avons renforcé l’alimentation ». Le Bénin sous Talon a fait de grands pas, ce qui concerne la mobilisation de ressources en eau en passant de de 400 m3/heure à 1550m3/heure.
Prenant les cas des régions du nord Bénin qui connaissaient de grandes difficultés d’accès à l’eau, le taux d’exécution des travaux d’extension en cours est de 95 % à Parakou, selon le ministre Samou Seidou Adambi. Le chantier sera livré d’ici fin Octobre 2019. Les travaux dans Djougou sont terminés et réceptionnés depuis 2018 et ce sont les abonnements qui sont actuellement en cours. « De 120.000f CFA, nous sommes revenus à 50.000f CFA pour permettre à un grand nombre de pouvoir réellement s’abonner » a-t-il précisé, même s’ila été constaté que les populations ont du mal à s’abonner d’un seul coup. « Nous avions décidé de mettre en place un système de payement par échéancier. L’abonné peut décider de payer 2500 FCFA par mois jusqu’à épuisement des 50.000f CFA des frais d’abonnement. À la fin de ces travaux, nous aurons plus de deux millions nouveaux abonnés. Fin décembre 2019, nous allons passer de 55 à 68% de taux de couverture en milieu urbain >> a-t-ilindiqué. D’autres communes ne sont pas non plus laissées pour compte, comme Savè, Glazoué et Dassa et autres.

800 milliards de CFA d’investissement en milieu urbain et 350 milliards en zone rurale

« Je ne dirai pas que les gouvernements précédents n’ont rien fait. Mais je dirai que les investissements qu’il fallait faire n’ont pas été faits. Il fallait des investissements massifs. C’est environ 800 milliards de f CFA qu’il faut investir en milieu urbain et environ 350 milliards de f CFA en milieu rural. Donc un total de plus de 1000 milliards de f CFA qu’il faut investir dans l’intervalle de trois ans pour que tous les béninois puissent avoir accès à l’eau potable. Ce n’est pas évident. Il faut avoir un président visionnaire, qui sait où trouver l’argent et qui sait comment mobiliser ces ressources pour relever ce défi» a affirmé le ministre. L’échéance c’est le 31 décembre 2021. « Nous mettons tout en œuvre pour qu’à cette date, tous les béninois puissent avoir accès à l’eau potable » a-t-il rassuré. En milieu rural aujourd’hui ce ne sont pas de gros ouvrages qu’il faut réaliser. Ce qu’il faut c’est de la mobilisation de ressources. Et à travers le pays, des forages sont en cours pour pouvoir brancher les populations avec des AEV, avec des points autonomes d’eau ou soit des forages alimentés par le solaire ou quelques forages à motricité humaine pour les zones reculées. « La question de l’eau va être résolue ici comme ailleurs et tout le monde aura l’eau d’ici le 31 décembre 2021. » a-t-il répété
Le Bénin est divisé en deux. La zone sédimentaire qui couvre la partie méridionale du pays jusqu’à la hauteur de Zogbodomey et la partie septentrionale au sommet à partir de Kandi, le Nord-est et un peu vers le nord-ouest. Tout le reste c’est le socle qui représente environ entre 75 et 80% du territoire béninois où l’eau souterraine est difficile d’accès et puisque le renouvellement n’est pas facile car avec l’exploitation dans le temps,finit par céder. Donc le gouvernement a décidé de mobiliser les eaux de pluie qui viennent envahir Cotonou pendant les saisons de pluie. Onze(11) barrages sont prévus pour être construits. De grands barrages parfois de 200 millions de m3 jamais construitsau Bénin. Sept (07) vont démarrer d’ici le mois de mars prochain et les quatre (04) autres une fois que les sept (07) seront terminés. En dehors de cette vague, la Boad a financé la construction de quatre (04) barrages sur le bassin de Niger, à Nikki, à Kandi, Ouassa-Pehounco et à Kérou. Et puis la BAD également a financé un autre projet qui sera lancé la fin de cette année pour permettre de construire et de réhabiliter onze (11) barrages. « Lorsque nous ferons tout ceci, nous parviendrons à discipliner l’eau que la nature nous donne et qui jusqu’ici s’évapore ou vient envahir la partie méridionale. C’est toute cette politique que le gouvernement a pu mettre en place et que nous sommes en train d’exécuter à travers les stratégies en milieu urbain et en milieu rural. Et toute cette stratégie a un premier but qui est de donner l’eau à tous les béninois. Et ceci sera une réalité à partir de 2021 tout au moins sur trente ans. >>a insisté le ministre de l’eau et des mines. Il n’a pas manqué de faire savoir que dans la sous-région, le Bénin fait partie des pionniers en terme de qualité d’eau offerte aux populations.« L’Oms de façon inopinée vient faire des prélèvements. L’eau de la Soneb est de l’eau potable » a-t-ilaussi vanté.

De grands efforts dans le secteur minier

« Quand on dit «Mines» il y’a deux aspects : l’or et autres qu’on peut vendre et le pétrole. Sur ce dernier aspect, nous avions voulu prendre toutes les mesures réglementaires. Nous avons un code pétrolier qui est retourné à l’Assemblée pour une seconde lecture. Les décrets d’application seront pris et le peu de pétrole que nous avons à Sèmè, nous allons inviter par appels d’offres les sociétés à soumissionner pour que d’ici un an ce pétrole soit exploité. Nous avons le pétrole même si ce n’est pas en grande quantité. Dans le domaine pétrolier, les gouvernements n’investissent pas. C’est le pétrolier qui vient avec son argent, qui fait la prospection. Une fois qu’il a trouvé, vous vous entendez sur les modalités de répartition » a précisé l’invité de Canal 3. En 2015, le gouvernement d’alors allait démarrer l’exploitation de cette quantité résiduelle parce que le pétrole béninois avait déjà été exploité par le passé par Saga Petroleum. Le liquide dans le gobelet provient certainement de cette quantité qui restait. Quand l’exploitation allait démarrer, le coût a chuté. « On avait passé de 120$ le baril à 25$. Le calcul qui a été fait ne tient plus et l’opérateur a décidé de se retirer, et en 2017 nous sommes arrivés à une conclusion d’ensemble. On a signé les actes qu’il lui faut pour qu’il se retire. Le gouvernement a alors décidé que le cadre légal soit revu. Il y’a un expert qui nous accompagne. Après le vote et la promulgation du code, nous allons lancer les appels d’offres pour les blocs prometteurs. Mais dites-vous que le Bénin n’est pas le Nigeria, ni le Gabon et c’est en offshore. En zone terrestre, les zones où nous avons des soupçons, les populations se sont installées donc on peut pas les toucher. Déplacer les populations ce n’est pas chose aisée et c’est ça qui amène souvent des difficultés dans la gestion des ressources pétrolières. Pour l’instant aucune recherche en cours dans le domaine pétrolier » a-t-il avoué
Dans le domaine minier comme l’or et les autres substances, les partenaires se sont annoncés. Des discussions autour des périmètressont en train d’être finalisées. « C’est des domaines difficiles. Le cadre légal est très important. À Perma, nous avons de l’or. Quand les industriels arrivent, ils vont à 50 mètres – 100 mètres de profondeur. En dehors de l’or, nous avons le fer à Madécali et à Loumbou Loumbou. Nous avons également une matière appelée lithium à Sègbannan. C’est prometteur. Nous sommes en pourparlers avec les russes qui vont passer pour affiner les résultats et installer deux laboratoires, un dans la partie septentrionale et un à Cotonou pour nous permettre d’aller vite » a aussi laissé entendre Samou Seidou Adambi. Le Bénin dispose aussi du granite et du quartzite. « Ce sont des pierres ornementales très jolies mais que nous exploitons peu. Il y’a des opérateurs chinois et rwandais qui vont s’installer bientôt. Ils ont l’expérience de l’exploitation. Au lieu d’importer des carreaux de l’Espagne, on pourra utiliser nos pierres pour le revêtement. Le ministère de cadre de vie à travers l’ABE doit donner l’autorisation avant l’exploitation de quoi que ce soit en matière de mines. >>a rassuré l’autorité ministérielle. « Il faut voir les expériences des pays qui ont réussi et qui ont échoué. Fais la somme de tout ça pour mieux agir. Tout ceci nous permettra de façon sécurisée d’avancer. Permettez qu’on prenne le temps et qu’on aille de façon sûre et certaine dans l’exploitation de ces ressources. Nous travaillons pour sécuriser le cadre pour qu’à l’avenir tout se passe normalement. À l’instant où nous sommes, le Bénin n’est pas classé parmi les grands pays miniers certes. Nous sommes cependant dans les associations de pays pétroliers et miniers. »a-t-il ajouté.

Le pipeline, un gros et historique projet en vue

L’invitéde Canal 3,à propos de la construction et l’exploitation du pipeline export Niger- Bénin, pense qu’il s’agit ici d’un des plus gros et historiques projets que leBénin aura à réaliser dans les prochains mois. « Nous étions le vendredi dernier sur le site de la station terminale à Sèmè-Kpodji. Cette station qui sera le plus grand des ouvrages qui sera réalisé dans le cadre du transport du pétrole brut nigérien qui doit quitter Agadem pour Sèmè. Nous sommes allés avec la partie chinoise. Les études géophysiques sont en cours sur le site. Le pipeline est un oléoduc qui va permettre au Niger qui est un pays pétrolier depuis 2011 de transporter le grand excédant de son pétrole via ce canal de conduite jusqu’à la côte et l’exporter pour le marché international. Ça nous rapporte beaucoup de choses » a-t-il fait savoir.Pendant les deux ans que dureront les travaux de construction, 3000 emplois vont être créés et au terme des travaux, c’est 500 emplois permanents, toutes catégories confondues. Mais le ministre a tenu à préciser qu’aucune goûte de ce brut ne restera au Bénin. Il est destiné uniquement à l’exportation. Ce n’est pas du raffiné. Chaque baril qui passe,le Bénin bénéficie d’un droit. Sur les 22 premières années, c’est plus de 300 milliards de Francs CFA qui vont entrer dans les caisses de l’État. Ajouter à cela, il y’a les impôts à payer. Les importations au port dans le cadre du projet sont estimées à 700.000 tonnes de marchandises pendant deux ans. « Je voudrais rassurer nos compatriotes que le gouvernement s’attèle chaque jour que Dieu fait à améliorer les conditions de vie des béninois et des béninoises, à travers l’eau, l’électricité, les infrastructures et tout ce qui concourt à cette amélioration. Les engagements qui ont été pris dans le domaine de l’eau et dans tous les autres domaines seront respectés. Le gouvernement s’attèle de jour comme de nuit à ce que le béninois se sente mieux que par le passé », a-t-il laissé entendre.

Christian TCHANOU
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