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L’Afrique a besoin d’une croissance annuelle de 11% de son PIB pour atteindre l’objectif de l’Agenda 2030

Publié le mardi 17 septembre 2019  |  les pharaons
La
© Autre presse par DR
La croissance économique Africaine en ralentissement.
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Les Nations unies estiment que l’Afrique devra accroître d’environ 11% son Produit intérieur brut (PIB) au cours des dix prochaines années pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Conformément à la Résolution de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée en septembre 2018, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est tenu de faire un rapport chaque année sur « les défis persistants et émergents à la promotion d’une paix et d’un développement durables en Afrique ».

Dans son rapport, présenté au Conseil de sécurité des Nations unies en prélude à la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvrira le 17 septembre, Guterres a déclaré que le taux de croissance de l’Afrique était insuffisant pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063.

« La Commission économique pour l’Afrique a noté que la croissance économique devrait passer de 3,2% en 2018 à 3,4% en 2019, principalement en raison de la forte consommation privée, de la production de pétrole, d’une demande mondiale accrue et d’une augmentation modérée des prix des produits de base ».

« En outre, les investissements dans les infrastructures publiques, en particulier dans les pays dépourvus de ressources naturelles commercialisables, ont fortement augmenté, favorisant ainsi la croissance économique », indique le rapport.

« Toutefois, le taux de croissance est insuffisant pour éliminer la pauvreté ou pour atteindre les autres objectifs définis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et dans l’Agenda 2063. Cette croissance est largement fondée sur des facteurs à forte intensité de carbone incompatibles avec la durabilité environnementale ».

« Pour atteindre les Objectifs de développement durable, les Nations unies estiment que l’Afrique devra accroître d’environ 11% son Produit intérieur brut (PIB) chaque année au cours des 10 prochaines années pour combler le déficit de financement. »

Le rapport couvre la période allant de juillet 2018 à juin 2019.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un plan qui a été adopté par les chefs d’Etat lors de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015.

En élaborant ce programme, les chefs d’Etat et de gouvernement ont convenu de 17 Objectifs de développement durable et de 169 objectifs à l’horizon 2030, tous centrés sur une formule de durabilité en matière de croissance économique, sociale et environnementale.

La croissance de l’Afrique reste principalement axée sur les produits de base. Par exemple, la première et la deuxième économie africaine, le Nigeria et l’Afrique du Sud, respectivement, sont principalement soutenues par le pétrole et les minéraux.

Cependant, les secteurs de la vente au détail et des technologies mobiles en Afrique ont connu une nette amélioration ces dernières années.

M. Guterres a déclaré qu’un ratio moyen des recettes fiscales par rapport au PIB inférieur à 16% et une mobilisation efficace des ressources nationales peuvent remédier à une partie substantielle du déficit de financement de l’Afrique, conformément à l’Agenda 2030.

«Pour accélérer la croissance économique, l’Afrique doit stimuler les investissements dans les infrastructures et les capacités de production, en particulier les investissements qui absorberont les capacités de sa vaste frange de population composée de jeunes, afin d’aider à améliorer la compétitivité, à créer des emplois décents et à promouvoir l’intégration régionale», indique le rapport du Secrétaire général des Nations unies.

«Les pays africains doivent également s’attaquer aux facteurs et aux causes profondes de l’insécurité, de la fragilité, des conflits violents et des déplacements forcés, y compris le terrorisme et l’extrémisme», note une partie du rapport.

Le rapport souligne que le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine, entrée en vigueur en mai 2019 et officiellement lancée en juillet 2019, est un pas dans la bonne direction.

«Une fois pleinement mis en œuvre, il augmentera le commerce intra-africain et présentera des voies novatrices pour faire progresser l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 grâce à une croissance socio-économique inclusive et à la transformation structurelle du continent», a-t-il affirmé.
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