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Librairies par Terre : Quand la réduction des prix soulage les clients

Publié le mardi 24 septembre 2019  |  Fraternité
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© aCotonou.com par dr
Les librairies par Terre à Cotonou
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À Calavi et environ, il n’est pas rare de voir un peu partout des articles des revendeurs d’ouvrages s’afficher sur les trottoirs et autres. Ces endroits dits "librairie par terre", sont d’autant plus avantageux qu’appropriés pour plus d’un.
Tout au long de la clôture de l’Université d’Abomey-Calavi, sur près de 3 km, des points de vente de livres d’occasion retiennent l’attention. Israël Edikou, la vingtaine, est occupé ce vendredi matin à déballer le contenu de ses gros sacs de livres pour les exposer au sol. Des livres ludiques aux romans en passant par les dictionnaires, les manuels de français et mathématique au programme, ce point de vente a tout d’une librairie, sauf qu’elle n’est ni climatisée ni disposant de grands rayons. A peine les ouvrages déballés que Karl Kindoho, un parent d’élève se positionne pour faire un achat. « Comme c’est la rentrée, je suis venu m’approvisionner en quelques livres pour les enfants », déclare-t-il. Pour lui, le choix des librairies par terre est simple. « C’est moins coûteux par rapport aux stands installés un peu partout ou dans les grandes librairies », ajoute-t-il.
Israël K est aussi du même avis que le libraire. Il mise sur le coût pour accrocher la clientèle. « Comparativement à ce que les librairies classiques vendent dans leur centre où les gens paient des documents, nos prix ici sont deux fois moins chers que ce qu’on leur vend là-bas », fait-il savoir. À l’en croire, si un manuel de la terminale est à 5.000 Fcfa dans les grandes librairies, avec les négociations des clients peuvent s’en procurer dans le marché d’occasion à 2500 F.

De l’engouement chez les clients
Devant le collège Jean Piaget de Calavi, ils sont environ une dizaine à fouiller dans les documents se trouvant à même le sol. Parmi eux, des élèves, parents d’élèves, et étudiants cherchent ce qui fera leur bonheur. Pendant que certains feuillettent les pages de certains ouvrages, d’autres emballent ce qui fait déjà leur satisfaction. « J’ai pris quelques livres pour mes enfants et pour moi même en tant qu’enseignante », déclare une enseignante accompagnée de son garçon de 7ans. À l’entendre, il n’y a pas que les parents d’élèves ou élèves qui soient concernés par les librairies par terre mais aussi les enseignants. « Certains parents ou enseignants viennent pour payer des documents. Les apprenants aussi qui ont le souci de toujours rehausser leur niveau intellectuel, viennent également faire leur choix. Nous avons en plus des documents scolaires, des documents supplémentaires. On négocie le prix et ils prennent. Même s’il y a des clients qui attribuent des prix décourageants aux livres, on essaie quand même d’en discuter pour tomber d’accord », confie Dahui Agbeko, libraire.

« Nous acceptons les trocs… »
Vodonou Roméo, étudiant en 3e année de Droit à l’université d’Abomey-Calavi, est un habitué des trocs. Il explique qu’avec la situation économique du pays, trouver de l’argent n’est pas chose facile, tant pour les parents que pour les étudiants. « Ce sont des livres que je n’utilise plus. Je les amène ici pour les vendre et acheter ceux dont j’ai besoin », précise-t-il. Habituellement, les clients troqueurs envoient des documents des classes antérieures qu’ils essaient de vendre aux libraires ou de marchander avec d’autres ouvrages en complétant un peu d’argent. Il faut dire que tous les livres ne sont pas acceptés en troc puisqu’il y a certains principes sur lesquels fonctionnent les libraires. « Nous acceptons les trocs mais ce n’est pas avec tous les documents. De plus, les livres trop usés ne font pas notre affaire » soutient Akpo Alexandre, un revendeur d’ouvrage.
Marius ASSOGBA (Stag)
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