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Coach Christian Alowakinnou à propos de Gloriana Nahum : «Avec l’entraînement dans la continuité, elle ira très loin»

Publié le mardi 1 octobre 2019  |  Matin libre
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Le coach Christian Alowakinnou a accompagné l’équipe béninoise au Championnat d’Afrique Itf/Cat des jeunes de 14 ans et moins en Tunisie. Le Bénin a fini demi-finaliste en simple grâce à Gloriana Nahum et en double filles. Dans une interview qu’il nous a accordée, il est revenu sur la prestation de l’étoile montante du tennis féminin béninois. Lisez-plutôt !!!



Comment appréciez-vous la prestation de Gloriana Nahum ?

C’est pour la première fois que Gloriana s’est qualifiée pour les demi-finales du Championnat d’Afrique des jeunes Itf/Cat des 14 ans et moins de tennis aussi bien en simple qu’en double. Au Masters africain, elle a hissé le Bénin à la cinquième place. Je suis très fier de ses résultats. Dans l’ensemble, c’est vraiment positif. Je pense qu’à l’entame du championnat d’Afrique, elle était septième au classement africain. A l’issue du championnat, elle est sixième actuellement. Les résultats du Masters lui ont également permis de gagner des points dans le prochain classement africain. Elle a le moral très haut. Elle a suivi mes conseils. Tout ce que je lui dis, elle l’applique sur le court même si j’ai pu corriger quelques défauts techniques au niveau des amorties. Ce n’est pas mal et c’est appréciable ce qu’elle a fait en Tunisie. Si elle peut continuer de la sorte, l’année prochaine, on peut espérer remporter le championnat. Puisqu’elle en rêve. Elle est née en 2006. Elle a 13 ans actuellement et fermera les 14 ans l’année prochaine. Je suis sûr que l’année prochaine, elle va ramener le trophée au pays avec le travail qui va suivre. Pour cela, je remercie son papa qui n’a pas cessé de nous accompagner de loin. Il est à féliciter.

Elle est à féliciter mais beaucoup de choses n’ont visiblement pas marché. Peut-on en savoir en quelques lignes ?

Au début, elle était un peu stressée. Elle a fait beaucoup de fautes. Mais on a pu corriger, on a amélioré ses premières balles, aussi ses deuxièmes balles. Elle va continuer par travailler. Dans l’ensemble, ça a marché. Pendant le championnat, elle n’arrivait pas à passer le jeu sur la terre battue. Si les deux joueuses sont en course, il faut avoir des petits jeux pour pouvoir casser le jeu de l’adversaire. C’est ce que les Marocaines et Egyptiennes arrivent à faire. Je lui ai parlé et on a travaillé sur ça. Elle a pris confiance et c’est au Masters qu’elle a commencé par développer ces techniques. Elle avait aussi peur de perdre et n’arrivait pas à enchaîner. Elle doit essayer quand bien même si elle ne réussit pas. C’est en essayant que la confiance va s’installer. Sur les amorties, et autres, elle arrive à les faire maintenant. Parfois même, elle en abuse. C’est un bon signe pour l’avenir. Elle doit aussi beaucoup travailler le service parce qu’elle a fait beaucoup de double-fautes dans sa mise en jeu. Et l’adversaire peut avoir banalement deux à trois points. En faisant des double-fautes, l’adversaire ne joue pas mais gagne des points. On a aussi travaillé sur ça et je pense que ça va aller. Le travail va continuer. Voilà ce qui n’a pas marché mais dans l’ensemble, il faut surtout travailler le service. Elle va s’améliorer au fil des jours.

Alors, que faut-il faire ?

Ce qu’il faut faire dans le futur, c’est d’entretenir tout ce qu’elle a acquis durant ces semaines en France et en Tunisie. Les difficultés que nous avons au Bénin, nous n’avons pas les terres battues. C’est ce qui est vraiment dommage. Si on avait fait une préparation sur la terre battue avant d’être en Tunisie, je pense que ça va beaucoup donner quelque chose de positif. C’est vrai qu’elle est allée s’entraîner en France en terre battue mais ce n’est pas suffisant. Tous les déchets techniques remarqués en Tunisie, on a essayé de les améliorer et ça a commencé par prendre. Elle a pris confiance. On va s’adapter à cela. Les Marocains s’entraînent tous sur la terre battue et vous voyez les résultats.

Pour finir cette interview, comment appréciez-vous le niveau de la compétition ?

Il faut rappeler que lors du championnat, il y avait 13 pays présents. Ils étaient tous dans les dix meilleurs. Il y en a certains qui ont eu la qualification, certains ont été invités. Le niveau a été très relevé. Le Masters, ce sont les huit meilleurs et le Bénin fait partie de ces huit qualifiés pour le Masters. Ce sont les huit joueurs africains qui ont beaucoup de points. Si vous voyez comment les jeunes filles marocaines tapent dans la balle, c’est vraiment impressionnant. Elle est à féliciter pour ce résultat. Ce qui a aussi fait notre force est que, j’étais en Inde, il y a de cela deux mois et j’ai travaillé sur la terre battue durant cette période. J’ai beaucoup appris et c’est cette expérience que j’ai mise à sa disposition pour avoir ce résultat qui est positif. Avec l’entraînement dans la continuité, elle ira très loin.



Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI
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