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Lutte contre la corruption au Bénin: Les ministres sommés de déclarer leurs biens
Publié le lundi 18 novembre 2013   |  L`événement Précis




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L’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption mise en place depuis six mois déjà, mène des activités non négligeables en dépit de ses difficultés financières. Invité de l’émission «Zone Franche » de Canal 3 d’hier, le magistrat Guy Ogoubiyi qui en est le président, souhaite la mise à disposition rapide des ressources financières pour que l’institution puisse véritablement accomplir sa mission. Il a aussi évoqué les premières actions menées dont la correspondance adressée aux ministres pour les sommer de faire la déclaration de leurs biens, conformément à la loi anticorruption.


Guy Ogoubiyi, magistrat à la retraite et président de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC), veut aller très vite. Six mois déjà que cette institution prévue par la nouvelle loi sur la corruption est installée et placée sous la tutelle de la présidence de la république. Très tôt, les 13 membres qui la composent ont mis la main à la pâte en la dotant de tous les textes nécessaires pour son fonctionnement interne, à savoir, les statuts et le règlement intérieur.

Selon le président Ogoubiyi, reçu hier dans l’émission « Zone Franche » de Canal 3, des experts de la Banque mondiale se sont également précipités à leurs portes pour voir dans quelles mesures, l’institution financière internationale pourrait apporter son soutien à l’ANLC. Et ils en sont repartis, très satisfaits des plans d’actions élaborés. D’où les promesses faites, à leur niveau, pour l’appui budgétaire nécessaire. Mais pour l’instant, l’institution doit commencer à bouger. Et il faut, pour cela, des ressources financières de démarrage. Ce qui manque à ce jour, regrette le président Ogoubiyi.

A ce jour, le personnel n’a pas encore reçu le moindre salaire ainsi que les prestataires de service qui commencent déjà par gronder. Le président de l’ANLC avoue avoir adressé déjà plusieurs requêtes dans ce sens. Mais rien encore. Il interpelle ici, le chef de l’Etat en premier lieu, convaincu qu’il se dit, de son engagement à lutter véritablement contre ce fléau au Bénin. « Le ministre des finances nous a fait des promesses, il y a quelques jours. On attend de voir », affirme, optimiste le président Ogoubiyi.
Déjà une vingtaine de plaintes, les ministres sommés de faire la déclaration de leurs biens
Même s’il reconnaît que l’ANLC « est dans un immobilisme qui ne dit pas son nom », les membres, selon Guy Ogoubiyi ne dorment pas pour autant sur leurs lauriers.

L’ANLC a déjà reçu, selon lui, une vingtaine de plaintes et continue de les examiner, en vue d’en donner les orientations nécessaires. Récemment, également, elle a adressé des correspondances à tous les membres du gouvernement et aux hauts fonctionnaires de la république de se conformer aux dispositions de la loi contre la corruption et les infrastructures connexes. Il leur est notamment demandé de faire la déclaration de leurs biens.

Un acte officiel que pose ainsi l’ANLC pour démontrer déjà son opérationnalité sur l’ensemble du territoire national ; ceci en vue d’apporter la thérapie adéquate contre la pandémie sociale qui est la corruption au Bénin. « Nous avons l’empressement de travailler », a clamé hier Guy Ogoubiyi sur l’émission, tout en précisant que l’ANLC n’est pas créée pour remplacer la justice et autres institutions qui travaillent dans le même sens.

« Nous ne sommes pas là pour réprimer, mais plutôt pour prévenir et pour sensibiliser nos concitoyens contre ce fléau », a-t-il aussi souligné. « Le Bénin a un bon plan en matière de lutte contre la corruption. Mais dans le vécu quotidien, les populations ne sentent pas qu’il y a une vraie lutte », fait-il comme constat invitant tous les citoyens victimes de tel ou tel cas de corruption à recourir à l’ANLC pour mieux les aider.

Christian Tchanou

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