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Préalables de l’Opposition au dialogue national : Pourquoi Talon ne va pas céder

Publié le lundi 7 octobre 2019  |  Matin libre
S.E.M.
© Autre presse par DR
S.E.M. Patrice Talon
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Patrice Talon a convoqué tous les partis politiques juridiquement reconnus au Bénin, du 10 au 12 octobre 2019, au dialogue national. En dehors du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), qui pose des préalables avant sa participation, d’autres voix se lèvent, pour dénoncer l’allure extrêmement restrictive, que prône ce dialogue, faute de non convocation d’autres couches de la société. Seulement que le Chef de l’Etat, pour avoir été clair sur la question, ne variera guère.

Ils sont au nombre de neuf partis politiques à être convoqués au palais des Congrès, pour ces trois jours que durera le dialogue. Dans le lot, seules les Fcbe ruminent. Cette unique formation politique de l’Opposition ayant été convoquée pour prendre part à ces échanges, pose plusieurs préalables et remet sur tapis, les exigences de la ‘’Résistance’’ dont elle fait partie et ce, avant toute participation de sa part à ce dialogue. Lesquelles préalables et exigences sont entre autres: l’élargissement du dialogue à d’autres franges dont la Société civile, les Organisations non gouvernementales (Ong), le Clergé, le retour des exilés politiques, la libération des personnes arrêtées dans le cadre échauffourées post-électorales, la cessation des poursuites judiciaires contre Yayi et les opposants et surtout l’annulation des élections législatives du 28 avril dernier. A l’instar des Fcbe en particulier et des forces politiques de la ‘’Résistance’’ en général, d’autres personnalités politiques ou non, n’ont pas manqué par divers canaux, d’abonder dans le même sens. Mais ces exigences et préalables sonneront sans commune mesure, dans des oreilles de sourds car, c’était sans compter sur tout ce que Patrice Talon avait déjà évoqué au départ, lorsqu’il faisait germer cette idée de dialogue. En effet, dans son discours du 20 mai où il entrevoyait la main tendue par le truchement d’une discussion avec la classe politique, il a joint l’acte à la parole en échangeant effectivement avec la classe politique, le 15 juillet 2019. Au cours de cet échange, l’homme a été on ne peut plus clair, intransigeant, pour ne pas dire prohibitif, en posant déjà les frontières du dialogue qu’il entend avoir. « (…) L’objectif de cette rencontre est d’échanger avec vous sur les voies et moyens devant permettre dans les plus brefs délais, de conférer à chacun, le statut juridique politique lui permettant de participer formellement aux débats et aux compétitions politiques. A la prochaine étape, ce sont tous les partis politiques régulièrement constitués qui seront invités à nos échanges, pour évoquer et convenir ensemble, des retouches nécessaires à apporter à la charte des partis politiques et au code électoral, bien-sûr, sans remettre en cause la nécessité de reformer notre système partisan (…) », laissait entendre lors de cette rencontre, le Chef de l’Etat. Donc pour Patrice Talon, c’était visiblement distinct qu’il n’aura affaire, qu’avec la classe politique et celle-là, qui aurait rempli les conditions. Autrement, pas question de Clergé, de représentants d’Ong, de facilitateurs, etc… Pas question, puisqu’il a insisté qu’il s’agira juste au cours de ce dialogue, de retoucher les lois électorales querellées, sans remettre en cause les législatives. C’est donc cela le dialogue politique qu’il prône, au grand dam de la ‘’Résistance’’ ou de l’Opposition qui, dans ses préalables, demande qu’il y ait la présence de la société civile, de facilitateurs… et même la remise en cause c’est-à-dire l’annulation, du scrutin que critiquent aujourd’hui, des députés ”élus ” dans le propre camp du Président de la République. À cette allure, non seulement l’Opposition souhaite là une assise nationale qui n’est pas dans le vocabulaire de Patrice Talon, mais aussi, elle réclame comme ajout, l’annulation de l’élection, que le chantre de la Rupture jure impossibilite. A y voir de près, le chef de l’Etat n’est-il pas dans la logique de : si j’élargis le cadre, cela n’a plus le nom que j’ai donné, et mieux ils vont m’imposer la reprise des législatives ? Dans ce bras de fer, le dialogue pourra-t-il s’ouvrir? L’objectif poursuivi par Patrice Talon lui-même en instaurant le dialogue pourra-t-il être atteint ? Des concessions ne sont-elles pas possibles de part et d’autres ? C’est évident, si tant est que toutes les parties veulent réellement d’un vrai dialogue, gage de décrispation.



J.G
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