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En vérité : Les actes après la parole

Publié le lundi 14 octobre 2019  |  Fraternité
12ème
© Présidence
12ème sommet extraordinaire des Chefs d`Etats et de Gouvernement de l`Union Africaine
Niamey. Dimanche 07 Juillet 2019. Patrice Talon, président du Bénin lors de la signature de l`accord de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) à Niamey (Niger) sommet de l`Union Africaine
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Les rideaux sont tombés. Les partis politiques conviés au palais des congrès ont accompli leur part du contrat. Huit sur neuf ont répondu à l’invitation du chef de l’Etat. Dans le lot, deux partis à savoir les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui continuent de nourrir de vives dissensions à l’interne et la Force cauri pour le développement du Bénin dont les têtes de pont adoptent une posture ambiguë quant à leur réelle appartenance à l’opposition. Les sept restants sont peu ou proue des soutiens affichés du régime. En initiant cette rencontre, Patrice Talon a voulu composer uniquement avec les partis qui ont satisfait aux exigences du ministère de l’intérieur des suites de la réforme du système partisan. Les autres qui n’ont pas été pris en compte pour ces assises et qui relèvent curieusement tous de l’opposition radicale rongent leur frein. En trois jours, du 10 au 12 octobre, les acteurs politiques triés sur le volet ont échangé.
En soi, c’est déjà une avancée, même si la diversité d’opinions n’était pas vraiment de mise. L’idéal aurait été que tous les acteurs politiques sans exclusion aucune soient conviés à ces échanges. Ainsi, on aurait fait d’une pierre deux coups et les débats auraient été vifs et riches. C’est en confrontant des idées opposées qu’on parvient à trouver le juste milieu qui arrange tout le monde. Il est difficile voire impossible de réfléchir et de trouver des solutions à la place et pour le compte des autres. Soit. Le dialogue a eu lieu dans une certaine mesure. Et les partis représentés ont accordé leur violon sur l’essentiel, même si des divergences subsistent par endroits. Pour donner un caractère inclusif à ce dialogue, il serait indiqué de poursuivre les discussions avec ceux qui n’étaient pas présents pour obtenir un plus large consensus. D’ailleurs, de leur côté, ils ont organisé un dialogue bis avec des résolutions rendues publiques.
C’est dire que la volonté de discuter existe des deux côtés. Il suffit juste de trouver la bonne formule pour réussir à faire asseoir tout le monde autour d’une table et ça, ce n’est pas la mer à boire. Pour l’instant, il y a une suite à donner au rapport qui a sanctionné cette rencontre politique. le chef de l’Etat est-il décidé à traduire en actes l’ensemble des points de convergence ? Que fera-t-il des points n’ayant pas fait l’objet de consensus mais qui sont tout aussi importants ? La suite à donner à ce dialogue politique dépend beaucoup de lui. Il a fait la promesse à l’ouverture comme à la clôture de jouer pleinement sa partition. Le moment est venu de le mettre à l’épreuve. La situation est encore plus délicate que par le passé, car les opposants exclus des législatives et qui n’ont pas été invités à ces discussions se confortent dans leur certitude.
Ce qui se fera à brève ou longue échéance visera quels objectifs ? La balle est dans le camp du chef de l’Etat, appelé à jouer à fond la carte de l’apaisement pour que vive le Bénin. Il a l’occasion à travers la mise en œuvre des recommandations de démontrer à ceux qui n’ont pas cru à ce dialogue qu’ils avaient tort. C’est pour cela qu’il doit veiller au grain. Tous les regards sont tournés vers lui. Les délégués présents au palais des congrès ont fait leur part. La seule constante, c’est le Bénin. Aucun sacrifice ne sera de trop et c’est valable pour tous. « Seul le Bénin est éternel », disait Patrice Talon samedi dernier. Il va de soi, puisqu’il s’agit du pays et non de nos petites personnes, que la parole et les actes qui en découlent aillent de pair.


Moïse DOSSOUMOU
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