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Editorial : 5 pas vers l’apaisement !

Publié le lundi 21 octobre 2019  |  Fraternité
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie de clôture du dialogue politique
Samedi 12 octobre 2019. Palais des congrès de Cotonou. Après trois jours d’échanges, le dialogue politique réunissant huit partis, a pris fin sur un ensemble de recommandations que le président Patrice Talon a pris l`engagement de respecter
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Dialogue politique, séance de travail à la Marina…Depuis lors, il souffle sur le Bénin, un vent favorable à la paix. Loin des tristes événements du 28 avril puis des 1er et 2 mai derniers, l’attention est aujourd’hui focalisée sur les recommandations consensuelles formulées par les partis politiques présents aux assises du Palais des congrès. Déjà, on sait que l’unanimité est faite pour la relecture de la charte des partis politiques et du code électoral. Ensuite, qu’il n’y a pas d’objection sur la tenue des élections générales. Ce qui n’était pas évident et qui pourtant, fera très prochainement l’objet de réflexion d’un comité d’experts, c’est la rédaction de texte de lois afin de favoriser une meilleure représentativité du peuple par les femmes. Évidemment, sans l’obtention de l’actualisation et de la mise en œuvre effective de la loi portant statut de l’opposition sans oublier des mesures d’apaisement politiques, le dialogue du 10 au 12 octobre derniers à Cotonou n’aurait pas eu son sens.
Maintenant, il est certain que pour une paix durable et définitive, il en faut plus que ces 5 recommandations consensuelles. Mais un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. Alors, si le chef de l’État a joué sa partition pour que la situation conflictuelle post-électorale ne perdure pas, il revient au comité d’experts puis aux représentants du peuple à l’Assemblée nationale, d’accélérer le mouvement sur le chemin qui mène au dénouement total de la crise.
De ce fait, il sera préjudiciable de survoler les 5 recommandations consensuelles et tordre le cou à l’attente de tous les délégués. Si a priori, au terme du travail du comité d’experts, la relecture de la charte des partis politiques et du code électoral ne serait pas un dilemme cornélien, il n’empêche que quelque part, il y a encore de légitimes appréhensions au vu de la composition du parlement. Car, le comité a beau proposer, ce sont eux qui voteront avec la possibilité d’amender. Aussi, on peut penser que l’institution des élections générales ne devrait aucunement donner l’insomnie à nos députés. Mais, on fait tôt d’oublier, que pour y arriver, il serait difficile de ne pas passer par l’amendement de notre loi fondamentale. Il en est de même pour la quête d’une discrimination positive en faveur des femmes qui refait surface par le biais du dialogue.
Bien vrai que cette fois-ci, le terrain est très favorable et qu’il n’y a aucun doute que les défenseurs de la cause féminine ne souffriront pas des relents d’une minorité de blocage au Palais des gouverneurs. Cependant, quand le boulevard est si largement ouvert, c’est en ce moment que les décideurs doivent redoubler d’attention pour éviter que des recommandations consensuelles, on n’emprunte à nouveau la piste des désaccords. C’est dire qu’en posant ces cinq petits pas vers la paix, la moindre erreur peut tout remettre en cause. Et donc, au comité d’experts et aux députés de tout mettre en œuvre pour faire revenir la sérénité perdue depuis les dernières élections législatives.
A propos, l’une des mesures envisagées pour apaiser les cœurs, c’est la prise en compte par le parlement d’une loi d’amnistie relative aux violences électorales qui ont eu raison du modèle démocratique béninois. S’il est vrai qu’aucun sacrifice ne vaut la paix, pour ma part, le mieux qui puisse nous arriver, c’est d’ores et déjà de prendre toutes les dispositions afin qu’on n’en arrive plus là. Autrement, ce serait ouvrir la boîte de Pandore qu’on aura du mal à définitivement refermer. Et sur ce point, évitons l’abus !

Angelo DOSSOUMOU
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