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Le Matinal N° 4230 du 19/11/2013

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Mise en application de la notion de charge à l’essieu au Bénin : Des transporteurs dénoncent « une pagaille » des autorités
Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Matinal




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La notion de charge à l’essieu mise en application depuis quelques jours dans le domaine des transports au Bénin ne fait pas l’unanimité au sein des transporteurs. Plusieurs d’entre eux dénoncent la mise en place progressive d’un système d’escroquerie et d’une pagaille organisée.


Ils sont nombreux les transporteurs béninois à s’insurger contre l’application précipitée de la notion de charge à l’essieu par certaines autorités. Réunis au sein de la Fédération des transporteurs routiers indépendants spécialisés du Bénin (Fetris-Bénin), ils rejettent la situation qui leur est faite notamment sur l’axe Cotonou-Malanville. « On a créé la bouffe à Dio dans la Commune de Savè. On se plante là, on commence par arracher les papiers d’escorte. On estime entre 300 et 500, le nombre de camions bloqués entre le 09 novembre et 13 novembre dernier », a dénoncé Amadou Boni Salia, Président de la Fetris-Bénin interviewé sur le sujet. Ces transporteurs fustigent le rançonnement et les scènes de bastonnade imposés aux camionneurs auteurs de surcharge et arrêtés à Dio. Selon Amadou Boni Salia, c’est sous l’autorité de la Direction générale des transports terrestres (Dgtt) que les transporteurs ont souffert le martyr entre le 9 et 13 novembre dernier dans la Commune de Savè. La Dgtt, a-t-il expliqué, a décidé de mettre en application une décision de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) imposant la charge à l’essieu dans le secteur des transports ; une notion importante pour la maintenance des réseaux de transport terrestres. Mais pour cela, a déploré Amadou Boni Salia, des camions ont été saisis et conduits sur un parc à Parakou. Certains ont été gardés durant 3 jours et n’ont été rendus qu’après paiement d’une amende estimée à au moins 50 mille franc Cfa. Selon le président, de la Fetris-Bénin, c’est une pagaille invivable bien organisée par certaines autorités en collaboration avec un groupuscule de « transporteurs politisés ». « Des transporteurs pas du tout représentatifs hyper-médiatisés qui vendent du vent », a-t-il précisé. Alassane Gbissaré, transporteur indépendant, s’est, lui aussi, indigné et a dénoncé un système d’escroquerie en cours d’installation dans le secteur des transports. En se joignant à la bataille de la Fetris-Bénin, il entend combattre un système fait aussi d’« acharnement ». Les transporteurs confient en effet ne pas s’expliquer le fait que ce soit l’axe Cotonou-Malanville seul qui intéresse les autorités alors que les autres grands axes routiers présentent aussi des intérêts certains.

Risques pour le Bénin…

Plusieurs transporteurs ont montré que ces agissements des autorités béninoises risquent d’avoir des répercutions bien graves sur l’économie nationale déjà malade. A en croire leurs propos, les opérateurs économiques étrangers qui utilisent le Port autonome de Cotonou (Pac) grognent déjà et menacent de délocaliser leurs activités si le Bénin ne change pas de méthode de gestion. « Les Nigériens menacent de dévier leurs navires vers d’autres ports, si la situation reste inchangée. Et ce sera regrettable pour le Port autonome de Cotonou qui a déjà d’énormes difficultés », a confié Amadou Boni Salia.

Des propositions…

« On ne comprend pas pourquoi l’autorité appelle seulement certains transporteurs quand il y a une situation de crise dans le domaine. Il y en a qui se disent syndicalistes et qui ne sont en réalité que des politiciens et des griots. Et nous voulons rejeter ce système-là », a fait remarquer le président de Fétris-Bénin. Pour lui et pour de nombreux transporteurs interviewés, la notion de charge à l’essieu, la charge maximum qui peut être admise sur chaque essieu du véhicule en fonction des caractéristiques de l’infrastructure de transport, n’est pas en soi mauvais. « Nos voies se dégradent très vite. Nous en sommes conscients. Les Etats de l’Uemoa nous ont dit que si nous respectons la charge à l’essieu, nos voies dureront. Et en 2010, nous avons tous applaudi la décision prise par l’Uemoa. A l’époque, on nous a dit qu’avant que la décision n’entre en application, des mesures d’accompagnement doivent être prises. Et tous les pays qui nous entourent ont déjà pris ces mesures-là. Et il ne restait que le Bénin », a informé Amadou Boni Salia. Le président de Fétris-Bénin tout comme le transporteur Gbissaré Alassane reconnait l’importance de la décision communautaire mais il demande que toutes les fédérations de transporteurs soient associées à son application. « Il faut que l’autorité nous appelle puisque nous sommes les vrais acteurs. Il faut qu’on trouve les voies et moyens pour rendre applicable de façon progressive, la décision. Pour mettre en application le principe de la charge à l’essieu, ce n’est pas sur la route que les autorités vont bloquer les camions. Le contrôle doit se faire au départ au Port autonome de Cotonou, dans les magasins… », a souhaité Amadou Boni Salia.

Allégresse Sassé

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