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Le Matinal N° 4230 du 19/11/2013

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Deuil au Barreau du Bénin : Me Zacharie Sambaou fauché par un cancer du foie
Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Matinal




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L’activiste des droits de l’homme, Me Zacharie Sambaou a tiré sa révérence. L’avocat est décédé hier mardi au petit matin à Cotonou.
La maladie a donc eu raison de lui. Me Zacharie Sambaou s’en est allé brusquement à 41 ans. De sources informées, ce sémillant avocat n’a pu se défendre avec succès face au cancer de foie qui le rongeait depuis peu. Sa disparition a été annoncée hier mardi matin et confirmée par ses désormais anciens confrères (Lire ci-dessous leurs premières impressions).


Membre du Barreau du Bénin, il s’est fait beaucoup remarquer ces dernières années en défendant des dossiers contre l’Etat et le Président de la République. Dans les affaires politico-judiciaires ayant défrayé la chronique, il a pris fait et cause aux côtés des citoyens incriminés par le Chef de l’Etat. Le défunt avocat avait fait partie de la défense de Me Lionel Agbo dans les affaires qualifiées de diffamation et offense au Chef de l’Etat. Il a également défendu des prévenus dans les affaires ‘’tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat’’ et ‘’tentative de coup d’Etat’’. Très actif au barreau du Bénin, il a dirigé la Commission Liberté individuelle et collective du Barreau, a témoigné le bâtonnier, Cyrille Djikui. Activiste des droits de l’homme, Me Zakarie Sambaou a conduit les destinées de l’Ong Droits de l’homme, paix et développement (Dhpd). Il était également membre du mouvement Alternative citoyenne, initiateur du mouvement « Mercredi rouge » qui lutte contre le projet de révision de la Constitution. Il faut rappeler que Me Zakarie Sambaou a fait son entrée au Barreau du Bénin en 2000.

Hommage à la Mosquée centrale de Zongo

Ils étaient tous là ses confrères avocats ce mardi pour l’ultime hommage à la mosquée centrale de Zongo. La douleur était visible. La perte était reçue comme un coup dur qu’ils ont de la peine à digérer. Au cours de son discours d’hommage, le Bâtonnier Cyrille Djikui a cité l’une de ses récentes phrases. « Même si je ne suis pas là, continuez le combat ». Pour Urbain Amègbédji, le combat ne va pas s’arrêter. « C’est un coup dur mais de ce coup dur nous allons puiser notre force pour achever le travail », a-t-il fait savoir. Me Sambaou a été inhumé depuis hier à Bassila.
Allégresse Sassé

Des confrères compatissent

Me Maxime Sévérin Quenum : « J’éprouve un immense chagrin »

« Je suis encore sous le choc, j’en éprouve un immense chagrin, tellement j’ai été choqué par la nouvelle de son décès et avec sa perte, le Barreau tout entier vient de perdre une valeur sûre. J’ai en ce moment une pensée profonde pour les membres de sa famille. Je salue sa mémoire parce que je l’ai connu, il a été à mes côtés dans tous les combats. Il s’est montré avocat valeureux, grand défenseur des valeurs et des principes que véhiculent notre serment et notre vocation de défenseur. Je l’ai vu combatif dans sa maladie et déterminé à chaque fois encore. Pour la dernière fois que je l’ai vu c’était hier, et nous avions évoqué les dossiers qui sont d’enjeu national par rapport à l’enracinement de la démocratie, à la défense des droits de l’homme »

Me Elie Vlavonou : « Du temps pour se remettre »

« La volonté de Dieu est plus forte, disons le comme cela tout simplement. Il est allé en France, il est revenu au Bénin. Il est revenu mercredi dernier. Son décès est une grande perte pour nous ses proches et pour la société civile béninoise. On mettra du temps à se remettre en tout cas. L’image, c’est un homme sobre, intègre, très honnête et très engagé aussi. Il est même prêt à engager sa vie pour une cause qu’il estime juste et noble et je pense que ce qui s’est passé aujourd’hui en est un témoignage vivant ».

Me Max d’Almeida : « Il nous manquera beaucoup »

« Cette nouvelle m’attriste. Je l’ai appris cet après midi. J’étais à mille lieues de penser qu’il allait nous abandonner aussi brutalement. J’ai une profonde pensée pour ses proches. Je garde de Me Sambaou un homme de rigueur. Un homme fier, très engagé professionnellement et sur le plan associatif. C’est un maillon de la société civile et il est intervenu à plusieurs reprises. C’est tout le Barreau béninois et un pays qui perdent un homme d’une rigueur intellectuelle professionnelle remarquable. Vous savez que notre rentrée solennelle est pour bientôt. Je souhaite que le Barreau rende tous les honneurs à ce confrère qui nous manquera beaucoup ».

Me Cyrille Djikui, Bâtonnier de l’Ordre des avocats : « C’est une grande perte pour nous »

« C’était un confrère très actif. C’était un combattant. Un confrère très battant. Malade, il continuait de se battre. Il vivait comme si la mort n’existait pas. Même après avoir été évacué, il avait espoir qu’il reviendrait. Il a dirigé la Commission Libertés et Droits de l’homme du Barreau. Et pour quelqu’un qui a eu à jouer ce rôle, on pourrait dire qu’il a été un avant-gardiste. Il avait un franc parler. C’est une perte. C’est une grande perte pour nous »

Me Charles Badou : « C’est une douleur »

« C’est une grande perte. C’est la perte d’un ami, d’un confrère. C’est quelqu’un qui était attaché au principe de fraternité et aux principes de l’Ordre. C’est un véritable ami qui s’en va. C’est une douleur »

Me Serge Pognon : « Beaucoup de peine »

« ...Beaucoup de peine...de sentiments d’un gâchis...une vie trop fulgurante et trop hâtivement arrachée pour un confrère de talent, aimant et respectueux du droit, de soi et des autres ! ».

Transcription : H. Alladayè & A. Sassé

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