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Ibrahim Salami se prononçant sur la révision : « Le vice-président est un élu national oisif »

Publié le lundi 11 novembre 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Me Ibrahim Salami,Agrégé des Facultés de droit Avocat au Barreau du Bénin
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Plus de dix jours après sa concrétisation par les députés à l’Assemblée nationale, la révision de la Constitution continue d’être au cœur des débats. Hier, dimanche 10 novembre 2019, ça a été le tour du Professeur Ibrahim Salami, de se rendre disponible pour cet exercice dans lequel, il a épluché de long en large le rôle, la notoriété et la nature du vice-président, un poste désormais admis par la nouvelle Loi fondamentale. A cette fin, c’est la radio Soleil Fm de Djeffa qui a servi de canal à l’universitaire, plus précisément son émission sociopolitique “Sans langue de bois”.

Depuis le 7 novembre dernier, le Benin par l’acte de promulgation, dispose d’une nouvelle Constitution. Votée au parlement une semaine plus tôt, plusieurs dispositions qui la caractérisent, sont sujettes à des critiques dans l’opinion publique. Cela, comme le cas par exemple du poste de vice-président, qui sera désormais élu en duo avec le président de la république. Sur les plateaux de la 106.0 MHz, Maître Ibrahim Salami, n’a pas échappé aux questions, relatives à cette nouveauté dans la Constitution béninoise. Sur le sujet, le Professeur titulaire de droit administratif et constitutionnel dit tout ce qu’il pense. Selon donc son interprétation de la disposition, le vice-président malgré le fait qu’il soit élu sur la même liste que le président de la république, n’est pas un élu au même titre que le ce dernier. « La Constitution ne lui reconnaît pas un droit d’élu comme le Chef de l’État car, une fois élu, il peut être destitué et remplacé. Il n’a aucun pouvoir. Pas un pouvoir de Ministre, de Député, de Maire, de Préfet, ni de Chef quartier. Il n’est même pas membre du gouvernement pour prétendre assister aux Conseil des Ministres. Il n’a donc pas la compétence du dernier des Ministres. Il ne peut rien signer à part les actes de décoration, en tant que grand Chancelier de l’ordre national. Il n’a aucune responsabilité et ne peut d’ailleurs proportionnellement rien faire d’autre, durant sa fonction. En clair, le vice-président est un élu national oisif. Il est juste là, en attendant que malheur arrive (…) », a expliqué le Professeur agrégé. Néanmoins, l’hôte de Saturnin Djossou, n’a pas manqué de préciser que le vice-président, nonobstant son oisiveté, doit mériter selon ses propos, toutes les considérations dues à son rang. « En tant que vice-président, il peut exercer une magistrature d’influence, en fonction de sa personnalité, de son charisme. Donc, aucun Ministre plus avisé qu’il soit, ne peut lui manquer de respect. Puisqu’avant tout, le vice-président demeure un élu national », nuance l’invité. Mieux, l’avocat se réjouit de cette “innovation constitutionnelle” et avoue que cette disposition sera pour les enseignants de droit constitutionnel dont il fait partie, un nouveau challenge, une matière à enseigner. « Les politiques ont fait leur choix et comme les choix sont ce qu’ils sont, on en fera l’expérimentation, on verra ce que ça donnera et puis on avisera, si cela nous convient, nous peuple béninois », a conclu l’homme, sur le sujet.



Janvier GBEDO (Coll.)
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