« Talon 10 ans » : Dans le viseur, Ayadji cherche à plaire

Publié le jeudi 14 novembre 2019 | Matin libre

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Céphise Béo Aguiar, secrétaire général du parti Moele Bénin

L’Union progressiste veut mettre le grappin sur le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin). C’est un secret de Polichinelle. Pour le moment, Jacques Ayadji et ses lieutenants essaient de résister. Mais ils sont conscients que si c’est vraiment la volonté de Patrice Talon qui a été exprimée par son conseiller politique lors du congrès extraordinaire d’Abomey, ils n’auront pas le choix. Que Moele-Bénin finisse sa course dans l’Up, ce n’est qu’une question de temps. On sait tous que la volonté du chef de l’Etat de réunir tous ses soutiens en au plus deux Blocs ne souffre d’aucune faiblesse. Patrice Talon y croit et se donnera les moyens pour y arriver. Aucun parti de la Mouvance ou considéré comme tel par le chef de l’Etat ne pourra passer entre les mailles au risque de s’attirer la foudre du chantre de la Rupture. Encore moins celui de Moele-Bénin. L’engagement de son président à la cause de la Rupture est entaché par une péché originel, celui d’avoir combattu la candidature de Patrice Talon au 1er tour avant de se raviser à la lueur du résultat des urnes. Pour l’heure, le président de Moele-Bénin multiplie les sorties médiatiques pour assurer le chef de l’Etat de sa loyauté. Sa dernière trouvaille, Patrice Talon doit revenir en 2021. On peut aisément imaginer que Jacques Ayadji sera bientôt en campagne pour le renouvellement du mandant du chef de l’Etat. Après « Yayi 10 ans », la campagne « Talon 10 ans » va bientôt embraser le pays. Et le directeur général des infrastructures jouera sa partition. Car, à l’en croire, Patrice Talon a toutes les cartes blanches pour revenir en 2021 puisque les textes de la République l’y autorisent. Mais toute cette opération de charme, tout le vacarme que feront Jacques Ayadji et les siens pour prouver au chef de l’Etat leur engagement ne les sauveront pas, s’ils ne renoncent pas à cette idée d’électron libre au sein des soutiens. Ils n’auront pas le choix que de grossir les rangs de l’Up. Tout porte à croire que c’est ce que le chef de l’Etat veut. Le cas échéant, ce n’est pas les slogans du genre « Talon 10 ans » qui sauveront Moele-Bénin et Jacques Ayadji.

M.M

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