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18ès championnats d’Afrique d’athlétisme : Où sont passés les milliards d’Obiang N’Guéma et consorts ?
Publié le jeudi 21 novembre 2013   |  La Presse du Jour


Teodoro
© Autre presse par DR
Teodoro Obiang Nguema, président de Guinée équatoriale


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La ville de Porto-Novo a abrité en 2012 le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Pour organiser cette compétition, le gouvernement béninois à bout de souffle a dû faire appel à la générosité de certains Chefs d’Etat africains. Des milliards de F Cfa ont été mobilisés. Mais plus d’un an après l’organisation de cette compétition, plusieurs opérateurs économiques béninoises peinent à se faire rembourser par l’Etat. C’est le cas de plusieurs hôteliers.

Ils sont à bout de souffle. Ils ne savent plus ce qu’il faut faire pour que l’Etat règle enfin leurs factures. Ils, ce sont les opérateurs économiques qui ont accompagné le gouvernement béninois dans l’organisation du 18è Championnat d’Afrique d’athlétisme qui s’est tenu à Porto-Novo en juin 2012. Plus d’un an après l’organisation de cette compétition continentale pour laquelle le gouvernement béninois s’est vu dans l’obligation de tendre la sébile à certains Chefs d’Etat africains qui ont répondu favorablement, les opérateurs économiques béninois, notamment les hôteliers sont laissés à leur triste sort malgré les concessions qu’ils ont été amenés à faire.

En termes de concession, ces opérateurs économiques, qui ont déjà pratiqué des prix relativement bas pour les prestations qu’ils ont offertes aux hôtes de ce 18è championnat d’Afrique d’athlétisme, ont été contraints de faire encore d’autres réductions. Avec ces concessions, ils pensaient qu’ils avaient fait le maximum pour voir enfin le bout du tunnel : le règlement de leurs factures. Mais hélas ! C’était sans compter avec la mauvaise volonté de certains cadres du ministère des sports et des membres du comité mis en place pour liquider les factures liées au 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Du ministre Didier Aplogan à ses successeurs Naomi Azaria et Affo Idrissou, rien n’a semblé bouger. Les factures ne sont pas traitées.

Au mieux, elles sont traitées de façon sélective, des traitements de faveur se faisant aux opérateurs économiques qui ne sont pas en règle avec le fisc. Et ceux qui paient le lourd tribut, ce sont malheureusement les opérateurs économiques qui sont en règle vis-à-vis du fisc. Une situation que beaucoup n’arrivent d’ailleurs pas à s’expliquer. Selon nos investigations, la ministre Naomi Azaria avait donné des instructions pour que cette situation qui fait la honte de l’Etat béninois soit réglée.

Mais ses instructions n’ont pas été respectées jusqu’à son départ prématuré du ministère des sports. Son successeur Affo Idrissou, au regard de ce qu’il a vu, a été obligé de faire appel à l’Inspection générale d’Etat qui est aujourd’hui à pied d’œuvre pour démêler l’écheveau. Mais au même moment, qu’est-ce qu’on constate ? Aucun traitement de faveur n’est fait à ces opérateurs économiques ayant volontairement accepté de sauver l’Etat béninois qui était à court de moyen pour organiser le 18è championnat d’Afrique d’athlétisme. Des avis d’imposition leur ont déjà été envoyés. Ils sont harcelés au plan fiscal. Certains d’entre eux sont au bord du gouffre. Ils sont menacés par leurs banques. Certains d’entre eux à leur tour menacent de licencier certains de leurs agents. Tout ceci, à cause d’un Etat irresponsable.

C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire. Sinon comment comprendre qu’après avoir bénéficié de la générosité de Chefs d’Etat africains comme Théodoro Obiang N’Guéma Mbasogo, et de certaines bonnes volontés béninoises, le gouvernement ne soit pas en mesure d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs.

Qu’ont-ils fait des fonds qui ont été collectés ? Ont-ils mis la main dedans comme ils en ont l’habitude ? Il faut vraiment que cette affaire soit tirée au clair. Il y va de la crédibilité de l’Etat béninois vis-à-vis de ses partenaires étrangers et aussi des opérateurs économiques nationaux qui ont aujourd’hui le sentiment que le partenariat public-privé tant prôné, du moins théoriquement, par Boni Yayi a dangereusement foutu le camp.

Euloge Badou

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