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Le Matinal N° 4232 du 21/11/2013

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Non-paiement de frais liés aux examens scolaires : Les ministres Abiola, Djimba et N’Dah opposent les enseignants à Yayi
Publié le jeudi 21 novembre 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le ministre Abiola


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Ça maugrée ! Ça grogne dans le rang des enseignants ayant participé aux différents travaux des derniers examens scolaires et académiques. C’est une situation qui est due à l’immobilisme des trois ministres chargés de l’éducation nationale qui peinent à régler un problème qui date de plusieurs années. Il s’agit du non-paiement de toutes les primes d’examens scolaires aux ayant droits qui menacent de mener la vie dure à Yayi Boni et son gouvernement.


Dans quelques semaines, si rien n’est fait en direction des enseignants qui ont travaillé d’arrache-pied pour que les candidats aux divers examens de l’année scolaire écoulée composent dans la sérénité, la situation va exploser. Car, ça grogne dans le milieu scolaire où ses enseignants après avoir donné le meilleur d’eux-mêmes pour sauver l’année scolaire passée, ils se voient aujourd’hui ignorer par leurs autorités de tutelle que sont le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, François Abiola, le ministre de l’enseignement secondaire Alassane Soumanou alias Djimba et leur collège de l’enseignement primaire Eric N’Dah.
A ce sujet, des enseignants menacent déjà de sortir la hache de guerre contre le Président Yayi Boni si dans un bref délai, les sommes qui leur sont dues ne leur sont pas payées rubis sur ongle.
En effet, à l’occasion des examens de fin d’année scolaire plusieurs primes sont payées aux enseignants. Il s’agit des primes de surveillance, des primes de travaux de secrétariat, des primes de correction, des primes de supervision, des primes de déplacement, des primes d’hébergement (pour ceux venant de loin) et des primes de délibération. Si les trois premières primes sont déjà payées, celles de supervision sont payées en partie. Par contre les autres restent toujours dues aux enseignants qui s’impatient légitimement de rentrer dans leurs fonds parce que, disent-ils, le travail qui leur est demandé a été entièrement accompli. Dès lors, ils disent ne pas comprendre que leurs ministres de tutelle n’aient pu visiblement rien faire pour le règlement de leur paie. Conséquence : ils projettent mettre en exécution dans les tout prochains, un vaste mouvement sur tout l’ensemble du territoire national pour se faire entendre et surtout pour que justice leur soit rendue au nom du travail de sacerdoce qu’est le métier de l’enseignement.
Mais des informations recoupées, il ressort que cette situation ne date pas d’aujourd’hui et qu’elle est cyclique. C’est-à-dire que les examens scolaires sont toujours organisés à crédit par le gouvernement. Et les ministres de l’éducation nationale ne font pratiquement rien pour trouver définitivement une solution à cette situation qui risque cette fois-ci de créer une nouvelle crise entre les enseignants et le Chef de l’Etat. Et quant on sait toute la profession de foi de Yayi Boni devant les difficultés des hommes qui nous donnent le savoir, on se demande ce que font réellement les ministres Abiola, Djimba et N’Dah aux côtés du « Baron d’Ararouna ». Que font-ils réellement en Conseil des ministres pour aider le Chef à mieux agir.

Mangeurs de cacahuètes !

La crise qui va bientôt encore opposer Yayi Boni aux enseignants béninois aurait dû être épargnée si les ministres de l’éducation avaient su réellement ce qui leur revient comme tâches dans le gouvernement du Chef de l’Etat. Malheureusement, ce dernier n’a pas la chance d’appeler à ses côtés des personnes à même d’avoir le courage de l’informer à temps des difficultés qui minent leurs départements ministériels respectifs. C’est le cas des ministres Abiola de l’enseignement supérieur, Djimba de l’enseignement secondaire et N’Dah de l’enseignement primaire. Ils donnent l’impression d’être des mangeurs de cacahuètes pendant que la grande masse critique du personnel de l’Etat que sont les enseignants restent non payés de leurs primes d’examen. Cela ne saurait être autrement quand on constate qu’au lieu de s’occuper à régler le problème des enseignants, le ministre d’Etat se contente de pérégrinations d’actions pour la révision constitutionnelle déjà presque morte née à l’Assemblée nationale. Il en est de même de son collègue de l’enseignement secondaire qui préfère toujours exceller sur des scènes de théâtre du genre à faire intégrer les nouveaux bâtiments de son Ministère en faisant déplacer des élèves qu’il a empêchés d’aller suivre les cours dans les salles de classe. Et pourtant, celui-là clame, à hue et à dia, qu’il est un ministre-manager. Voilà que la situation actuelle que décrient les enseignants lui donne l’occasion de prouver son management et puis, rien ne sort de sa cuisse de Jupiter si non du vent qu’il brasse souvent pour emberlificoter et endormir le Chef. Quant à l’autre ministre de l’enseignement primaire, ce sont des marches de soutien à son demi-dieu qui l’occupent souvent dans sa Boukoumbé natale pendant que le problème des enseignants reste non solutionné dans les écoles. La preuve en est que le Chef de l’Etat était obligé la dernière fois de le traîner tel un mouton de panurge pour aller constater l’état d’avancement de la construction d’un module de classes à l’Ecole primaire publique de Cadjèhoun.

Et pourtant…

Si les trois ministres de l’éducation nationale peinent à faire payer les fonds dus aux enseignants, il reste qu’ils sortent enfin de leur sommeil pour régler définitivement ce phénomène d’examens scolaires toujours organisés à crédits. Pour ce faire, un syndicaliste contacté, nous rappelle que leur lutte avait amené le gouvernement à faire organiser en avril 2012, un atelier dans la ville de Grand-popo au sud ouest du Bénin pour trouver une approche de solution au problème. Malheureusement depuis lors, malgré les résolutions sorties de cet atelier, rien n’a pu visiblement bouger du côté des Directions de l’Office du Bac, des Examens et concours des différents ministères. Alors qu’à cet atelier, il était question dans un premier temps de régulariser les paiements de primes d’examens des années antérieures qui ne tenaient pas compte du contenu de l’arrêté ministériel fixant par exemple, la correction d’une copie de composition à 600 F Cfa pour le Bac alors qu’en réalité les enseignants percevaient déjà la somme de 1.000 F Cfa par copie corrigée. Aussi, cet atelier de Grand-popo avait pour objectif d’obtenir une amélioration des primes dans une fourchette de 15 à 35% par une augmentation des budgets alloués aux différents Directeurs organisateurs d’examens (Dob et Dec) compte tenu du nombre exponentiel de candidats enregisrés chaque année. Mais, malheureusement rien n’y fit… parce que le sommeil profond des trois ministres de l’éducation nationale n’arrange rien ou n’augure pas de bon présage pour leur Chef. Les jours à venir nous livreront leur secret quand aux actions que comptent engagées les enseignants qui n’expliquent pas que, d’année en année, leurs ministres de tutelle se complaisent dans la passivité vis-à-vis de ce problème devenu récurent. Mais en attendant, joint au téléphone, l’actuel Directeur de l’Office du baccalauréat (Dob), Alphonse da Silva, nous rassure que tout se fait au niveau de son ministère de tutelle pour que les primes soient vite payées aux ayants droits.

Emérico Adjovi

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