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Lutte contre les inondations dans la sous-région : Le Programme MIFMASS réunit des spécialistes à Cotonou

Publié le mercredi 27 novembre 2019  |  L`événement Précis
Inondations
© Matin libre par DR
Inondations à Cotonou
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Les chercheurs spécialistes de l’eau du Bénin, du Burkina-Faso, du Nigéria, du Ghana et de la Côte-D’ivoire réunis au sein du Global monitoring for environnement and security and Africa (GMES Africa), échangent depuis hier, mardi 26 novembre 2019 à l’Université d’Abomey-Calavi, sur les bases de données en vue de lutter, de s’adapter et d’apporter des solutions aux problèmes liés aux inondations.

Cet atelier intervient à une période cruciale où plusieurs pays de la sous-région ont été frappés par des inondations monstrueuses. C’est donc soucieux de ce phénomène que les chercheurs se réunissent pour fédérer leurs efforts à travers le programme de l’Union Africaine et soutenu par l’Union Européenne afin de développer des services de surveillance et d’évaluation des inondations à multi-échelles pour l’Afrique de l’Ouest (Mifmass). Un Programme qui leur permettra de pouvoir mieux utiliser les données d’observation de la terre pour résoudre les problèmes de développement qui se posent en Afrique dont la récurrence des inondations dans la région. A l’ouverture des travaux de cet atelier, le Directeur de l’Institut national de l’eau, Mama Daouda, a levé un coin de voile sur le rôle que doivent jouer les scientifiques pour éviter les problèmes de l’inondation. « Notre rôle est de prévenir et pour le faire, il faut disposer des données. Si ces données ne sont pas partagées, on ne pourra pas donner des solutions éclairées. Cette formation est une occasion pour nous de pouvoir mieux cerner les contours de la collecte, la conservation des données et leur exploitation dans un format commun qui nous permettra de conjuguer nos efforts et d’aller dans le même sens », a-t-il souligné. Au nom du Recteur de l’Uac, Professeur Maxime da Cruz, le vice-recteur Félicien Avlessi, s’est réjoui de la prise de conscience des scientifiques sur les menaces du changement climatique sur le développement du continent et des inondations qui prennent de l’ampleur et dont les conséquences ne se limitent pas seulement à la zone inondée mais sur les activités économiques, l’environnement et autres. D’où l’importance de cette formation qui vise à « renforcer les capacités des acteurs intervenant dans le domaine de la prévention des risques et catastrophes et favoriser la coopération entre tous les organismes en charge de la gestion des inondations en Afrique de l’ouest ». Plusieurs communications et partages d’expériences sont prévus pour meubler cet atelier qui prend fin le jeudi 28 novembre prochain.

Ils ont dit

Professeur Luc Sintondji, Coordonnateur national du projet Mifmass: « Nous voulons aller au-delà du système d’alerte précoce »

« Le projet Mifmass est un programme multi échelle initié par l’Union africaine soutenu par l’Union européenne afin de donner l’occasion aux chercheurs intellectuels africains qui connaissent mieux que quiconque les réalités de leur pays de pouvoir, sur la base des données, anticiper sur les phénomènes d’inondation qui deviennent de plus en plus récurrentes. Nous avons connu les plus graves inondations en 2010, avec des pertes économiques énormes. C’est pareil à Accra et à Abidjan et si on a les données, on peut prendre assez tôt les initiatives. Nous voulons aller au-delà du système d’alerte précoce et entreprendre un programme afin de mettre en valeur les données qui existent, à travers des modèles hydrologiques »

Mama Daouda, Directeur de l’Institut national de l’eau: « Les chercheurs doivent agir ensemble »

« Personne n’est à l’abri des problèmes d’inondation, que ce soient les scientifiques ou les populations. Il faudrait avoir des informations fiables, savoir à quel moment le problème peut intervenir et anticiper. Les chercheurs des différents pays ne peuvent pas rester en vase clos. Il faut qu’ils se retrouvent et qu’ils échangent pour agir ensemble. Les pays concernés par cet atelier sont le Nigéria, le Bénin, le Ghana, la Cote d’Ivoire et l’ Burkina-Faso. Au cours de cette assise, tous ceux qui interviennent sur la question dans ces différents pays vont apprendre à se connaître, agir ensemble et établir des objectifs communs de telle sorte que les informations reçues dans un pays soient partagées dans les autres pays ».
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