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Bénin/ Sécurité routière Les fêtes de fin d’année et les accidents de route

Publié le lundi 2 decembre 2019  |  les pharaons
Des
© Autre presse par DR
Des véhicules réexportés.
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Les fêtes de fin d’année se profilent déjà à l’horizon et c’est la période où la prudence en circulation doit être de mise. À Cotonou comme dans plusieurs villes du Bénin, les fêtes de fin d’année et de nouvel an que s’offrent bon nombre de citoyens tournent parfois au drame. Cette période festive rime avec les accidents meurtriers sur la route.

Les périodes de fêtes sont celles de toutes les euphories dans la plupart des capitales africaines et plus particulièrement à Cotonou.
Dans un contexte de joies et de consommation incontrôlée d’alcool, la prudence et le code de route ne font pas partie des préoccupations majeures des usagers de la route.

Enquête !

Il est 09 heures ! L’équipe médicale du Centre National Hospitalier Universitaire (CNHU) Hubert K. Maga de Cotonou, s’affaire à sauver la vie d’un jeune homme. La veille, la victime la trentaine environ, a été fauchée par une voiture alors qu’elle se rendait à une veillée de prière en compagnie de son épouse. Son état de santé inspire toujours les plus vives inquiétudes, mais sa femme quant à elle a trépassé sur le coup.

Selon le constat de la police, la victime qui conduisait une moto serait à l’origine de ce tragique accident.

Il serait entré en collision avec une autre moto alors qu’il tentait de dépasser un taxi. Le choc était si violent que son épouse a été éjectée sur le capot du taxi qui l’a drainé à plus de 40 m avant de l’écraser.

Ce cas quoique pathétique n’est qu’une partie visible de l’iceberg. Un rapport publié par le Centre National de la Sécurité Routière CNSR révèle que « 2 personnes sont tuées et 13 autres sont blessées par jour à la suite d’accidents de circulation ». Selon le capitaine Apollinaire Djossou, élément du groupement national des sapeurs-pompiers , la semaine du 09 au 15 septembre 2019, a enregistré 70 cas d’accidents de circulation à Cotonou.
Un rapport de la police républicaine renseigne que sur 166 cas d’accidents de la circulation enregistrés dans le département de l’Atacora, 30 personnes ont trouvé la mort.
L’OMS de son côté estime qu’au Bénin les accidents provoquent 2800 morts par an.
À cela, s’ajoute le fardeau des milliers de personnes qui souffrent durablement de leurs blessures ou sont handicapées. Les causes de ces accidents à en croire Bruno Ahouangan de l’ONG “Attention sécurité pour tous” sont entre autres la vitesse, l’usage d’alcool , de drogue ou de médicaments, le non-port de casques, la surcharge, la fatigue du conducteur, le défaut du port de la ceinture de sécurité, le non-respect code de la route.
Il déplore que « malgré les efforts de sensibilisation du Centre National de Sécurité Routière, des éléments de la Police Républicaine et de certaines Organisations Non Gouvernementales intervenant dans la sécurité routière, les cas d’incivisme avec son lot d’accidents de circulation deviennent légion sur les axes routiers ».

Des lésions pouvant conduire à la mort …

Dans son service où il fait face au quotidien à des victimes d’accidents le docteur Merlin Fadohan, évoque trois types de blessures liés aux accidents de la circulation.
« La première forme de lésion concerne les traumatismes du crâne. Lorsque le passager ou le conducteur de la moto est projeté par un choc violent, il retombe sur la tête parce que, la plupart du temps, il ne se contrôle plus. Il y a un choc au niveau de la tête qui provoque des plaies, des fractures du crâne, parfois des chocs internes au cerveau ».
« Le deuxième type de lésion concerne les fractures des membres. Les traumatismes de la colonne vertébrale surtout au niveau du rachis cervical », sont la troisième forme de lésion. Explique-t-il.

Cependant, le spécialiste prévient “qu’il ne faut pas oublier qu’on peut avoir une association des différents types de lésions, notamment la fracture et la luxation”.

Appliquer les règles, et réprimer.

L’ampleur des accidents de la voie publique, a contraint les autorités béninoises à adopter des mesures sécuritaires dans la ville de Cotonou. Il s’agit entre autres du port du casque, du respect de la piste cyclable. C’est une « très bonne décision » d’obliger les deux-roues de circuler dans leur couloir, estime Bruno Ahouangan qui plaide pour l’application stricte de la loi. « J’ai observé dans notre pays que les règles ne sont pas respectées. La circulation dans les couloirs qui est imposée aux motos n’est pas respectée. Il n’est pas rare de voir plusieurs motos sortir des couloirs et faire un excès de vitesse en prenant des risques inutiles surtout par ce temps de fête ». Selon lui, les moments de fête ne devraient pas être « une période de course pour la mort ».
Il pense que le Code de la route pourrait remédier à ces manquements : « Je crois qu’une mesure qui pourrait être utile, c’est d’imposer le Code de la route aux conducteurs de motos, de les obliger à passer un permis de conduire. Même si ce permis ne doit pas comporter un exercice de conduite, tout au moins, qu’ils aient été informés des règles du Code de la route et qu’ils soient amenés à passer une évaluation sur leurs connaissances des différents panneaux qui régissent la circulation sur les voies ».
Il a pour finir opter pour la sensibilisation, mais surtout pour la répression. « Il faut que des textes soient votés, qu’il y ait la sensibilisation, mais il faut la répression pour accompagner ».
« Le peuple a besoin de répression », a conclu Bruno Ahouangan.
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